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educ - Re: [EDUC] enseigner l'informatique : mettre la charrue avant les boeufs ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] enseigner l'informatique : mettre la charrue avant les boeufs ?


Chronologique Discussions 
  • From: Vincent Delecroix <20100.delecroix AT gmail.com>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] enseigner l'informatique : mettre la charrue avant les boeufs ?
  • Date: Mon, 10 Feb 2014 19:53:02 +0100

Bonjour à tous,

Tout d'abord, je pense qu'une formation à l'écriture de code est
importante. Tout le monde va être amené à utiliser un ordinateur,
c'est un fait de société. On gagne un temps fou en écrivant un script
qui transforme des noms de fichiers, ou apprendre des regexp pour
faire une recherche ou des modifications dans un texte. C'est un côté
purement technique. Je pense que cette question ne peut-être détachée
des logiciels libres : les logiciels privateurs introduisent un
cliquouillodrome qui muselle l'expressivité. Je suis peut-être accros
aux lignes de commandes, mais j'ai sauvé plusieurs cliquouilleurs en
détresse devant le renommage de 200 fichiers ou la création de
miniatures d'images éparpillées... et il suffisait de trois lignes de
bash. Bon faut pas rêver, la GNU-formation c'est pas pour demain.

Un autre argument pour l'introduction de l'enseignement du code est
qu'il s'agit d'un outil pédagogique intéressant (modélisation,
essais-erreurs, ...). Par exemple, l'apprentissage au niveau primaire
de la tortue logo. Mais je suis mal placé pour savoir si c'est utile,
ça me paraît juste être une bonne idée.

Cela dit l'essentiel du problème informatique, et je rejoins sur ce
point Michel Guillou, me paraît être la maîtrise de l'afflux de
l'information lié à internet. Les élèves jusqu'au collège ont du mal à
faire le tri (ce n'est pas moi qui le dit) ! C'est un problème plus
général de lecture qui est transverse à plusieurs disciplines. Ces
dernières sont focalisées sur le contenu disciplinaires et n'engagent
pas les élèves à se poser des questions sur la qualité d'un texte, le
biais introduit par celui qui l'a écrit (quel était son but ?), etc.
Au mieux, elles essayent de mélanger "contenu disciplinaire" et
"analyse critique" mais il est prouvé que ça ne marche que pour une
minorité des élèves... Bref, et je ne rejoins pas Michel Guillou sur
ce point, je ne pense pas que ce soit un problème d'informatique.

Amicalement,
Vincent



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