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educ - Re: CR de ce fil : Re: Re : Re: [EDUC] Rappel : Windows XP compte à rebours

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: CR de ce fil : Re: Re : Re: [EDUC] Rappel : Windows XP compte à rebours


Chronologique Discussions 
  • From: "marc.dallara" <marc.dallara AT gmail.com>
  • To: Rémi Boulle <mail AT remiboulle.fr>
  • Cc: educ AT april.org
  • Subject: Re: CR de ce fil : Re: Re : Re: [EDUC] Rappel : Windows XP compte à rebours
  • Date: Sun, 15 Dec 2013 12:40:51 +0100

Bonjour, je suis moi un technicien embauché par l'éducation nationale avec un statut précaire, (aed contrat renouvelable 6ans max).
j'interviens auprès des écoles primaire et maternelle sur un secteur de circo qui chapeaute un cinquantaine  d'école.
Je suis sous l'autorité du l'animateur tice de la circo qui est l'interlocuteurs des enseignants et qui décide de mon action.
J'interviens au niveau du réseau, poste de travail , logiciel, serveur de fichier, cms etc.. en fonction des besoins (ou des carences des mairies ou des prestataires).
Voilà ça peut vous permettre d'avoir une idée de comment fonctionnent certaines circo.


Le 15 décembre 2013 11:17, Rémi Boulle <mail AT remiboulle.fr> a écrit :
Bonjour à tous,

On le voit bien, il y a des échanges intéressants sur la liste éduc. C'est dommage que cela ne reste qu'entre nous ou dans les archives.

Je vous propose donc, de temps en temps, de prendre un message, d'en compiler plusieurs afin qu'il soit plublié sur le site www.april.org.

Il n'est pas question de faire un rédactionnel soutenu, juste un bref compte-rendu de quelques échanges à la manière d'un blog qui ne reflètent pas toujours la position de l'April mais qui montre que l'April est (très) engagée sur le terrain de l'éducation.

Pour le moment, j'ai pris ce post de Pierre qui donne un regard très intéressant (merci à toi !) :
http://pad.april.org/p/equipement_ecole

N’hésitez pas à le modifier avant publication.
Merci,
++
Rémi.


On 11/12/2013 16:54, Pierre Yann Baco wrote:


Le 11/12/2013 15:15, Thierry Munoz a écrit :
Salut,

Le 11/12/2013 13:46, Pierre Yann Baco a écrit :
J'ai dû rater le post de Thierry Munoz, mais je ne vois pas en quoi il
n'y aurait d'autre voie que la gestion des écoles  primaires par des
"techniciens dépendant de telle ou telle administration".
Je pense m'être mal exprimé mais je n'ai jamais affirmé qu'il n'y avait
que cette voie-là. Je parlais de mon expérience (forcément limitée) en
fonction de l'environnement autour : grosse école, manque d'entreprises
qualifiées dans mon secteur qui est dans un département rural aussi.

Ca fait 9 ans que j'installe et maintiens l'informatique dans plus de
35 écoles primaires de mon département (pour un total d'environ 450 à
500 clients légers Linux/LTSP, plus tout l'héritage Windows présent,
au total pas loin de 650 postes), dans autant de petites communes
différentes. Je crois connaître un peu le sujet des relations entre
académie, écoles, mairies, communautés de communes ou d'agglos,
conseil régional et autres syndicats intercommunaux en ce qui concerne
"l'informatique scolaire en primaire".
Quel est votre statut ? Comment êtes-vous rémunéré ? J'ai l'impression
que vous vous êtes senti visé alors qu'il n'y avait aucune attaque vers
qui que ce soit dans mes propos. Ce serait intéressant de connaître
votre fonctionnement. Par expérience, je peux vous dire que j'ai
rencontré un "prestataire" qui se faisait payer pour un travail que je
faisais sur mon temps libre (c'est du vécu, lors justement de
l'installation de notre serveur Amonecole que j'avais "imposé") :
problème des municipalités qui doivent choisir seules, en faisant
confiance à un professionnel qui ne connaît pas ou ne veut pas installer
des solutions libres (moins rentables pour lui car il y aura moins de
matériel ou de logiciels à vendre). Et là, la prestation est forcément
biaisée.

