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educ - Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: Gilles Lassus <gilles.lassus AT ac-bordeaux.fr>
  • Cc: d michon <d.michon AT laposte.net>, educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] pronote majoritairement utilisé ?
  • Date: Thu, 14 Apr 2011 07:18:51 +0200 (CEST)


----- "Gilles Lassus" <gilles.lassus AT ac-bordeaux.fr> a écrit :

> En ce qui concerne la gestion de l'appel dans les classes, il faut
> noter que l'excellent cahiers de texte en ligne de Pierre Lemaitre
> http://www.etab.ac-caen.fr/bsauveur/cahier_de_texte/

La gestion de l'appel sur Chocolat est un module supplémentaire.
Pour cet usage précis Pronote que je ne défends pas particulièrement
me semble plus adapté en ce qu'il permet à l'enseignant d'avoir sur
la même interface l'onglet de saisie des notes ; l'enseignant
peut alors revenir rapidement sur l'appel (cas d'un élève exclu du
cours, envoyé à l'infirmerie, arrivé en retard, etc).

Pour ce qui concerne la circulaire de rentrée 2010 sur l'utilisation
du cahier de textes numérique quelques remarques :

La circulaire précise qu'il sera tenu par chaque professeur concerné
et sera à la disposition des personnels de direction et d'inspection
qui devront les viser, dans le cadre de leur mission.
Réf : http://www.education.gouv.fr/cid53060/mene1020076c.html

Ce qui fait dire à de nombreux sites consacrés à l'Education
comme celui intitulé "Sauvons l'école publique" qu'il s'agit de
"Big brother en classe" :

"Ce vieux rêve inquisitorial est en train de prendre corps à
partir d'une simple circulaire, parue au Bulletin officiel de
l'Education nationale du 9 septembre, qui règlemente en quelques
lignes le cahier de textes numérique dont chaque établissement
scolaire devra se doter pour la rentrée 2011.".

Réf :
http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-le-cahier-de-textes-numerique-c-est-big-brother-en-classe-63013273.html

Une étude réalisée par Ludovic Peugeot (de la société Microsoft)
en 2008 pour le site Café pédagogique soulève judicieusement
la question de l'utilisation par l'Inspection Générale du cahier
de texte numérique comme pièce à conviction : le cahier de texte
électronique offrant la possibilité d’être visualisé hors inspections...
Réf : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/CT_PartieIII1.aspx

Dans une autre étude le Café pédagogique soulève également
la question de l'usage de documents dont les enseignants ne
possèdent pas les droits :

"Les enseignants sont souvent amenés à utiliser en cours des
documents dont ils ne possèdent pas les droits. Leur demander
de mettre sur des cahiers de textes accessibles en ligne tous
les documents de cours risque de les mettre en danger."

et relève :

"Les professeurs ne doivent pas se sentir soumis à une
inspection permanente.".
Réf : http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/laclasse/Pages/2010/115_2.aspx

Toutes ces considérations et on pourrait en évoquer
de nombreuses autres m'amènent à considérer que tant
des gardes fous ne seront pas posés, l'appellation "logiciel
libre" à un cahier de texte numérique, quand bien même serait-il
sous licence GNU GPL, ne convient pas. Je préfère, pour plus
de clarté utiliser dans ce cas précis l'expression "open
source".

Pour mémoire :

"Veuillez éviter d'utiliser le terme « open » (ouvert) ou
« open source » comme synonyme de « logiciel libre ». Ils se réfèrent
à une position différente, basée sur des valeurs différentes.
Le logiciel libre est un mouvement politique ; l'open source, un modèle
de développement, etc.
Réf : http://www.gnu.org/philosophy/words-to-avoid.fr.html#Open

ou encore pour être encore plus explicite :

« le Mouvement open source est une méthodologie de développement ;
le Mouvement du logiciel libre, un mouvement social ». Pour le
Mouvement open source, un logiciel non libre est une solution
sous-optimale. Pour le Mouvement du logiciel libre, le logiciel
non libre est un problème social et le logiciel libre en est
la solution.".
Réf : http://www.gnu.org/philosophy/free-software-for-freedom.fr.html

Ce qui m'amène à m'opposer au soutien officiel
de l'April à tout cahier de texte numérique tant que les
règles garantissant les libertés ne seront pas posées.

