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educ - Re: [Educ] Sortie de edulibre.org nouvelle mouture

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [Educ] Sortie de edulibre.org nouvelle mouture


Chronologique Discussions 
  • From: "Philippe-Charles Nestel (Charlie)" <cnestel AT free.fr>
  • To: Bastien <bzg AT altern.org>
  • Cc: Daniel Caillibaud <daniel AT edulibre.org>, Educ AFUL <educ AT aful.org>, educ AT april.org
  • Subject: Re: [Educ] Sortie de edulibre.org nouvelle mouture
  • Date: Sat, 27 Jun 2009 11:51:15 +0200
  • Organization: april AT april.org

Salut Bastien,


le choix est là : soit imposer un degré de liberté dans les licences au
départ, soit encourager les utilisateurs à aller vers plus de liberté au fur et à mesure, et selon leur besoins.

Dans le milieu de l'éducation, je crois que les méthodes incitatives
marchent mieux que les méthodes coercitives. D'où ma préférence pour la
deuxième solution.
Je mets ton message en copie ton message sur la liste educ AT april.org parce qu'il rebondit, par un concours de circonstances, sur celui que vient de publier le contributeur "cemoi" qui écrit :

"pour info dans mon académie on commence à grincer des dents quand un enseignant passe ses cours sous ll car on considère que cela est fait sur son temps de travail (toujours) et sur le matériel (non fourni...) de l'établissement.

Je serai à Nantes pour faire état de cela.".

Les mesures coercitives sont là, mais il ne faudrait pas que tu inverses le vrai du faux.

En témoigne la licence de cette 31ème académie virtuelle qui rappelle, dans sa licence, que tout autre usage qu'à des fins personnelles, par exemple en classe, "expose à des poursuites judiciaires pour contrefaçon conformément aux articles L 335-2 et suivi du code de la propriété intellectuelle. Ces actes sont punis de 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende".
http://www.academie-en-ligne.fr/MentionsLegales.aspx

L'époque où les premiers contributeurs de Sésamath échangeaient des fichiers en .doc, sans mettre de licence est révolue. C'était avant la loi DADVSI et avant la loi dite de lutte contre la contrefaçon, à une époque où de nombreux enseignants pensaient naïvement que des feuilles d'exercice de maths relevaient du bien commun.

Nous ne sommes plus à cette époque. Lutter pour les logiciels et les cultures libres, c'est lutter contre le totalitarisme et pour la démocratie.

Je te renvoie à cette admirable phrase de Richard Stallman :

« Toutes les libertés dépendent de la liberté informatique, elle n'est pas plus importante que les autres libertés fondamentales mais, au fur et à mesure que les pratiques de la vie basculent sur l'ordinateur, on en aura besoin pour maintenir les autres libertés. Profitant de la faiblesse de la démocratie contemporaine, les grandes entreprises sont en train de prendre le contrôle de l'État, ce sont elles qui contrôlent les lois, pas les citoyens. Ça a commencé avec le Digital Millenium Copyright Act aux Etats-Unis, puis elles ont imposé des directives européennes dans leur intérêt. »

http://linuxfr.org/2007/05/22/22525.html

Ou alors il faudrait que les contributeurs acquis à la cause du libre
soient aussi /de facto/ ceux dont les contenus sont les plus utiles à
tous, de sorte que la contrainte d'un degré maximal de liberté dans la
licence choisie ne barre pas l'entrée à des profs dont les contenus
attireraient beaucoup de contributeurs. Mais je ne crois pas que les
militants du libre fassent des cours meilleurs que les autres.
Une licence libre ne garantit pas : que le logiciel soit techniquement meilleur qu'un autre, il peut même être de piètre qualité ; qu'un document offert à tous par un enseignant soit meilleur que les autres, il peut même être de piètre qualité ; qu'une musique soit esthétiquement de meilleure qualité.
Pour autant, la libre circulation de l'information scientifique et technique, des idées, de l'art, constitue l'une des conditions nécessaires à l'émergence de contenus utiles à tous.
Et pas seulement qu'utiles aussi d'ailleurs. L'apparente utilité immédiate n'est pas forcément un gage de ce qui fait perdurer.





Objectivement cette année les RMLL marquent l'émergence des cultures
libres qui constituent un phénomène de société incontournable. Va leur
dire que la licence c'est pas important !

J'ai déjà eu l'occasion de le dire, mais le mot « culture libre » fait
me dresser les cheveux sur la tête. Il faut définitivement que j'écrive
un billet là-dessus !


Tu peux écrire tout ce que tu veux. Regarde les programmes des RMLL cette année : les faits sont tétus.

Bien sûr que dans l'absolu, dans un idéal philosophique déconnecté des réalités sociétales, culture libre ne veut rien dire, la culture ne pouvant par essence qu'être libre au même titre qu'informatique libre ne veut rien dire, la science informatique étant par essence libre (la liberté d'étudier un logiciel ne devrait même pas dans un monde idéal avoir besoin d'être formulée).

Alors effectivement, dans l'absolu, ce qui veut rien dire ce sont les logiciels propriétaires, l'industrie du divertissement, le catalogue des oeuvres dites protégées, etc.
Pour autant, t'as des gamins qui sont actuellement inculpés pour avoir téléchargé.

Et dans le même temps, que tu le veuilles ou pas, les oeuvres sous licence Creative commons, sous licence Art Libre, connaissent une croissance exponentielle.

Charlie

--
Membre de l'April - « promouvoir et défendre le logiciel libre » -
http://www.april.org

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