Juste pour clarifier: Je suis un prestataire informatique (à moi tout
seul:) )spécialisé dans les (petites) collectivités locales. J'assure la
maintenance (et la fourniture) de systèmes informatiques (hard/soft)
pour les mairies et les écoles primaires, en matériel reconditionné
et/ou en logiciels libres partout où c'est possible, sinon en matériel
neuf et/ou logiciel privateur quand ça ne l'est pas (refus client où
contrainte technique).

Je suis rémunéré par contrat de maintenance (télémaintenance et remote
backup inclus si souhaité), ou lorsque j'effectue une prestation auprès
d'une collectivité sans contrat. Je ne fais aucune marge sur la
(re)vente du matériel, quand j'en fournis.

Je ne me sens pas visé par une quelconque attaque. Je lis les fils
d'April depuis des années, et je constate simplement que les
prestataires commerciaux y sont peu présents ou peu visibles, à part
peut-être l'équipe Ryxéo que je salue au passage.

Pour les écoles, je fournis des systèmes Ubuntu + LTSP sur serveur
(toujours neuf) avec clients légers reconditionnés (parfois en dual boot
Windows/Linux quand requis par enseignants). J'y intègre
"l'hérité-existant", à 99% Windows, via Samba, etc. Une
formation-introduction à Linux et au libre est toujours proposée à
l'équipe enseignante, et à ce jour à toujours été acceptée par chacune
d'elle (et parfois sur son temps libre!). Cette formation est
principalement orientée sur Linux, et elle est très "concrète"
(présentation de l'OS, des logiciels installés, arrêt/démarrage,
administration premier niveau, petits outils comme Epoptes, trucs et
astuces pour retomber sur ses pieds,etc).

L'aspect pédagogique n'est PAS abordé. Ce n'est PAS mon rôle. J'informe
toujours le TICE responsable de l'école de ce que j'ai installé, quand,
comment et pourquoi, pour qu'il puisse éventuellement organiser ensuite
une formation interne sur l'usage pédagogique (ce qui est fréquemment
organisé). J'assure ensuite une maintenance par contrat (faut bien que
je me rémunère), incluant une visite préventive sur site par trimestre,
le support téléphonique (et sur site en cas de panne hardware), ainsi
que la télémaintenance 5/7 (mises à jour, contrôle des logs,
backup/mirroring, etc). Bref, je fais simple, mais costaud et durable,
et je n'ai pas l'impression de voler ma rémunération.

Mon rôle consiste à  fournir aux enseignants une plate-forme qui marche,
bien entretenue, peu coûteuse, et libre. Ce qui leur dégage du temps
pour l'utiliser avec leurs élèves, et pas de le perdre à l'administrer.
L'aspect pédagogique/éducatif reste sous leur seule responsabilité. A
mon humble avis, aucun prestataire extérieur n'a d'ailleurs son mot à
dire à ce sujet, si ce n'est que pour informer de l'existence de tel ou
tel logiciel (libre) qui pourrait être utile à l'école.

Un de mes regrets est de voir souvent que l'usage de l'outil
informatique en école primaire est limité par des problèmes de
disponibilité ou de personnel. Quand on a une salle informatique de 15
postes et plus (lourd investissement pour une commune), il est TRES
difficile de venir y travailler en classe complète avec un seul
enseignant: coordonner/synchroniser l'emploi des postes par tous les
élèves, au bon moment, dans le bon logiciel, relève de l'exploit! et je
ne vous parle pas de la saisie des login/pwd par 25 élèves de primaire
(heureusement plus/pas nécessaire sous linux). Il y a encore quelques
années, des assistants permettaient aux enseignants de travailler en 1/2
classe (et donc avec 1 élève par poste), pendant que l'autre moitié
faisait autre chose...Ca fonctionnait très bien ainsi.

