Re: [EDUC] M. Jeandron, délégué au numérique éducatif, et les GAFAM

[Cedric Frayssinet <cedric.frayssinet AT gmail.com>]

Finalement, peut-être que ce coup-ci, ce ne sont pas les associations du libre qui vont monter au créneau mais les fournisseurs ENT, car selon moi, ils ont vraiment du soucis à se faire. Qui peut croire que les collectivités vont continuer à injecter des millions d'euros dans des environnements sécurisés s'ils ne sont pas utilisés dans les établissements ?

Lassé également... et vu notre nouveau ministre et son passé (http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/05/17/jean-michel-blanquer-un-specialiste-marque-a-droite-a-l-education-nationale_5129208_823448.html), je doute que M. Jeandron et son courrier soient mis au placard.

Cédric

Le 17 mai 2017 à 16:56, Vincent Mabillot <vincent.mabillot AT free.fr> a écrit :

Toutefois, il y a quand même une certaine souplesse au changement lorsqu’il s’agit de suivre le troupeau et de profiter des gadgétisations. Donc la notion de freins au changement reste très relative.

En revanche (peut-être étonnamment) je ne serais pas franchement sévère à l’égard du message de monsieur Jandron qui est emprunt d’un certain pragmatisme et réalisme:

Si le chiffre de million d’utilisateurs est surévalué, n’empêche qu’en effet il y a concrètement des pratiques sauvages qui se sont installées. Comment faut-il les analyser, pourquoi et comment en sortir?

Doit-on pénaliser les utilisateurs des gafam qui ont cru trouver des moyens qu’ils n’avaient pas (pas d’offre de l’institution ou offre méconnue) pour développer des pratiques numériques au moment où ils les ont inititiés?

Doit-on continuer à fermer les yeux lorsque des usages sauvages sont en place et comment les faire converger vers une offre appropriée en améliorant la gestion des données personnelles et en apprenant du retour d’expérience que manifestent ces usages?

Par ailleurs, bureaucratiser (légitimement parce qu’une équipe pédagogique a des responsabilités) l’utilisation des GAFAM est une bonne piste pour permettre de développer une offre interne ou libérée qui facilite justement l’utilisation sans les contraintes de précautions légitimes. Ça prouverait que les solutions gafam ne sont pas plus simples (voir plus lourdes) lorsqu’elles sont à contraintes d’utilisation égales.

En plus n’oublions pas que la polémique est partie du site « café pédagogique » dont les proximités avec M$ ont souvent été pointées. Donc ça sent aussi l’allumage de brulot pour rendre hystériques les «ayatollahs du libre»(je n’adhère pas à cette idée, mais elle est brandie/utilisée par les intégristes du privateur) pour ensuite arguer à quel point c’est une communauté intransigeante et psycho-rigide.

Bonne journée

Vincent

Le 17/05/2017 à 16:10, François Poulain a écrit :

Le Wed, 17 May 2017 15:34:07 +0200,
ArnaudSVT <arnaudsvt AT gmail.com> a écrit :

Tu as bien résumé le problème, rencontré chez de nombreux décideurs
(DANE, Inspecteurs, Chefs d'établissements) et formateurs... et
enseignants.

Le fait d'avoir toujours appris sur une suite bureautique
particulière, un environnement windows, etc. limite la volonté de
changement, certainement par la peur de l'inconnu (surtout quand on a
des machines à plusieurs centaines d'euros).

Ce qui est malheureux c'est qu'on aurait pu dire ça, mot pour mot, il y
a 10 ans.

François

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