Re: On se calme et on prend le temps de formaliser la position sur le B2i, Was: Re: [EDUC] 3615 april

[Rémi Boulle <remi.boulle AT gmail.com>]

On 04/08/2011 16:13, corinne wrote:
> Bonjour à tous,
[...]
> - quels items faut-il choisir en priorité pour construire une
> progression avec les élèves ?

Comme le B2i n'est pas une matière, il n'y a pas de progression à
proprement parler. Tous les enseignants sont censés utiliser
l'informatique dans leurs cours et donc, de facto, pouvoir valider des
items du B2i. C'est ce qu'à décrit Yves. Remarque au passage, pour le
B2i, l'informatique c'est simplement un outil...

Exemple : Un prof va en salle info pour un travail de mathématiques et
il fait utiliser le tableur. Ensuite il va dans GiBii valider des
compétences de ses élèves comme "Je sais créer, modifier une feuille de
calcul, insérer une formule". C'est indolore pour l'élève, incolore et
inodore ;-) Sa compétence est validée. Formidable.

> Je vous envoie en PJ un document avec la répartition des matières par
> discipline ( sans ce document il est difficile de comprendre les
> difficultés de construction des exercices. Je rappelle que les profs de
> toutes les disciplines sont censés participer à la validation du B2i et
> donc "construire des cours puis des exercices "  pour que les  élèves
> puissent répondre aux questions de ces exercices sur Gibii, un logiciel
> qui doit être tout ce qu'il y a de plus propriètaire (mais j'en sais rien).

En fait GiBii est un logiciel libre développé par la CATICE (=service
TICE) de Bordeaux. GiBii = Gestion informatisée du brevet informatique
et internet.


> - quels sont les mots-clefs du vocabulaire informatique que l'élève doit
> impérativement savoir et dans quel ordre avant de se lancer dans les
> réponses ....? François est en train de travailler là dessus.
> C'est passionnant et très utile pour ce que je continue les ateliers ...
> mais bien sûr, cela est normalement du ressort des profs de techno.

Le B2i c'est l'affaire de tous. Il est vrai que jusqu'à
maintenant on confiait (=refilait) ça au prof de techno mais c'est de
moins en moins vrai. Les administrations insistent pour qu'il y ait une
répartition des items à valider entre les différentes disciplines.

> Il faudrait  donc installer un dialogue sur le long terme entre profs de
> technos et informaticiens non profs (en ce qui me concerne je me
> contenterai de réunions de travail de visu sur Paris, et en petits
> groupes avec si possible un prof de techno de mon collége....)
> 
> et tout un tas d'autres questions ...
> 
> C'est pour cela que j'AVAIS  BESOIN DE TEMPS avant de poster sur la liste.

La liste est celle du groupe de travail éducation de l'April.

C'est donc, à mon avis, l'endroit tout à fait approprié pour parler de
ça, amorcer un travail, discuter. La preuve. :-)


> Je voudrais présenter un travail cohérent pédagogiquement.
> Demander leurs avis à des personnes-ressources comme Isabelle Ramade et
> Thierry Stoehr, (que j'ai la chance de pouvoir croisir assez facilement
> à des first ou third jeudi parisiens) mais pas seulement.

Il est toujours bon de prendre des avis mais ici tu as quasiment 300
personnes intéressées par l'éducation et le libre. On est tous là pour
ça, donc n’hésite pas ! :-)

[...]
> Je sais bien sûr que je marche sur des oeufs et pour ma part, je
> considère que nous (les profs) avons perdu la bataille du B2i, qu'il est
> en train de devenir une pratique courante dans les collèges.
> J'en suis la première chagrinée, mais je ne vois pas comment lutter
> contre et donc autant l'utiliser comme un outil de sensibilisation aux
> LL dans un cours d'initiation à l'informatique ... Je dis bien
> "initiation".

Hum, c'est autre chose là.

Personnellement, je ne vois pas de place pour un cours d’initiation à
l'informatique en collège. Pour moi, c'est malheureusement hors-programme.

Peut-être dans le cadre du cours de techno mais les collègues le font
déjà et en plus leurs programmes sur ce point ont été très réduits
puisque justement l'informatique, tout le monde en fait sans le savoir
et les élèves valident des compétences sans vraiment le savoir
(puisqu'il n'y a pas eu d'enseignement) comme autant de Monsieur
Jourdain ;-)

À la limite, je verrais plus un cours dédié au libre (informatique
certes mais libre en général aussi) qui aurait sa place dans le cadre
d'un club/atelier info. On avait amorcé un travail ici :
http://wiki.april.org/w/Enseigner_le_libre_au_college

Pourquoi "que" le libre ? Car justement les technique de base en
informatique sont assez connues (copier/coller/facebook/msn). C'est sur
le libre où on peut apporter un réel plus aux élèves qui utilise
massivement wikipédia par exemple sans savoir ce que c'est ni comment ça
fonctionne. On peut aussi élargir avec les problèmes de logs de
connexion, de neutralité des réseaux, de licences...

Un travail a été commencé là dessus :
http://wiki.april.org/w/Enseigner_le_libre_au_college
Il peut être utilisé dans le cadre de clubs/ateliers en rapport avec
l'info ou pour un professeur motivé qui n'a pas peur de faire très
ponctuellement du hors programme.

> Il est bien sûr regrettable que l'Education Nationale ne soit pas en
> mesure de délivrer aux collégiens des cours d'informatique dignes de ce
> nom, mais je ne vois pas en quoi je pourrais influencer ou changer quoi
> que soit en ce domaine.
> Alors que je pense en revanche qu'il y a une vraie demande de
> "formation" (ou d'exercices clefs en main) pour valider le B2i de la
> part des profs (moi la première)  donc autant en profiter.

Au début, je pensais que vous souhaitiez faire quelque chose comme :
http://www.microsoft.com/france/education/prim-sec/enseignants/office/fichesb2i.aspx
mais en "libre". Je trouvais ça intéressant. Là j'ai l’impression que
vous souhaitez faire des cours d'informatique générale. Je me trompe ?

[...]
> Je suis désolée de ne maîtriser les règles de communication des listes
> de diffusion (d'ailleurs mon message est 1000 fois trop long) et je suis
> bien consciente d'avoir fait des "gaffes".
> C'est une expérience très éprouvante émotionnellement pour moi !
> Je ne sais pas travailler ainsi.
> Vive le téléphone, les bars et les apéros de travail à la maison !
> Voyons, nous, réunissons -nous.

Sur le groupe de travail éduc, c'est difficile. On est tous réparti dans
toute la France. Comme dit plus haut, il ne faut pas hésiter à
solliciter le groupe de travail éduc via la liste. Elle est faite pour
ça. Tu vois que déjà, il y a des échanges même si on est en plein été.

Librement,
Rémi.
-- 
http://www.april.org
http://wiki.april.org/w/Education