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educ - Re: [EDUC] MENJS et Microsoft

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] MENJS et Microsoft


Chronologique Discussions 
  • From: JMonnard <j-christop.monnard AT ac-bordeaux.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] MENJS et Microsoft
  • Date: Fri, 11 Sep 2020 00:01:43 +0200


Le 10/09/2020 à 11:53, Jean-Pierre Archambault a écrit :
> Bonjour,
> Un ami vient de m'adresser cet article.
> Jean-Pierre Archambault

À toutes fin utiles, je viens de le transcrire en mode texte. Promis,
demain j'achète le canard.

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*Microsoft, le chouchou de l’éducation nationale*

Ce n’est plus un boulevard que l’État offre au géant du numérique
Microsoft, mais une autoroute à quatre voies ! Les ministères de
l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur on en effet lancé,
le 2 août, un appel d’offres injustement passé inaperçu, d’un montant de
8,3 millions d’euros.

Son objet ? La « /concession de droits d’usage à titre non exclusif, en
mode perpétuel ou en mode locatif, de solutions Microsoft et services
associés/ ».

Traduction : l’heureux gagnant devra fournir des licences Microsoft à
l’ensemble du « /parc machines, évalué à 800 000 postes de travail/ »,
mais aussi réaliser des « prestations de services associées aux
solutions Microsoft » (« assistance technique », « expertise et
ingéniererie », etc.) À coup sûr, les éditeurs de logiciels libres
(Linux, Mozilla), dont les produits peuvent être utilisés, modifiés, ou
dupliqués sans restriction par leurs utilisateurs, ont de grandes
chances de remporter ce marché !


Bill en tête

«/ Cet appel d’offres pose p//r//oblème, car les spécifications
techniques d’un marché ne peuvent se référer à une marque ou à un brevet
lorsque cela est susceptible de favoriser ou d’éliminer certains
opérateurs/ », rappelle l’avocat Jean-Baptiste Soufron, spécialiste du
droit du numérique. Aussi, poursuit-il, l’objet de l’appel d’offres
aurait dû porter, par exemple, la mention « solutions Microsoft ou
équivalentes ».

Du coté de l’éducation nationale on se justifie dans un français digne
des médecins de Molière :

« Les logiciel Microsoft équipant les matériel informatiques doivent
pouvoir être maintenus et suivre les évolutions de la base installée.
C’est l’objet du marché en question, qui ne vise pas à remplacer les
solutions mais à pérenniser un existant et des investissements préalables, »

En 2015, la ministre Najat Vallaud-belkacem avait, il est vrai, déjà
chouchouté Microsoft. Selon les termes d’un joli partenariat, le groupe
s’engageait, sans appel d’offre, à developper, son plan numérique à
l’école… pour 13 millions d’euros.

Toutes les administrations cependant, ne se prosternent pas devant la
boite fondée par Bill Gates. La gendarmerie nationale, par exemple, a
remplacé dès 2004, son application bureautique Microsoft Office par le
système « libre » Open Office. Cinq ans plus tard, elle a fait passer
ses 80 000 ordinateur de Windows au système d’exploitation libre
GendBuntu (Linux) : moins cher et – petit détail – plus rassurant en
matière de sécurité informatique.

« /Une fois encore,/ se désole François Aubriot, de l’Union des
entreprises du logiciel libre et du numérique ouvert, /l’État préfère
verser des rentes à Microsoft plutôt que de se tourner vers des
entreprises françaises parfaitement capables de leur fournir les
services demandés et qui, elle ne pratiquent pas d’optimisation
fiscale./ » Ce qu’elles peuvent être « ancien monde »…


Clara Bamberger



Jean-Christophe Monnard
http://www.prfphy1.fr/




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