Re: [EDUC] [LDT] Info à vérifier

[Guyot <linux AT cvgg.org>]

Le Fri, 24 Oct 2014 20:07:42 +0200,
arnaud chanet <arnaud.chanet AT ac-limoges.fr> a écrit :

> Bonsoir, 
> 
> La tablette est utilisée comme un outil ou un moyen en fonction des
> activités proposées, beaucoup de disciplines l’utilise comme
> dictaphone par exemple

Pour enregistrer des notes, je pense.

> , l’appareil photo est aussi utile en sciences
> (surtout avec les applications dédiées), faire la liste des activités
> possible est relativement long, vu que les possibilités et les
> utilisations sont pléthoriques,

Je suppose. Mais en quoi l'utilisation d'un dictaphone et d'un appareil
de photo, selon votre exemple, nécessite-t-il une tablette pour chaque
élève ? Si j'imagine des sorties pour faire des photos, un téléphone me
semble plus pratique et pour faire réellement des photos, un appareil
indispensable. Et si j'imagine des photos dans un labo pour illustrer un
rapport, je n'imagine pas faire le rapport directement sur le clavier
de la tablette. Quel est son avantage alors par rapport à un poste
fixe ?

> cependant chaque matière y trouve en
> général son compte tout simplement car beaucoup d’applications sont
> disponibles, les livres sont pour la plupart numérisés,

Moi je lis beaucoup sur mon téléphone et j'imagine bien des analyses de
textes croisées en allant d'un livre à un autre. Mais cela est-il
réellement pratiqué car l'équivalent photocopie papier est aussi très
efficace. Qu'est-ce que cela apporte de plus ? Moins de papier, certes
et c'est une bonne chose, mais est-il aussi facile de prendre des notes
que sur du papier, par exemple ? Si certaines tablettes sont équipées de
stylets et le permettent, pour l'avoir pratiqué, je pense qu'il faut un
certain apprentissage que le papier évite et qui ménage la batterie. Je
vous l'accorde c'est discutable, mais justement pratiquement les
enseignants n'ont-ils pas tendance à vouloir gagner du temps par
l'utilisation de photocopies ? Ce que j'ai remarqué chez moi, c'est que
les élèves eux-même sont attachés au papier et n'utilisent que très
rarement des dispositifs électroniques pour prendre des notes. Même les
agendas électroniques sont peu utilisés.

> il y a la
> possibilité de construire aussi des livres d’activités interactifs
> que les élèves téléchargent,

Des tablettes sont-elles bien indispensables pour cela ? De telles
constructions sont-elle aussi aisément praticables qu'avec un grand
écran et un véritable clavier, dans une salle spéciale ? Écrire
quelques mots sur un réseau social via la tablette, ok, un texte plus
long ...

> ce qui permet une individualisation et
> ainsi chacun avance à son rythme… Autre point crucial, vu que ce sont
> des Ipads, à l’aide de l’application ItunesU, les élèves peuvent
> télécharger tous les documents que le prof rend disponible, ils ont
> aussi la possibilité de discuter autour d’un document ou sujet précis
> grâce à cette application, (aucune perte de document!) … @+ Arnaud.

Loin de moi le fait de remettre en cause certains aspects très positifs
de l'informatique. Et pour parler de la mise à disposition de documents
pour les élèves le fait qu'ils le soient en permanence, chez eux et que
cela allège leur cartable, cela me semble une bonne chose. C'est ce que
permet un logiciel comme Moodle librement sur toutes les plateformes.
Mais, y a-t-il vraiment allègement du cartable ? Ou la tablette ne s'y
retrouve-t-elle pas simplement comme un livre de plus en raison des
pratiques établies par d'autres enseignants. S'ils prennent leur
téléphones, je ne suis pas certain que d'eux-même ils prendront une
tablette.

L'argument de la disponibilité des données ne me semble pas spécifique à
l'utilisation d'une tablette.


Mais ne vous méprenez pas, je trouve ces objets incroyables. J'ai
cependant de la peine à voir un réel bénéfice pédagogique qui leur soit
vraiment spécifique, c'est-à-dire un cas où elles se trouveraient
absolument indispensable par rapport à d'autres moyens, informatiques
ou pas.

Je ne discute pas les cas d'utilisation par des dyslexiques, par
exemple, mais entrevoit mal la nécessité d'une généralisation. Ce
d'autant plus que les coûts associés sont important, que ce sont des
objets fragiles, avec des batteries à durée de vie limitée, qui
nécessitent des mises-à-jour (prises en charge par qui ?), des mots de
passe, des systèmes d'exploitation aux objectifs douteux.

Merci tout de même de votre réponse, assez conforme aux arguments que
j'ai déjà entendu, mais qui pour l'instant ne ne convainc pas
vraiment.

Meilleures salutations.
-- 
Vincent Guyot
Enseignant (physique)
Lycée Blaise Cendrars
vincent AT cvgg.org
www.cvgg.org
-- 
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