Objet : Liste de travail pour la traduction de la philosophie GNU (liste à inscription publique)
Archives de la liste
- From: Pierre <who-woo AT hotmail.fr>
- To: trad-gnu AT april.org
- Subject: [[TRAD GNU]] post doc html
- Date: Wed, 7 Mar 2012 11:14:26 +0100
J'ajoute le document html traduit avec ce mail.
Cordialement.
Title: A wise user judges each Internet usage scenario carefully - GNU Project - Free Software Foundation
The GNU Operating System
Sign up for the Free Software Supporter
A monthly email newsletter about GNU and Free Software
Enter your email address (e.g. richard AT example.com)
- Philosophy
- Licenses
- Education
- Downloads
- Documentation
- Help GNU
- Join the FSF!
Un utilisateur averti juge avec attention des différents usages d'Internet.
par Richard Stallman
Premièrement publiée dans The European
Business Review
Des compagnies offrent aujourd'hui aux utilisateurs de PC d'intéressantes opportunités de laisser d'autres personnes stocker leurs données et gérer leurs programmes informatiques.
Ces compagnies et leurs supporteurs se plaisent à appeler ces pratiques informatiques [“ cloud computing ”] nuage d'ordinateurs. Elles appliquent le même terme à des scénarios d'utilisations biens différents, tel que louer un serveur dédié, se qui donne à ce terme un sens large et indéfini si bien que rien de significatif ne peut être dit avec. Si il a la moindre signification cela peut être une attitude particulière face à l'informatique : l'attitude de ne pas réfléchir sérieusement aux risques et aux implications d'une solution donnée. Peut-être que le nuage dont elles parlent est destiné à prendre forme dans l'esprit des utilisateurs.
Pour clarifier un peu se nuage, cet article discute de différents produits et services qui impliquent des scénarios d'utilisations très différents (s'il vous plaît ne les interprétez pas comme du [“ cloud computing ”]), et des différents problèmes qu'ils soulèvent.
Premièrement classifions les types de problèmes qu'un scénario d'usage peut soulever. De façon générale deux problèmes majeurs sont à considérer. L'un d'eux est la délégation du traitement de vos données, et l'autre est le contrôle de votre utilisation de l'informatique.
Avec le traitement de vos données plusieurs problèmes peuvent être différenciés : un service virtuel peut perdre vos données, les altérer, les montrer à quelqu'un d'autres sans votre consentement, et/ou vous rendre difficile la récupération des données. Tous ces problèmes sont facilement compréhensibles; leur importance dépend du type de données qui est impliqué.
Gardons à l'esprit qu'une entreprise américaine (ou son subsidiaire) à légalement l'obligation de laisser la main sur à peu prés toutes les données qu'elles possèdent d'un utilisateur sur demande du FBI, sans arrêt de la cour de justice, de part le [“ USA PATRIOT Act ”], dont le nom sévère est aussi orwellien que son contenu. Nous savons que malgré l'obligation très souple que cette loi impose au FBI, celui-ci l'outrepasse de façon systématique. Le sénateur Wyden a dit que s'il pouvait dire publiquement comment le FBI réduit l'importance de cette loi, le grand public serait en colère. Les entreprises Européennes pourraient violer les lois de leurs nations sur la protection des données en les confiant à de telles compagnies.
Le contrôle de votre activité informatique est l'autre catégorie de problème. Les utilisateurs aspirent aux contrôle de leur utilisation de l'informatique. Malheureusement, la plupart d'entre eux ont déjà abandonné ce contrôle avec l'utilisation de logiciels propriétaires ( non libre).
Avec les logiciels deux possibilités existent : soit l'utilisateur contrôle le logiciel, soit c'est le logiciel qui contrôle l'utilisateur. Nous dénommons le premier cas “ logiciel libre ”, libre comme l'air, car les utilisateurs ont bien le contrôle du logiciel, si tant est qu'ils soient en mesure de l'utiliser. Nous l'appelons aussi “ libre ” pour souligner qu'il s'agit d'une question de liberté, non de prix. Le second cas est le logiciel propriétaire. Windows et MacOS sont propriétaires; de même que l'est iOS, le logiciel de l'iPhone. Un tel système d'exploitation contrôle ces utilisateurs, et une compagnie contrôle ce système.
