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educ - Re: [EDUC] Logiciels libres ou logiciels liberticides sous licences libres ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Logiciels libres ou logiciels liberticides sous licences libres ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: Francois Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>
  • Cc: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Logiciels libres ou logiciels liberticides sous licences libres ?
  • Date: Fri, 16 Jul 2010 16:45:58 +0200 (CEST)


----- "Francois Poulain" <fpoulain AT metrodore.fr> a écrit :

> Bonjour Charlie,
>
> Le ven 16/07/10 13:08, cnestel AT free.fr a écrit:

> > En gros, si sur le plan pragmatique nous ne pouvons que trouver
> > sympathique le déploiement de solutions open source dans l'éducation,
> > nous nepouvons pas béatement les soutenir si elles restreignent au final
> > les libertés des utilisateurs.
>
> J'entends bien ce point de vue, mais pour autant à chaque fois que je
> réfléchi àce truc je m'interroge : quels contours donne tu à la notion
> d'utilisateur dans cette institution ? S'agit il des profs, des élèves,
> de la collectivité (ou état) ... ?

Salut,

A mon tour de ne pas très bien comprendre ta question.

Si l'on prend, par exemple, les quatre degrés de liberté des logiciels
libres et en premier lieu le degré zéro, cette liberté n'est pas
déterminée par le statut social de l'usager ; que celui-ci soit
professeur, élève ou autre ?

Dans le cas du proxy AMON NG configuré pour le seul Active
Directory, c'est la liberté d'utiliser le système
GNU/Linux pour tous les usages (par exemple accéder de manière simple
et ergonomique à Internet) qui est bafouée que l'on soit
élève, enseignant ou autre.

Ici la notion de logiciel libre entre en conflit avec l'open source ;
pas celle de l'Open Source Initiative mais celle qu'en donne par
exemple Eric Besson (« L'open source et le propriétaire doivent cohabiter
plutôt que de s'affronter » :
http://www.zdnet.fr/actualites/eric-besson-l-open-source-et-le-proprietaire-doivent-cohabiter-plutot-que-de-s-affronter-39382112.htm).

> Et le cas échéant, en quoi serions nous à la fois légitimes et
> pertinents pour remettre en cause la hiérarchie interne des
> institutions en général ; et de l'éducation nationale (ou instruction
> publique) en particulier ?

Tu poses la question à l'envers. Ce qui est illégitime, incestueux,
c'est la confusion entre associations et institution.

Les associations qui prétendent défendre le logiciel libre, l'April,
l'Aful, Libre Accès (arts libres) n'ont pas à promouvoir et/ou
reprendre à leur compte les politiques mises en place pour promouvoir
le logiciel libre.
Par exemples : "formation tout au long de la vie", "livret de compétences",
B2i, etc.

Non seulement ces associations décrédibiliseraient le logiciel libre aux
yeux des acteurs du mouvement social en se rangeant du côté d'un pouvoir
autocratique (toutes ses réformes sont passées en force, la plupart du
temps contre l'avis même de tous les syndicats) mais à y regarder de
pus près ces réformes vont à l'encontre même de la philosophie du Libre.

De plus le mélange des genres n'est pas sain. On ne peut pas porter un
discours sous le label d'une adresse académique pour promouvoir une
association ou l'inverse (cas qui se présente actuellement). Non seulement
on viole ici un principe démocratique hérité de Montesquieu, mais c'est
même contraire à la loi.

Il est donc totalement sain que les associations du logiciels libres,
dans le domaine de l'éducation, soient totalement indépendantes de
l'institution.
Si un fonctionnaire (et bien sûr là tout dépend du rapport de forces)
est tenu, dans l'exercice de sa fonction, à une obligation de service,
par exemple remplir le cahier de textes électronique quand son usage
sera rendu obligatoire, ce n'est pas le rôle d'une association du
logiciel libre de promouvoir, dans le domaine de l'éducation,
le cahier de numérique open source, s'il devait s'avérer servir
d'instrument de flicage.

Il ne s'agit donc pas de critiquer la hiérarchie pour critiquer la
hiérarchie ce qui serait absurde mais de se doter d'un outil capable
d'influer sur le politique.

C'est ce que j'ai fait lorsque je me suis rendu avec Alix Cazenave et
Fred Couchet à la mission e-educ. J'ai critiqué les nouveaux programmes
de technologie mais j'ai réussi à faire inscrire officiellement les
notions de logiciels libres et de copyleft dans les programmes.

Je dirais même plus, c'est le rôle des associations de tenir une
posture radicale, ce qui n'interdit pas aux acteurs sur le terrain
d'être pragmatiques.

Dans le monde universitaire, c'est un autre problème.

Quand une UFR ou une université adhère à l'April, il ne s'agit pas
d'une soumission de l'April à l'idéologie d"une institution mais au
contraire de l'adhésion d'une institution à la philosophie du
Libre.

Tout à l'heure j'ai reçu un coup de téléphone du vice-président de
la fac de Paris 8, nous avions convenu l'an dernier l'adhésion de
l'UFR6 dans une première étape, avant la fac toute entière.

Là je n'ai pas pipé un mot.

Actuellement un tas de choses ne sont pas claires au sein du groupe
éducation de l'April.

Les choses doivent avant tout s'éclaircir.


Librement,
Charlie




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