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educ - Re: [EDUC] Réponse de l'April aux programme s info et sciences du numériques (ISN) ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Réponse de l'April aux programme s info et sciences du numériques (ISN) ?


Chronologique Discussions 
  • From: Yves Combe <ycombe AT april.org>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Réponse de l'April aux programme s info et sciences du numériques (ISN) ?
  • Date: Sat, 16 Apr 2011 12:58:32 +0200

On 15/04/2011 12:00, cnestel AT free.fr wrote:
Yves,
Il faut tout reprendre à zéro.

Compte tenu des délais et de notre travail chronophage (pour ma part
je suis en vacances ce soir et épuisé) je ne sais pas si l'April
pourra répondre officiellement à temps.

Peu importe si nous sommes hors délais.

L'essentiel c'est de prendre position sur un enjeu aussi stratégique
quitte à faire un communiqué de presse.

J'ai tenté de lancer un appel pour une synthèse mais pour des raisons
qui restent à explorer toutes les réponses ne s'inscrivaient pas
dansl'optique politique de la philosophie du Libre.

Par exemple,ta réponse prenait le point de vue des professeurs
de mathématiques.
"La crainte des profs de maths est que cet enseignement ne vide un peu plus
la spé Maths", écrivais-tu.
Oui, c'était une remarque générale. Mais en même temps la partie arithmétique du nouveau programme de spé math contient des choses qui ne dépareraient pas dans cette option (codage, chiffrement, exemple de la cryptographie RSA).

Il y a de fait une concurrence entre ces spécialités. On ne peut pas l'ignorer, ne serait-ce que parce que cette spécialité risque probablement être délaissée par les élèves qui viseront les classes prépas (qui sont plus spé math), qui pourtant sont la filière normale vers les écoles d'ingénieur qui font pour beaucoup les formations qui sont dans la logique de ISN.

De fait, le propre préambule de la spé ISN porte une contradiction:

L'objectif de l'enseignement de spécialité ISN en classe terminale de la
série S n'est pas de former
des experts en informatique, mais plutôt de fournir aux élèves quelques
notions fondamentales et de les
sensibiliser aux problèmes sociétaux induits (respect de la vie privée,
propriété des oeuvres
numériques...).

Alors que le préambule signale un peu plus loin:
Les projets réalisés par l'élève, sous la conduite du professeur, sont un
apprentissage fondamental,
tant pour la compréhension de l'informatique et des sciences du numérique que
pour l'acquisition de
compétences essentielles pour l'enseignement supérieur.

Ce programme est à mon avis bati sur une contradiction entre une volonté "de fournir aux élèves quelques

notions fondamentales et de les sensibiliser aux problèmes sociétaux
induits", et une préparation à la poursuite d'étude supérieure dans cette
voie (qui est le but général des spécialités).


Le résultat est que ce programme survole beaucoup de concepts (réseau/matériel/algo/droit), sans vraiment rien approfondir.

On peut regretter:
- l'absence des "système d'exploitation", notion pourtant fondamentale pour comprendre l'état de l'informatique aujourd'hui.
- l'absence de notion de chiffrement/sécurisation, alors que ces notions sont abordables à ce niveau là (elles sont dans le projet spé Math)
- l'absence de liste de type de licence, laissant craindre un simple triptyque propriétaires "classique/shareware/freeware".
- des notions abordées hors de tout contexte (parcourt de graphe alors qu'il ne me semble pas que la théorie des graphes soit abordée en S ( vérifier ce point)).
- le non-choix de langage, laissant craindre une possible utilisation de .net ou autre langage fermé ou lié à un éditeur. Si le but est de préparer à des études supérieures, le choix de caml (utilisé en prépa) devrait être imposé.
- enfin, s'il s'agit de sensibiliser, une approche de la programmation «événementielle» pour les interfaces graphiques seraient un plus. C'est en effet ce genre d'interface que manipulent les élèves tous les jours, il pourrait être intéressant de leur montrer comment cela se manipule au niveau programmation.

On peut toutefois se féliciter de cette création, et demander un enseignement progressif sur les trois années du lycée plutôt qu'une simple spécialité.

--
yves





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