Re: [EDUC] Où on parle de Technologie

["d.michon" <d.michon AT laposte.net>]

Le 04/07/2014 05:01, Jérôme a écrit :
> Le vendredi 04 juillet 2014 à 04:30 -0300, d.michon a écrit :
> > Cependant je doute fort de la pérennité de l'intention ni de la
> > motivation des jeunes élèves à qui on va encore apprendre à faire
> > faire le beau à un robot virtuel ou à voler à une abeille bêtifiante
> > dans le seul but de se donner bonne conscience d'avoir validé leur
> > compétences suivant des schémas de réponses héritées de
> > l'apprentissage sans erreur ou de situations imitées.
> C'est un peu contradictoire. Les mammifères apprennent en jouant et nous
> sommes des mammifères. Justement apprendre à faire le beau à un robot
> (pourquoi virtuel ?) ou apprendre à voler une abeille peut être très
> motivant et éducatif, en totale opposition à un apprentissage sans
> erreur de situations imitées.
Contradictoire ?

Passer son temps à prétendre que le code servirait à faire voler une 
abeille virtuelle qui fait bzz bzz ou qu'un pseudo robot bouge si on lui 
parle en logo pour s'affranchir de la corvée du quota d'heures 
obligatoires, c'est encore une rigolade d'adultes et non plus une 
occasion à saisir pour contextualiser des apprentissages, analyser des 
situations ou proposer d'autres choses même à partir de pourquoi pas "za 
za l'abeille" s'il t'en dit.

Quand à dire que l'apprentissage sans erreur est le fort du "mammifère" 
au nom du créationnisme ? très peu pour moi.

Par ici en Guyane où l'apprentissage se conçoit culturellement par 
imitation de la fratrie et sans se poser plus de question, c'est 
injurieux que de ne pas vouloir élever le débat pour sortir de cette 
situation et chercher à enrichir le concept du point de vue de la 
formation de l'esprit critique et de l'analyse scientifique.

> D'ailleurs n'est-ce pas la distinction que l'on voit sur cette liste 
entre "apprendre le code" et "apprendre à programmer" ? Distinction 
largement applicable dans tous les autres domaines de l'enseignement 
d'ailleurs...

Je ne le pense pas vraiment. S'en tenir à considérer les apprentissages 
sous cet angle serait nier la part de réflexion au nom de la 
prédominance de l'héritage génétique ou du fameux "don" !

Ou alors finalement  ne nous posons plus la question de savoir pourquoi 
les vocations scientifiques se raréfient.

>  Amicalement

Bzz bzz  :)

Didier