Quand une compagnie a un tel pouvoir c'est certainement dans l'intention d'en abuser. Pas de surprise à savoir que Windows et iOS sont connus pour posséder des fonctionnalités espionnes, d'autres pour restreindre l'utilisateur, et des [backs doors] portes dérobées. Quand les utilisateurs parlent d'une sortie de la prison iPhone, ils reconnaissent que ce produit est aliénant.
Quand un service fait le travail informatique des utilisateurs, ceux-ci perdent le contrôle sur ce travail. Nous appelons cette pratique [“ Software as a service ”] [“ SaaS”] “ Logiciel en tant que service ”, et cela est équivalant à utiliser un programme propriétaire avec une fonctionnalité espionne et une [back door] porte dérobée. Cela reste définitivement à éviter.
Les problèmes possibles classifiés, considérons la façon avec laquelle différents produits et services soulèvent ces problèmes.
Premièrement considérons iCloud, un service d'Apple naissant, dont les fonctionnalités (selon des informations avancées) permettront aux utilisateurs de copier des informations sur un serveur et d'y accéder ultérieurement depuis n'importe où, en permettant un accès depuis iCloud. Ce n'est pas un logiciel en tant que service car il ne gère pas l'utilisation informatique qu'en ont les utilisateurs, donc ce problème ne se pose pas.
Comment iCloud traite les données des utilisateurs? A l'heure de cet article, nous ne savons pas, mais nous pouvons spéculer à partir de ce que les autres services font. Apple aura probablement la possibilité d'un droit de regard sur ces données, à ses fins propres mais aussi à d'autres. Dans ce cas, la justice pourra y accéder avec accord officiel d'Apple (non des utilisateurs). Le FBI pourrait y accéder sans ordre officiel. Les entreprises du cinéma et de la musique, ou leurs avocats rompus, pourront y accéder aussi. La seule méthode qui pourrait empêcher cela est un encryptage sur la machine utilisateur avant envoi des données, et un décryptage sur la machine utilisateur après récupération.
Dans le cas spécifique de l'iCloud, tous les utilisateurs utiliseront un logiciel d'Apple, dans ce cas et de de toutes les façons Apple aura un contrôle total sur leurs données. Une fonctionnalité espionne a été découverte dans les logiciels de l'iPhone et de l'iPad début 2011, amenant les gens à parler de [“spyPhone”] “téléphone espion”. Apple pourrait ajouter une nouvelle fonctionnalité espionne dans ces prochaine “mise à jour”, et seulement ce dernier le saurait. Si vous êtes assez stupide pour utiliser un iPhone ou un iPad, il se peut que l'iCloud ne rende les choses pires qu'elles le sont déjà , mais ce n'est pas recommandable.
Maintenant considérons le cas d'Amazon EC2, un service avec lequel le consommateur loue un ordinateur virtuel (héberger sur un serveur dans un [data center] centre de données) qui fait tout ce que l'utilisateur a programmé.
Ces ordinateurs tournent sous système d'exploitation Linux/GNU, et l'utilisateur du service doit choisir tous les programmes installés, avec une exception: Linux, le composant de plus bas niveau (ou [“Kernel”] cÅur du système. Les utilisateurs du service ont l'obligation de choisir une des versions de Linux proposé par Amazon; il ne peuvent faire et utiliser les leurs. Mais ils peuvent remplacer le reste du système. Ainsi donc ils ont a peut près autant de contrôle sur leur activité informatique qu'ils auraient avec leur propre machine, mais pas entièrement.