Ceci amène certaines écoles à passer aux "classes portables": en fait
+/- 10 notebooks avec écran/clavier minuscules et sans pavé numérique se
battant pour accrocher le Wi-Fi et aller simultanément sur Internet via
ADSL pour jouer à des jeux pédagogiques en Flash (bref fiasco
prévisible). Tout ça pour pouvoir rester dans la classe et surveiller
tout son petit monde même si seulement 10 élèves peuvent travailler sur
leur notebook. Sans compter les chutes de ces petits trucs fragiles (les
notebooks, pas les élèves), irréparables ou alors à prix prohibitif.

Il y a 2 ou 3 ans un projet "Ecole Numérique Rurale" a fait des ravages
avec ce type de classe portable dans les écoles de mon département. Des
sociétés se sont même formées exclusivement pour packager le tout dans
un meuble à roulette, livré sur palette, pas cher bien sûr, mais après,
plus personne, vraiment personne pour gérer/maintenir le truc, dont 20%
à 30% des postes étaient HS au bout d'un an. Des milliers d'euros partis
en fumée...

Tout ça pour dire que SI au niveau d'une académie, il y a des TICE
suffisamment formés et disponibles, pour 1°) valider l'_expression_ des
besoins d'une école primaire, 2°) vérifier les réponses-devis des
prestataires locaux pour aider les communes à y voir clair, 3°)
contrôler sur le long terme et sur site la pérennité des solutions
libres déployées, il sera possible d'améliorer la situation du primaire.
Il ne s'agit pas de faire du PPP (Partenariat-Public-Privé), mais de
laisser à chaque partie (educ nationale, commune, prestataire) son
domaine de responsabilité et de compétence.

Ceci ne requiert aucun investissement supplémentaire comparé à ce qui
existe à ce jour. Seulement la mise en place d'une procédure, et la
formation de certains TICE à cette procédure.

Comme dit Thierry, la mutualisation des efforts et des ressources aux
niveau des communes ou communautés serait l'idéal (et je suis d'accord
sur ce point), mais sur le terrain, ce n'est pas demain la veille. Pour
connaître en détail la complexité de mise en œuvre d'un simple syndicat
mixte pour gérer les poubelles, je sais que faire la même chose au
niveau des écoles relève de la quadrature du cercle: le "pré-carré" des
écoles de chaque commune est beaucoup trop sensible (politiquement) pour
voir un consensus apparaître rapidement: personne ne voit passer les
poubelles, et les problèmes de containers sont simples à résoudre. Par
contre les parents d'élèves sont TRES informés de ce qui se passe dans
leur école, ils le font savoir et ils votent plus souvent là où est leur
école que là où se trouve le dépôt des camions benne ou la déchèterie.

On peut commencer à y travailler, certes, mais en attendant, commençons
par le plus simple: avec ce qui existe, du moins pour les petites communes.

Pour les grandes villes, le problème est très différent, et sans doute
plus simple à résoudre, ne serait ce que parce que la commune dispose
d'une équipe informatique compétente (et souvent formée au libre, voir
ADDULACT), qu'elle a parfois (souvent) son propre réseau privé, des
moyens d'industrialiser le montage d'une plate-forme informatique
"standardisée" pour ses écoles, et le poids économique pour négocier les
prix (matériel, prestations). Mais c'est une autre histoire...

