Accéder au contenu.
Menu Sympa

educ - Re: Re : Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC ]Comment breveter un théorème ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: Re : Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC ]Comment breveter un théorème ?


Chronologique Discussions 
  • From: David Chemouil <david AT chemouil.fr>
  • To: cnestel AT free.fr
  • Cc: Jérôme <jerome AT aranha.fr>, educ AT april.org, Rémi Boulle <rboulle AT april.org>
  • Subject: Re: Re : Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC ]Comment breveter un théorème ?
  • Date: Thu, 24 Apr 2014 15:01:51 +0200

Le 24/04/2014 14:18, cnestel AT free.fr a écrit :
----- David Chemouil <david AT chemouil.fr> a écrit : La question de
Rémi était d'autant plus absurde qu'il mélange complètement
différentes réalités ; ce qui prouve bien que le mensonge sémantique
de la propriété intellectuelle basée sur un amalgame de droits ne
relevant pas des mêmes contextes historiques a colonisé les
cerveaux.

Cf. (*)

Tu ne dois pas seulement prendre ton post en considération mais tout
le fil. Le simple titre de l'enfilade constituant déjà à mes yeux une
provocation, un troll - volontaire ou involontaire.

Je pense que ce titre était de l'humour...

Tu sais très bien que le point de départ c'était pas le droit
d'auteur mais les brevets industriels. La confusion sous couvert de
propriété dite intellectuelle, y compris par ceux qui prétendent la
combattre en la légitimant - cf. exemple tout récent sur la liste
principale de l'April, sans oublier les éléments de langage sur cette
connerie de "biens communs "qui commence également à hérisser -
devient totale.

Les questions mêmes de Rémi, la manière dont elles sont formulées, y
compris celle ayant trait de loin au droit d'auteur témoignent de
cette confusion.

(*) Je crois que la question est plutôt : peut-on avoir un monopole
d'exploitation sur un théorème ? Les brevets et le droit d'auteur sont
deux modalités présentes dans la loi pour disposer d'un tel monopole.
Bien sûr, les objets ("inventions" dans le premier cas, "œuvres de
l'esprit" dans le second) ne sont pas les mêmes mais nos adversaires
essaient précisément toutes la manières de jouer avec la loi pour se
créer des monopoles.


Ensuite, sur le cadre politique, nous sommes d'accord (mais je n'avais
jamais affirmé le contraire) : un discours lamentable s'installe qui
vise rendre naturelle la "protection des idées". Et des marchands de
rêves l'entretiennent et s'appuient dessus. Ça doit forcément être une
des priorités de combat pour nous.


Concernant le statut de l'informatique, ma position est la suivante
: - je dis que c'est une science pour appuyer que ce n'est pas
uniquement une technique, ce à quoi elle est parfois réduite (il a
fallu se battre longtemps pour voir des formations et des
laboratoires d'informatique)

Certes, mais le scientifique que tu es ne peut ignorer qu'un
théorème c'est aussi un raisonnement logique construit à partir
d'axiomes. S'il y a des bugs - c'est-à-dire des contradictions
logiques dans ton axiomatique - alors ton assertion ne peut pas être
considérée comme vraie.

C'est une autre question que je propose de laisser de côté pour le
moment...


Si tu considères que l'informatique est aussi une technique, et si
tu considères que ne peut être breveté en Europe (pour le moment) que
ce qui revêt un caractère technique (l’invention doit avoir un
caractère technique, ce qui signifie qu’elle apporte une solution
technique à un problème technique ou qu’elle apporte une contribution
technique à l’état de la technique) alors les brevets logiciels sont
dans ce raisonnement légitimes.

Mais si tu considères à l'inverse que les logiciels ne peuvent être
brevetés en tant que tels tu es bien obligé d'admettre que
l'informatique, dans sa partie non matérielle, ne revêt pas de
caractère technique.

Vu ton mail suivant, pour retenir ta terminologie, peut-être se comprendra-t-on mieux si je dis technologie plutôt que technique. Mon emploi de ce dernier terme ne faisait en aucune façon référence à son acception dans le cadre des brevets. Et donc les logiciels ne devraient pas être brevetés.

david





Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page