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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?
  • Date: Thu, 14 Apr 2011 00:37:52 +0200 (CEST)


----- "Cedric Frayssinet" <cedric.frayssinet AT gmail.com> a écrit :

> Bonsoir,
>
> Quoique l'on fasse, il reste un problème majeur : la *gestion de
> l'emploi du temps*, que les chefs d'établissements ne sont pas prêts à
> quitter et que Pronote ou son pendant Notabene fait très bien !

Salut Cédric,

Je n'observe pas la même chose que toi ; ce qui m'amène à réfuter
(dans le sens Paupérien du terme) ta conjecture.

En effet il m'a été donné d'observer dans différents établissements
qui utilisaient Pronote que les principaux adjoints ne préparaient
pas l'*emploi du temps* sur ce logiciel mais à la main avec sur
un tableau mural avec des fiches cartonnées de couleur ou sur
d'autres logiciels.

On ne peut donc pas affirmer avec certitude que l'usage
de Pronote est déterminé par la gestion des emplois du temps
par les chefs d'établissements.

D'autres paramètres sont à prendre en considération dont
le principal à mes yeux : l'habitude.

Tout changement de logiciel métier, que ce soit dans une
collectivité territoriale ou dans un établissement scolaire
nécessite une réadaptation de tous les personnels, pas
seulement du seul chef d'établissement.

Les sociétés de services en logiciels libres qui démarchent
des prospects, notamment dans les collectivités territoriales,
prennent nécessairement en compte ce paramètre.

Et à mon humble avis, convaincre un décideur de remplacer un
logiciel métier privateur par un quelconque autre logiciel
(que ce logiciel soit ou pas du logiciel libre) doit passer
prioritairement par l'adhésion des personnels.

Or jusqu'à preuve du contraire, dans son contexte d'utilisation,
vaille que vaille, Pronote donne satisfaction.

Les résistances des personnels ne viennent pas du logiciel
mais du manque de consensus idéologique aux logiques de management
que mettent en scène ces logiciels.

Par exemple, hormis le Sgen-CFDT et une grande partie
des jeunes enseignants qui sont majoritairement dépolitisés
dans le sens soixante-huitard du terme s'il faut mettre les points
sur les i, le SNES (dont je ne suis pas membre mais partage
sur ce point l'analyse) et de nombreux autres syndicats
d'enseignants comme FO et d'autres, refusent la logique du
socle commun des compétences, l'évaluation du "savoir-être" (sic),
et d'autres choses encore. Tout logiciel qui se présneterait
comme étant "libre" ou autre se proposant de gérer ce genre
de choses participerait de l'aliénation.


> Du coup, quoi de plus simple d'utiliser le même logiciel pour les
> notes, les absences...
>
> Ceci dit, des alternatives arrivent :

Proposer une alternative dite libre à un truc qui existe
déjà est bancale. Il faut au contraire proposer de l'innovation
sociale et technologique.


>
> - Sconet Notes et Absences, peut-être pas libre mais gratuit excepté
> le coût
> des clés OTP... tiens tiens, d'ailleurs... Pourquoi on n'impose pas à
> Pronotes une authentification forte ? Les téléservices sont dans la
> roadmap, et les parents devraient pouvoir s'y connecter sous peu, si

Le mauvais usage des parents dans un système panoptique peut aussi
totalitaire.

> ce n'est déjà fait ? Avantage : utilisable sur un client linux ou léger,
> chose que
> Pronote
> fait très mal car pas de client linux, sauf si module .net mais encore
> plus
> cher !
> - GEPI, intégré sur Scribe mais il faut qu'il soit accessible mais
> peut être aussi hébergé par Sylogix (de mémoire)
> - Le cahier de texte de Pierre Lemaitre, un must niveau ergonomie, je
> n'ai pas rencontré un prof qui s'en plaint...

1. Tous les logiciels développés en interne, non repris par une
entreprise et/ou une structure associative forte, ont pratiquement
tous terminés, quels que furent leurs qualités indéniables, dans
une poubelle numérique.

un exemple parmi mille : Escritor de Jean-Yves Chasles stoppé en
l'an 2000 qui a encore 10 ans d'avance que n'importe quel
tableau numérique interactif !!!

La raison est structurelle : le rôle du CNDP qui est l'un
des principaux ennemis du logiciel libre dans l'éducation
nationale, surtout ceux non commerciaux, développés en
interne.

Et ce pour la bonne raison que tous les CRDP doivent
d'autofinancer. De ce fait, tous les logiciels développés
par des collègues, en internet, surtout s'ils sont sous
GNU/GPL et dont la licence est donc gratuite ne seront
que très occasionnellement, voire pas du tout, soutenus
par les CDDP; CRDP, CNDP en ce sens qu'ils ne permettent
aucun auto-financement.

Soutenir les logiciels libres développés en interne
implique donc deux choix complémentaires et non
antinomiques :

a) militer soit pour la dissolution du CNDP et des organismes
qui en découlent (CRDP, CDDP) soit pour leur financement
total par le service public avec mission de communiquer
sur tous les projets logiciels qu'ils soient commerciaux
ou gratuits ;

b) favoriser l'émergence d'entreprises, les soutenir
(ce qui n'a rien de contradictoire avec le petit a)
dont le métier est d'offrir des prestations de services
et dont c'est le coeur de métier.

C'est le modèle qui a fonctionné pour Open Mairie.

Pour autant, cela ne doit pas nous empêcher de rester
critiques. L'une des raisons sous-jacentes à l'obligation
du cahier de textes numérique est le flicage des enseignants.

Charlie


Amicalement,
Charlie




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