A+


La réalité du terrain est que les choix d'équipement-fonctionnement
(hard ou soft) sont:
- toujours considérés comme d'importance mineure quand on les compare
aux autres investissements nécessaires (et "visibles") dans une école.
- par nature très hétéroclites et fragmentés. Une école primaire
"communale" est un petit établissement, contrairement à un collège ou
un lycée.
- très variables pour la même raison: les écoles primaires voient
souvent leur effectif varier très fortement d'une année à l'autre
(avec ouverture/fermeture de classe fréquente). Leurs besoins évoluent
donc en parallèle (à la hausse comme à la baisse).
- exprimés d'abord par le personnel enseignant d'une école, avec de
TRES fortes différences de connaissance du sujet, allant (rarement, ou
dans le cas de la construction d'une nouvelle école) de la définition
d'un projet précis et détaillé (câblage, salle info, choix d'OS et
d'applis, modalités de maintenance), à "j'ai besoin d'un portable et
de quelqu'un pour faire (re)marcher ces xx bécanes de 15 ans d'âge, le
tout pour 300€ et surtout pas Windows 8 ni Linux dont je n'ai jamais
entendu parler".
- éventuellement (mais pas souvent) "révisés" ou commentés par un TIC
de l'académie, quand celui-ci a le temps, ou quand il y en a un, car
dans quelques académies, les TIC ont tellement d'écoles à
gérer-maintenir qu'ils sont vraiment débordés.
- négociés entre la direction de l'école et la commune, ou la
communauté de communes, ou le syndicat mixte, et dans chaque cas (bien
différent car les enjeux politiques et économiques locaux sont à
prendre en compte) ce n'est pas simple. Cela se termine souvent par un
"petit" appel d'offre (ou une simple demande de devis auprès de 3
sociétés du coin, quand les montants estimés sont peu élevés).
- pondérés par le poids de "l'existant", c'est à dire le parc de
vieilles brelles héritées des généreux donateurs (parents, mairie
etc), qui malgré leur bonne volonté, n'arrivent pas à comprendre que
la salle informatique d'une école n'est pas une poubelle destinée à
recueillir toute l'obsolescence du monde...
- toujours "filtrés", et à chaque étape, par la compétence
informatique de chaque intervenant dans le processus, par la vision
simplement quantitative ("15 postes pourris c'est mieux que 8 qui
fonctionnent bien"), par le poids des habitudes ("ça sera Outlook +
Word + Jocatop et Adibou ou rien, parce que j'ai 10 ans d'email à
récupérer et les 20 CDs que la coop de l'école a acheté y'a 3 ans").
- rabotés par ceux qui répondent à l'appel d'offre (ou la demande de
devis simple), qui proposent des "solutions catalogue" ou à la mode
(classes portable, TBI, etc) sans aucun suivi, alors que le milieu
scolaire est très "corrosif" pour du hard ou du soft mal installé ou
sécurisé. J'ai moi même récupéré la maintenance de plusieurs de ces
solutions miracle (dont pas mal de "classes portables") abandonnées
par les fournisseurs aux bons soins d'une équipe enseignante
confrontée à un "User Guide" en serbo-croate, quand il y en a un...
- ou au contraire gonflés au maximum par les mêmes, quand ils savent
que la commune ne dispose pas des connaissances suffisantes pour
décortiquer un devis (et il faut voir les devis faisant la course au
Ghz et au To!!). Sans compter les ententes préalables entre
fournisseurs (y compris ceux qui m'appellent pour demander de "me
coucher" dans telle ou telle commune...)
- influencées par les avis plus ou moins éclairées des parents (ou du
beau-frère qui s'y connaît). Cela peut aller jusqu'à demander la
déconnexion du Wi-Fi par principe de précaution, dans une école où il
n'y a pas de filaire, et qu'il n'est pas possible (ou bien trop cher)
d'en installer, ou à l'achat d'Ipad, parce que "j'ai le même à la
maison".
- et finalement résolue par la livraison (par le "moins disant") d'une
palette de matos qui n'est toujours pas opérationnelle après 6 mois,
car le personnel enseignant n'a pas le temps de s'en occuper.
L'installation, le paramétrage, la formation et la maintenance sont
trop souvent délaissés. Quand l'école dispose d'un enseignant
compétent et/ou volontaire en la matière, il doit trop souvent tout
prendre en charge, et en dehors de ses heures de cours...
Je partage votre constat. Mais justement cela ne reflète-t-il pas un
dysfonctionnement dû à un éclatement des responsabilités et à un manque
d'information ?

