Re: [EDUC] Nouvel inscrit, avec des logiciels sous le bras.

[Sylvain Pourieux <lapinou AT tchitcha.info>]

Le 13 oct. 11 à 15:55, Daniel Caillibaud a écrit :

> Merci pour toutes ces explications très claires, je comprends  
> nettement mieux.

Bon, je me suis fait avoir par mon courrielleur, en répondant  
directement à Daniel ... Je mets donc ici en copie le message pour  
lequel Daniel me remercie :


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Bonjour Daniel,

Le 13 oct. 11 à 09:54, Daniel Caillibaud a écrit :

> Juste une question qui parait sibylline, pourquoi une nouvelle  
> distrib educ alors que l'on a
> déjà pingoo et abuledu (toutes les 2 sur base ubuntu) qui font déjà  
> ça ?

J'ai commencé à travailler sur la question début 2008, en cherchant  
avant tout un moyen de simplifier la maintenance d'un parc de machines  
en utilisant des clients légers.

A l'époque, la distribution la plus visible était Edubuntu 7.10, puis  
8.04, tandis qu'Abuledu était la solution la plus avancée dans le  
domaine. Si je me souviens bien Abuledu était dans une phase de  
profonds changements, peu propice à l'arrivée de néophytes de mon  
genre. J'ai donc commencé à travailler avec Edubuntu, ce qui s'est  
vite révélé problématique (Gnome et LTSP n'étaient pas une combinaison  
stable à l'époque).

Par ailleurs, surtout quand on aborde la question avec un oeil tout  
neuf, ces systèmes m'ont paru relativement complexes. En particulier,  
il fallait absolument mettre les mains dans le cambouis avec LTSP, qui  
était très peu et mal documenté, et dont la communauté de développeurs  
était relativement furtive.

J'ai donc cherché à faire simple, stable et avec ce que je  
connaissais : Mandriva. Ce qui a plutôt bien fonctionné, combiné avec  
Thinstation pour initialiser les clients légers. Le résultat était  
KISS (Keep It Small and Simple, ça n'est pas que de la rigolade) et ça  
m'a beaucoup plu (surtout pour la fiabilité du système).

Deux ans plus tard, j'avais appris à construire un environnement de  
travail "indestructible" et économe en ressources (pour me passer de  
Gnome), LTSP était devenu stable et documenté, les espagnols d'Ebox  
Technologies avaient développé Zentyal, que j'ai appris à utiliser, et  
"Ubuntu" était pour ainsi dire devenu synonyme d' "Apple" dans le  
monde du logiciel libre.

Il n'y avait plus qu'à assembler les briques !

Pour revenir à la question précisément, pingoo est un serveur  
d'infrastructure (il ne sert pas à initialiser des clients légers) et  
sa gestion des ressources et des utilisateurs est certainement plus  
aboutie que ce que propose frenchKISS. Quant à Abuledu, elle propose  
au moins autant de services que frenchKISS, avec une finition plus  
aboutie et prend sûrement toute sa mesure lorsqu'elle est accompagnée  
de la souscription aux services fournis par Ryxeo.

A contrario, frenchKISS est fait pour être "immédiat" (la même clef  
usb peut servir à faire fonctionner sans installation un poste, un  
serveur et ses clients légers, et à installer le tout) mais ne propose  
rien en plus du contenu de l'image ISO du système (en termes de  
services).

Enfin, frenchKISS n'est pas à proprement parler spécifiquement une  
distribution "édu". C'est à dire qu'il n'est pas question d'élèves  
mais d'utilisateurs, on parle de groupes plutôt que de classes ...  
comme en définitive les concepts sont communs, il est ainsi possible  
d'utiliser frenchKISS en entreprise et dans tout autre milieu où l'on  
a des machines en réseau (médiathèques, cybercafés). Ce qui n'empêche  
pas d'utiliser toutes les applications pédagogiques que l'on connaît,  
puisqu'il s'agit à la base d'Ubuntu.

> Ne serait-ce pas plus profitable pour le libre et ses utilisateurs  
> d'améliorer l'existant
> plutôt que de refaire ?

Bien sûr, mais ça n'est pas toujours possible. Et puis pour le cas  
précis de frenchKISS, "refaire" a eu un effet positif en définitive,  
dans la mesure où j'ai intégré des briques logicielles existantes,  
maintenues par des communautés actives et des entreprises, sans rien  
développer. Mon travail consiste en l'intégration de composants, ce  
qui est, je pense, plutôt un progrès.

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Hoplà !