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educ - Re: [EDUC] Défenseur des droits, accessibilité et logiciels libres

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] Défenseur des droits, accessibilité et logiciels libres


Chronologique Discussions 
  • From: "Denis Reboul" (denis.reboul AT laposte.net via educ Mailing List) <educ AT april.org>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Défenseur des droits, accessibilité et logiciels libres
  • Date: Sat, 18 Mar 2017 09:05:13 +0100

Bonjour


Olivier Guillard a écrit :
Bonjour Nicolas et grand merci pour ce doc.

Question : est-ce que quelqu'un peut avoir un contact avec des représentants des réclamants ?

Parce que franchement l'affirmation est quand même très forte : "nous sommes déficients visuels, nous avons des difficultés à utiliser les logiciels métiers qui nous sont imposés en particulier dans la fonction publique : c'est la faute aux logiciels libres" (c'est en essence ce qui est écrit page 3).

Si quelqu'un avait une possibilité d'engager un dialogue avec des acteurs de cette affaire, ça vaudrait quand même le coup pour savoir ce qu'il y a derrière et envisager une réponse et des éventuellement des propositions concrètes.

Sur le plan du droit et de l'organisation de la société, j'ai quelques de problèmes avec la manière dont les choses tournent, voici donc mes deux cents :

Il existe des revendications légitimes, mais elle ne justifient pas l'adoption de politiques "générales" visant par exemple ici à disqualifier en bloc "les logiciels libres" sous couvert d'accessibilité. Franchement, en terme de gouvernance ça n'a pas de sens.

En d'autre termes, on braque les projecteurs sur un problème particulier et on en déduis que toute la société doit travailler sous windows.

Avec ce genre de logiques, les employeurs n'ont plus qu'à engager des "démarches qualités", à embaucher des communicants pour prouver qu'ils sont de bons citoyens et mettent tout en œuvre pour tenir compte des plus fragiles : il ne leur suffit plus que d'afficher les magnifiques "powerpoint", "benchmark" et rapports que leurs ont préparé les gros éditeurs de solutions achetés sur étagère. Voilà comment s'obtient le "tampon de validation" et comment s'organise l'uniformisation. Après, quand on gratte sur le terrain...

Pendant ce temps, l'industrie part à l'étranger, la paupérisation se généralise et personne n'a besoin de se préoccuper du plus faible puisque l'État s'en charge.

L'adaptation des postes est une question qui doit se regarder au cas par cas et l'attention au plus faible est d'abord une affaire d'état d'esprit, une affaire collective, une affaire incarnée. Il faut des politiques publiques en la matière, oui. Mais il faut aussi et peut-être surtout de la subsidiarité : si l'on venait imposer par la loi aux administrations d'acheter du windows au motif que ce serait adapté aux déficients visuels, franchement ce serait fort de café.

J'en suis d'accord!

Tout comme (et navré pour les lecteurs assidus et engagés de cette liste) venir imposer pas la loi l'achat exclusif de logiciels libres parce que ce serait la panacée dans tous les cas et partout ne me semble pas être une bonne approche.

Pour moi, le logiciel propriétaire n'a pas sa place dans l'administration pour au moins une simple raison d'opacité, et donc de remise en question de notre souveraineté. L'administration est responsable devant le citoyen, et représente le citoyen.
Sans être la panacée, le logiciel libre (j'aimerais qu'un jour le terme de logiciel patrimonial devienne un équivalent sémantique de logiciel libre) lorsqu'il souffre de lacunes a la capacité d'être évolutif, à condition de s'en donner les moyens. Et j'ose croire qu'un état comme la France a les moyens intellectuels et financiers de prendre en main son destin numérique.


Il va vraiment falloir qu'on se remue pour sortir de notre indécrottable jacobinisme.

Le jacobinisme, à mes yeux, n'est pas une tare. Ce qui peut l'être, comme en toute matière, est l'excès, et son détournement à des fins de promotion des intérêts privés.
Je ne vois pas d'inconvénient à une politique jacobine visant à promouvoir, ou imposer le logiciel "patrimonial" (lol) dans tous les rouages de l'état. Ce qui va sans conteste dans le sens de l'intérêt général, mais je le redis, à condition de mettre les mains dans le cambouis, et non pas d'attendre des solutions en LL clés en main, en espérant faire des économies sur les licences.

Cordialement,
Denis


Bien à vous


Le 17 mars 2017 à 11:22, nicolas schont <educ AT april.org <mailto:educ AT april.org>> a écrit :

Bonjour

Une décision "intéressante "...


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