A lire cette liste, on pourrait donc croire que Thierry Munoz a raison
de dire que "la gestion de l'informatique des écoles primaires par
des techniciens dépendant de telle ou telle administration (par
exemple les mairies)" est la seule solution.
Encore un fois, vous me prêtez des propos que je n'ai pas tenu : je ne
détiens aucune vérité.

Mais, du moins en ce qui concerne mon département "rural":
- AUCUNE des mairies dont je m'occupe ne dispose d'un technicien
informatique. Et une embauche est tout simplement économiquement
impossible. Dans mon département, il doit y avoir moins de 20 communes
sur 226 qui disposent d'un technicien informatique.
- Certaines se regroupent (syndicats mixtes ou communautés de
communes). Mais la compétence de ces regroupements concerne les
investissements (bâtiments, voirie, eau, collectes des ordures,
transport, culture, sport), TRES rarement les services scolaires pour
lesquels chaque commune souhaite garder son indépendance. Les enjeux
politiques locaux sont très/trop sensibles et trop complexes pour être
mis à plat et systématisés.
D'où l'intérêt d'une mutualisation car toutes les communes ont les mêmes
intérêts : pourquoi ne pas profiter d'une expérience et d'une vison plus
globale au lieu de rester dans son coin en cherchant à réinventer la
roue. De plus, pourquoi limiter cette personne à l'école, elle pourrait
avoir d'autres missions dans les communes.

L'académie, par le biais de ses TIC/MATIC (ou autre appellation) a son
rôle à jouer quant à la gestion de l'informatique d'une école. Elle le
fait, mais avec les moyens dont elle dispose. Dans mon académie, le
nombre de TIC diminue chaque année (avec des TIC parfois à 1/2 temps).
J'en connais beaucoup, et ils font du bon travail.
J'avais, il y a quelques années, contacté le MATICE de ma région qui
m'avait gentiment renvoyé dans les "cordes" vers un responsable
départemental qui m'a évidemment renvoyé vers ma municipalité. Résultat
des courses : perte de temps et frustration...
Mais ils ont aussi (et surtout) à gérer l'aspect "informatique
administrative" des écoles, où chaque directeur a un poste dédié à cet
usage (Base Elève, messagerie académique, etc).
Il faut bien distinguer ces deux aspects (informatique éducative et
informatique administrative).
Oui, mais concernant l'équipement pour une école, je ne vois pas où est
le problème : le matériel peut avoir les 2 usages (il suffit de garder
un poste dédié pour le directeur).

Certaines académies proposent des contrats de maintenance aux
communes. Même problème: les équipes sont débordées. Elles doivent se
battre avec du matos qu'elles n'ont pas "calibré" et souvent "hérité"
(y'avait encore du Windows Me ou 95 l'année dernière). Comment monter
un système opérationnel et ouvert dans ces conditions ?
C'est pourquoi avant la prise de décision, il faudrait une "validation"
pour éviter le grand n'importe quoi actuel.