C'est d'ailleurs, entre parenthèses, la raison pour laquelle
j'envoie le plus souvent aux nouveaux abonnés de la liste
<educ AT april.org> qui s'inscrivent avec leur adresse académique
un petit message leur conseillant de ne pas écrire sur
la liste avec leur adresse académique.
En effet, contrairement aux salariés du secteur privé où
le courrier électronique relève strictement de la sphère privée,
une jurisprudence (cf. procès opposant l'ENSAM à un enseignant)
considère que l'adresse électronique d'un fonctionnaire
relève de sa fonction et l'assujétit à l'obligation de neutralité
du service public. Ce qui entrave sa liberté d'expression.

Cela étant dit, je regarde bien sûr avec bienveillance les solutions
open source comme Chocolat de Pierre Lemaitre que je peux
soutenir à titre strictement privé (car bien sûr mieux vaut
une solution open source qu'une solution proprio).

Le cas se pose également par exemple pour Gibii, le logiciel de
validation des items du B2i que je considère des plus intelligents
sur le plan pédagogique. Et malgré tout le bien que j'en pense,
je serais opposé à une recommandation officielle de l'April,
en ce que nous ne pouvons pas officiellement soutenir le B2i.


> qui est un logiciel libre, comporte une fonction "appel dans les
> classes" qui est simple et rapide.
> Dans ma classe, avec mon poste sous ubuntu :), le délai entre le 1er
démarrage le matin et l'appel effectif est de moins d'une minute, ce
> qui me convient totalement.

Sans vouloir remettre ta parole en doute je constate que chez moi,
sur l'ordinateur portable sur lequel j'écris actuellement
(un VAIO VGN-FE28B) je mets plus 80 secondes entre l'allumage de la
machine, le passage par le Grub, le chargement d'Ubuntu, l'ouverture
de ma session.

Je ne peux donc en aucune manière considérer ton cas particulier
comme une généralité.

1. Seule une minorité d'enseignants du secondaire dispose d'une
salle permanente, sans compter ceux qui sont à cheval sur
plusieurs établissements ;

2. Toutes les salles des établissements ne disposent pas de
prises de type RJ45 avec un poste fixe ; (l'accès à un serveur via
le Wifi d'une salle à l'autre peut prendre plus de temps) sans
oublier que les enseignants sont obligés d'avoir toujours
avec eux leur ordinateur portable pour faire l'appel ou
mettre des notes en temps réel.

Il faut donc se baser sur une hypothèse basse.

Et les cinq minutes que j'évoquais, sur le terrain, sont réels.

3. Pronote ne gère pas seulement l'appel mais il gère
surtout les notes. L'enseignant, s'il souhaite se
déplacer dans l'espace de sa salle de cours et à l'occasion
de, mettre une note, est donc obliger de doubler Pronote
par un carnet de notes papier ou de revenir sur le
bureau de son ordinateur.

Ce qui m'amène à considérer en toute logique que la
solution actuelle n'est que temporaire.
On s'achemine d'une manière ou d'une autre vers des
solutions nomades et légères.

En ce sens, le monopole d'Apple risque de succéder
à celui de Microsoft.

[...]

> La question du logiciel privateur se pose quand même clairement : les
> notes des élèves, à partir du moment où elles deviennent un fichier
> numérique stocké pour consultation, ne devraient pas dépendre d'une société
> privée. Ce qui semble naturel pour le dossier médical ne le serait-il donc
> pas
> pour le dossier scolaire ?

Ce n'est pas parce qu'une SS2i propose un service à un client
qu'elle est propriétaire des données.

Par exemple Open Mairie a été développé par l'équipe informatique
de la Mairie d'Arles. Donc au sein du service public.
Mais pour développer un modèle communautaire
contrairement au modèle mono-éditeur le DSI a préféré faire
appel à une société service en logiciels libres, en considérant
que communiquer le produit aux autres mairies n'était pas
de le coeur du métier de la Mairie d'Arles mais celui
du savoir-faire des entreprises.

Voilà me semble-t-il un modèle dont pourrait s'inspirer
l'Education nationale (mais ce n'est pas le seul).

Charlie

Amicalement





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