[EDUC] Re : Re: promouvoir le libre en lycée

[cnestel AT free.fr]

----- Jean-Christophe Becquet <jcb AT apitux.com> a écrit :
> Le 25/11/2014 17:21, Philippe CAMUS a écrit :
> > " Ils (les élèves) vont retrouver ces logiciels (microsoft) en
> > entreprise donc il faut les former à ça"
> 
> Bonjour,
> 
> Sur ce point précis, je pense qu'une réponse possible est que les 
> logiciels que les élèves d'aujourd'hui utiliseront en entreprise demain 
> n'existent pas encore.
> 

Bonjour,

Je "poussoie".

Rappelons-nous les versions de MS word pour MS DOS. Quelle entreprise
utilise cela aujourd'hui ?

De plus on est là en plein débat sur les enjeux de l'école et la rhétorique
des compétences, désormais même dénoncée par Meirieu :

"Je me suis aussi toujours méfié de la totémisation des compétences et,
a fortiori, de leur hégémonie, pour plusieurs raisons fondamentales. D’abord,
parce que le pilotage de l’enseignement ou de la formation par les 
référentiels 
de compétences me paraît porter en lui la dérive de l’atomisation des savoirs 
en une multitude de « comportements observables ». Dès lors, en effet, que 
l’on 
veut absolument vérifier l’acquisition des compétences de manière « 
parfaitement 
objective », on est amené à découper cette acquisition en unités
sur lesquelles aucune hésitation ne sera possible et à propos desquelles 
on pourra dire sans hésitation « acquis » ou « non acquis ». A terme, on 
aboutit 
à la multiplication à l’infini du couple « objectif / évaluation » :
on morcelle les savoirs en unités de plus en plus petites, on annonce les 
objectifs 
ainsi attendus, on les explicite plus ou moins, puis, le plus souvent sans 
autre 
forme de procès, on passe à l’évaluation.".
http://04.snuipp.fr/IMG/pdf/Meirieu.pdf

Mais allons plus loin.

L'école doit-elle transmettre des savoirs pérennes ou mettre les élèves 
en situation de déqualification permanente ?

Apprendre l'usage structuré du traitement de texte implique une approche
par classes de logiciels où se dégagent des principes pérennes 
réinvestissables
au gré des mutations technologiques. Rien à voir avec les réflexes pavloviens
du click here de l'apprentissage d'une interface.



> Il est donc indispensable de former les élèves à des concepts, à des 
> méthodes et surtout à apprendre à apprendre afin qu'ils sachent 
> s'adapter à de nouveaux outils. De fait, une telle approche pédagogique 
> ne peut être que favorable au libre.

Exactement. Mais en ce sens, nous devons également intervenir au niveau
des programmes scolaires et ne pas laisser seul l'EPI et les lobbies
du "codage" qui considèrent que la science est "neutre" et que libre
et privateur peuvent cohabiter occuper le terrain.

Librement,
Charlie