EC2 a des inconvénients. Un d'eux et l'impossibilité pour les utilisateurs d'installer leur propre version du [kernel] cÅur logiciel de Linux, il est possible qu'Amazon est mis quelques choses de déplaisant, ou purement inconvenable, dans les versions qu'elle propose. Mais cela peut ne pas vraiment poser problème, étant donné des autres défaillance. Un autre défaut du service est le contrôle ultime de l'ordinateur et de ces données par Amazon. L'état peut requérir officiellement toutes ces données de la part d'Amazon. Si vous l'utilisez chez vous ou à votre bureau, l'état peut le requérir officiellement de votre part, et vous aurait l'opportunité de combattre la réglementation en justice. Amazon ne devrait pas s'investir pour combattre la loi en votre nom.
Amazon émet des conditions sur ce que vous pouvez faire avec ces serveurs, et peut interrompre le service si elle entrevoit vos actions comme conflictuelle avec les siennes. Amazon n'a besoin de prouver aucun élément, et donc en pratique peut vous mettre hors ligne si elle vous trouve inconvenable. Comme Wikileaks l'a découvert, le consommateur n'a pas de recours si Amazon appose un jugement contestable.
Prenons maintenant en compte le cas de Google ChromeOS, une variante de Linux/GNU encore en développement. En accord avec les propos initiaux de Google, ce devrait être un logiciel libre, au moins pour la partie de base du système, bien que l'expérience d'Android suggère qu'il peut voir le jour incluant aussi des programmes non libres.
La fonctionnalité spéciale de ce système, son objectif, fut de refuser à ses utilisateurs deux fonctionnalités fondamentales que Linux/GNU et les autres systèmes procurent normalement: stocker les données localement et aussi utiliser les applications en locale. A la place, ChromeOS devrait être conçu pour obliger les utilisateurs à sauvegarder leurs données dans des serveurs (normalement des serveurs Google, je présume) et de laisser aussi ces serveurs s'occuper de leur activité informatique. Cela soulève immédiatement deux types de problèmes dans leur forme la plus complète. La seule manière dont ChromeOs a été envisagé peut devenir quelque chose que les utilisateurs devraient accepter s'ils installent une version modifiée du système, restaurant les fonctionnalités de stockage et applicatives locales.
Plus récemment j'ai appris que Google avait reconsidéré cette décision et pourrait réincorporer ces fonctionnalités locales. Dans ce cas, ChromeOs peut-être simplement quelque chose que les gens peuvent utiliser en toutes libertés â si celui-ci prévient des quantités d'autres problèmes que nous observons aujourd'hui dans Android.
Comme ces exemples le montrent, chaque scénarios d'utilisations soulèvent son lots de problèmes, et ils ont besoins d'être appréciés sur les bases de spécifications. Des appellations floues, telles quelques formulées en termes de [“cloud computing”] “ nuage d'ordinateurs ”, ne peuvent aller que dans ce sens.
The Free Software Foundation is the principal organizational sponsor of the GNU Operating System. Our mission is to preserve, protect and promote the freedom to use, study, copy, modify, and redistribute computer software, and to defend the rights of Free Software users. Support GNU and the FSF by buying manuals and gear, joining the FSF as an associate member or by making a donation, either directly to the FSF or via Flattr.
Please send general FSF & GNU inquiries to
<gnu AT gnu.org>.
There are also other ways to contact
the FSF.
Please send broken links and other corrections or suggestions to
<webmasters AT gnu.org>.
Please see the Translations README for information on coordinating and submitting translations of this article.
Copyright © 2011 Richard Stallman
This page is licensed under a Creative Commons Attribution-NoDerivs 3.0 United States License.
Updated: $Date: 2011/09/24 14:38:10 $
- [[TRAD GNU]] post doc html, Pierre, 07/03/2012
- Re : [[TRAD GNU]] post doc html, Cath Leen, 08/03/2012
- Re: Re : [[TRAD GNU]] Bienvenue Cath !, Therese Godefroy, 08/03/2012
- Re : [[TRAD GNU]] post doc html, Cath Leen, 08/03/2012
Archives gérées par MHonArc 2.6.16.