Accéder au contenu.
Menu Sympa

educ - Re: [EDUC] Où on parle de Technologie

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] Où on parle de Technologie


Chronologique Discussions 
  • From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
  • To: Marie-Odile Morandi <mbottoli AT voyager.archi.it>, educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Où on parle de Technologie
  • Date: Fri, 04 Jul 2014 04:30:56 -0300

Le 03/07/2014 10:57, Marie-Odile Morandi a écrit :
Bonjour,

Regards sur le numérique. Interview de Laure de la Raudière

http://www.rslnmag.fr/post/2014/07/01/Nous-avons-besoin-dune-armee-de-gens-sachant-coder-

Merci pour ce lien .


Concrètement, comment enseigner le code à l'école ?

Pour le primaire, je pense d'abord à une culture du code. Ensuite, on peut aller plus loin en adaptant par exemple les cours de Techno au collège. Est-ce qu'il ne serait pas temps de les transformer pour intégrer le développement informatique et numérique ? Vu l’enjeu, il faudrait peut-être moderniser ce cours pour le concentrer sur des choses qui seront plus opérationnelles pour les élèves, dans le monde dans lequel ils vont vivre.

Institutionnaliser cet enseignement permettrait en tout cas de montrer son importance. Je tire la sonnette d'alarme

Je suis persuadé que l'introduction à la programmation dès la maternelle participera à l'élaboration de l'esprit critique de nos jeunes élèves.
Cependant je doute fort de la pérennité de l'intention ni de la motivation des jeunes élèves à qui on va encore apprendre à faire faire le beau à un robot virtuel ou à voler à une abeille bêtifiante dans le seul but de se donner bonne conscience d'avoir validé leur compétences suivant des schémas de réponses héritées de l'apprentissage sans erreur ou de situations imitées.

Des élèves en maternelle comme au primaire ont besoin d'aborder le concept du virtuel par le biais de situations contextualisées.
L'échange, la correspondance, la mutualisation entre classes autour de la présentation d'un projet ou d'un challenge sont mille fois plus formateurs qu'une incidence de parcours autour d'un ramassis de "flashcards" surdéterminées.


L'instituteur peut être là pour guider les enfants, être un animateur. Mais la classe peut être enseignée par un cours à distance, un logiciel d’apprentissage du code… C'est à définir avec le ministère de l’Éducation,

Alors encore un logiciel "ésotérique" d'apprentissage d'un code et quel code imité et pour déboucher une fois de plus sur quelles sortes de logiques obsolètes sortis de cartons d'un Disneyland ou de Légoland ??
Tout cela comme s'il n'y avait pas de code ou de modules de programmes directement assimilables par de jeunes enfants pour aboutir à l'élaboration de véritables applications en agglomérant des routines ou en travaillant à partir de cartes heuristiques ?

Devra-t-on encore pleurer sur une organisation à la "magistère" proposant des séries de questionnaires fonctionnels totalement dépourvus d'intérêt, pondu par nécessité d'une procédure de validation des apprentissages de contenus restrictifs ?


Quels sont les codes que vous envisagez d’enseigner à l’école ?

Je n'ai pas réfléchi à cette question, d'abord parce que ce n’est pas moi l’experte dans ce domaine : moi j’ai appris à coder exclusivement en assembleur, et cela, on ne va pas leur apprendre ! Tout ce chapitre mériterait une mission en tant que tel, à l’Assemblée Nationale ou ailleurs. Il faut monter un groupe de travail qui déterminera ce que l'on peut faire comprendre aux enfants en matière d'éveil au code, afin qu'ils ne restent pas béats devant un site internet. Il faut qu'ils puissent entrer dans le langage html, qu'ils comprennent ce que sont les images sur un site web... On a remarqué qu’il y a un enjeu colossal en matière de formation. Mais si on n’a pas creusé le contenu de l'enseignement, c'est aussi parce qu'il s'agit d'une prérogative de l’Éducation nationale.

Donc à part le logo et faire avancer une tortue débile, de jeunes élèves au primaire n'auraient pas le droit d'approcher le concept de code au sens large alors qu'ils y participent et l'utilisent au quotidien ?
Pourquoi ne pas s'adresser directement aux professeurs des écoles plutôt que de faire réinventer la roue par des personnes qui n'ont pas ou plus affaire à de jeunes élèves ?

Il fut un temps où le suprême conseil de l'éducation considérait comme impossible que des élèves de maternelle puissent élaborer des contes ou des histoires cohérentes et que ce n'était pas accessible à leur niveau. Nous avons prouvé que ce soit en maternelle ou au primaire, qu'un travail aussi bien étayé par l'enseignant en une séries de relances et en questionnement d'explicitations qu'une production collective ou individuelle pouvait aboutir à un récit organisé, la part de l'adulte pouvant se restreindre à l'acte d'écrit final dit "dictée à l'adulte".
Non seulement cela valorise l'effort d'attention soutenu au cours d'un travail inventif mais cela met en relief la valeur et la signification de l'écrit.

Oublie-t-on que les classes participent également à des concours de productions technologiques, ou à des correspondances mathématiques. Si l'adulte contribue à l'organisation et à l'encadrement des ces rencontres il ne faut pas sous estimer l'engagement et la motivation des élèves mis en situation ...

La récente lettre de vigie-nature-école, programme de biologie participative piloté par le muséum, est un exemple de l'intérêt et de la curiosité de jeunes élèves. mais a eu également des retombées valorisantes pour nos chercheurs !

En tout cas, la première politique publique à mettre en place, c’est la formation – à tous les âges. Au lycée, on n'apprend même pas à faire un CV. Pour moi, demain, chaque jeune devrait avoir son propre site internet, où il présente qui il est, ce qu'il fait… via une vidéo en ligne par exemple. Cela, il faut qu'il sache le faire. Et il faut qu’il comprenne comment la grammaire informatique est construite.

Et que parfois le doute d'un bug se limite à se pencher sur la connectique ?

La transcription deviendra t elle in fine : "Mais comme cela demanderait encore la formation de la corporation d'instits et de profs des écoles qui sont des béotiens et n'ont trempé que dans le parcours administratif, on préférera pratiquer la "forte recommandation" de recettes toutes faites " ?
Et pourquoi ne pas se pencher sur le contenu d'un projet d'école ou de cycle, lesquels sont à l'entendement de chacun bien plus constructifs et permettent la mise en place de pédagogies différentiées qui peuvent intégrer la part du code en classe ?

L'exemple du CV est mal choisi, car si on consulte les livres de lecture ou les fichiers de production de texte du primaire on y trouve des présentation de CV ou de "carte d'identité " de personnages , de pays etc .... soit de manière implicite soit comme étude de cas.
En matière de CV la culture du secondaire passe la main aux chargés d'orientation. Et s'il faut parfois en effet que soit explicité la signification du terme de C.V. dans des associations de quartier, une fois le doute dissipé, l'humain n'est pas manchot, mais il reste voué à l'appréciation du futur employeur.


Cordialement
Didier Michon




-- Amicalement Marie-Odile Morandi Adhérente April http://www.april.org/




Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page