Re: [EDUC] Création de l'association SambÉdu

[Judicael Courant <Judicael.Courant AT free.fr>]

Bonjour,

Le mar. 21 nov. 2017, Louis-Maurice De Sousa a écrit :
> Dans le cadre de la décentralisation, les collectivités se retrouvent en 
> charge de la gestion des réseaux des établissements et se demandent à 
> juste titre comment s'occuper de cela. Malheureusement, il est assez peu 
> tenu compte de l'existant et des solutions, héritées du monde de 
> l'entreprise, sont souvent déployées alors qu'elles ne répondent pas du 
> tout aux besoins.

Comme d'autres l'ont dit, c'est le cas sur la région
Auvergne-Rhône-Alpes. Les lycée de Rhône-Alpes étaient sur des solutions
Eole (Scribe, Amon), ceux d'Auvergne sur du SE3.

Je suis enseignant à Lyon et nous allons «bénéficier» de ces nouvelles
«solutions industrielles» Atos.

«Industrielle», version bulldozer : l'existant n'est pas repris, pas
même les données des utilisateurs, qui devront eux-mêmes se débrouiller
pour sauvegarder leurs données avant la grande migration (prévue pour
l'été prochain en ce qui concerne mon lycée). Et c'est évidemment du
«tout Microsoft». Au départ, les postes clients Linux devaient être
gérés mais finalement, ils ne le seront pas.

Bref, cette solution industrielle informatique me fait penser à la
cuisine industrielle :

- ce n'est pas très bon

- ça nourrit surtout des multinationales échappant à l'impôt et à cause
  desquelles les salaires des enseignants sont gelés

- et l'adapter à son goût n'est pas simple...

Moi qui utilise Debian depuis des années, j'en viens à rêver que Red Hat
frappe à la porte des régions pour leurs proposer des solutions
industrielles faites par des gens compétents...


Cela dit, dans mon lycée, nous avons heureusement réussi à faire valoir
que nous avions un certain nombre de postes utilisateurs Linux (une
centaine, sur près d'un millier de postes au total) et nous allons avoir
une certaine liberté de mise en œuvre de cette «solution industrielle» :
en gros, Atos gérera la grosse machine qui nous est livrée et son
hyperviseur et nous laissera les clés de la machine virtuelle Active
Directory.

La région laisse la porte ouverte à des aménagements (nous avons fait
valoir par exemple qu'actuellement nous pouvions, sur nos serveurs
Linux, gérer le DHCP suffisamment finement pour pouvoir facilement
réinstaller toute une salle via un boot réseau).

Tout le problème pour moi est de proposer une solution qui n'apparaisse
pas comme une solution «faite maison» mais comme une solution éprouvée,
pérenne (argument mille fois entendu pour décourager toute initiative :
«qu'est-ce qu'on fera si tu n'es plus là dans quelques années»). Je suis
preneur d'idées là-dessus !

J'aimerais évidemment avoir une solution aussi indépendante que possible
de ce serveur Active Directory qui disparaîtra certainement dans 5 ans.

Est-ce qu'il serait raisonnable de mettre en place un serveur SambaÉdu
et d'y répliquer l'annuaire AD «officiel» ? (il faudra évidemment que
les clients puissent avoir accès aussi aux fichiers du serveur officiel)

Je serais heureux aussi de trouver une solution qui permette aux
utilisateurs d'accéder à leurs anciennes données pendant un certain
temps, ne serait-ce que pour pouvoir faire la migration progressivement
sur les postes Linux car il est clair que dans ce genre de grand
chantier, on ne prévoit pas à l'avance tous les problèmes : on les
découvre au fur et à mesure du chantier. (J'ai la main sur le serveur
Debian où les données sont stockées ; ce serait donc simple si les
identifiants des utilisateurs ne changeaient pas mais évidemment, ça
aurait demandé à Atos de réfléchir un peu trop).

Cordialement,

Judicaël Courant.

PS :

- Bien que n'étant pas (pas encore ?) utilisateur de SambaÉdu, je viens
  d'adhérer à l'association.

- Quels sont les liens entre SambaÉdu et DebianEdu ? (les objectifs sont
  apparemment similaires)

-- 
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