Pour terminer, je pense que la solution en ce qui concerne la gestion
informatique des écoles primaires se situe "entre les deux":
- l'éducation nationale doit rester maître en ce qui concerne les
enjeux, les projets et les usages des systèmes informatiques primaires
(éducatif et administratif).
- Ceci peut (doit) être défini par un cahier des charges "ouvert",
précisant les objectifs et les besoins à couvrir, que ce soit dans
l'investissement (le matériel, le logiciel, la formation) et le
fonctionnement (la maintenance).
- C'est à ce niveau que « l'incitation au développement de ressources
numériques se fera [..] en faveur de logiciels libres et de contenus
aux formats ouverts ».
- La demande d'une école primaire doit donc respecter ce cahier des
charges (notamment en éliminant les demandes spécifiques à un
fournisseur/éditeur comme on en voit trop souvent).
- L'académie a ici un premier rôle à jouer en validant la demande
d'une école avant qu'elle soit soumise à une commune pour financement.
- N'importe quelle société/prestataire doit pouvoir répondre à une
demande d'une école en respectant ce cahier des charges.
- Une fois reçues par les communes (qui financent), les réponses
pourraient être regroupées pour envoi "consultatif" vers l'éducation
nationale, au niveau local (inspection académique, au niveau
départemental), où la connaissance des prestataires et des besoins des
écoles et de leurs besoins est plus facile à vérifier et à mettre à
jour.
- L'académie aura ici la possibilité de "valider" une ou plusieurs
réponses, sans forcément en choisir une précise, car le choix doit
rester à la commune. Elle peut aussi indiquer que telle ou telle autre
réponse n'est pas appropriée et qu'en conséquence elle ne ferait
l'objet d'aucun soutien de sa part (formation interne des enseignants,
éventuelle maintenance logicielle, accès aux ressources académiques,
etc) si elle était retenue par la commune, ce qui peut aussi avoir un
impact significatif.

En résumé, l'académie aurait ainsi la possibilité:
- de vérifier que les demandes des enseignants en ce qui concerne leur
informatique "locale" correspondent aux enjeux et objectifs définis et
à l'ouverture souhaitée, notamment en ce qui concerne le libre.
- de vérifier que les prestataires locaux répondent en conséquence.
- de renseigner les communes (et surtout les petites!) quant à la
qualité des réponses, tout en leur laissant le choix du prestataire.
- "d'influencer" les communes quant à ce choix, en refusant de
s'investir dans l'utilisation d'un système qui ne répond pas aux
critères.
- de vérifier périodiquement, sur site, et sur le long terme la
pérennité de la solution retenue et son suivi (maintenance, formation)
par le prestataire qui en a la charge.

De son côté, la commune aurait la possibilité:
- de récupérer les demandes des écoles mieux structurées et
"pré-validées" par l'académie.
- d'obtenir une aide quant à la lecture des réponses des
prestataires/fournisseurs locaux. Et ça, c'est essentiel!!!
- de rester libre quant au choix du prestataire.

Enfin, ceci permettrait de construire, auprès des plus intéressés
(TICE/MATIC, personnel enseignant, communes) une base/liste de
prestataires LOCAUX "qualifiés" et compétents dans le domaine du libre.

Cela demanderait effectivement des ressources au niveau des académies,
notamment auprès des TICE/MATIC (chargés de valider les
demandes/réponses), mais ils recevraient en contrepartie le soutien
des prestataires en ce qui concerne la formation, le suivi et la
maintenance sur site, ce qui réduirait d'autant leur charge de travail.
Tout à fait d'accord avec votre analyse et vos propositions.

Pour terminer, juste un mot sur les "techniciens formatés Microsoft":
En ce qui concerne les TICE/MATIC (ceux que je connais), il y en a,
c'est vrai, mais "par défaut". Mais ils sont demandeurs et ouverts à
tout. Il y a toujours moyen de les former et/ou de leur faire
découvrir le libre (dont Linux).  Reste que l'APRIL, d'autres assos
(et mêmes des prestaires) auraient donc tout intérêt à leur proposer
directement des "formations/introductions/install parties/etc" pour
limiter ce problème de "formatage Msoft". J'ai pu le faire ici, à mon
niveau. Peut-être suis-je dans une académie particulièrement "ouverte" ?

Voilà, c'était juste en passant (et un peu long, désolé), un mercredi
matin, jour où les écoles sont pour l'instant fermées, et qu'il me
restait un peu de temps pour contribuer du fond de ma province.
Oui, oui, profitons bien encore du mercredi matin pour ceux qui comme
nous n'ont pas encore migré ;-) . D'ailleurs on voit bien à quoi on
emploie notre temps : s'occuper encore d'école.
Cordialement,

Thierry Munoz



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