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educ - Re: [EDUC] [linuxedu] Question : intéressé pour aider à diffuser des livres libres papier pour enfants de maternelle / primaire ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] [linuxedu] Question : intéressé pour aider à diffuser des livres libres papier pour enfants de maternelle / primaire ?


Chronologique Discussions 
  • From: Ghislain Fabre <ghislain.fabre AT open-elearning.com>
  • To: linuxedu AT ac-toulouse.fr, educ AT april.org
  • Cc: Odysseus Libre <odysseuslibre AT mailoo.org>
  • Subject: Re: [EDUC] [linuxedu] Question : intéressé pour aider à diffuser des livres libres papier pour enfants de maternelle / primaire ?
  • Date: Sun, 14 Aug 2016 11:55:49 +0200

Bonjour Annick,

Le 14/08/2016 à 10:17, Plenacoste Annick a écrit :

Bonjour,

Qu'il s'agisse de diffuser du libre ou pas, cela reste un acte commercial, bien loin des finalités -et de l'éthique- professionnelles des enseignants. Il n'y a rien à attendre, donc, de notre part de ce point de vue là.
Cela nous est purement et simplement interdit. Même une diffusion de livres gratuits le serait.

Merci beaucoup pour ton retour. Ceci dit, commercialement parlant ce serait mieux sans intermédiaires, non ?

C'est-à-dire ?
Là l'idée était dans un premier temps de réaliser la diffusion d'un livre libre papier déjà réalisé, pour faciliter et simplifier au maximum le projet.
Ensuite, en cas d'éventuel succès, de co-réaliser le livre avec une communauté (parents d'élèves, enfants, enseignants pour qu'ils correspondent davantage à leurs besoins et intérêts).
Au niveau des intermédiaires, je pensais actuellement que l'école, mairie, ou comité d'entreprise achètent directement à l'imprimeur (qui serait local par département ou région selon la faisabilité (plus le nombre d'exemplaire est faible plus le prix est élevé)) et celui-ci s'engagerait à nous reverser une partie des bénéfices pour soutenir le projet et pouvoir aller plus loin (comme Sésamaths je crois).
Il y a aujourd'hui la possibilité de toucher rapidement les publics ciblés, par mel par exemple.
Alors quels publics ?
Les écoles, les enseignants, les parents d'élèves, les municipalités...
Via les annuaires académiques vous pouvez toucher tous les établissements et tous les enseignants. Il faut demander l'autorisation d'utiliser ces listes à chaque rectorat ou au ministère. Un enseignant dans chaque académie pourrait y avoir accès mais cela, aussi, serait illégal.
Pas de problème, je suppose pour toucher les municipalités, un tel annuaire doit bien exister.
Ok.
Restent les associations de parents. Un courrier peut leur être adressé, papier ou mel, via les écoles qui sont dans l'obligation de transmettre.
Ok.
Les conférences pédagogiques et les salons de l'éducation (en particulier ceux du réseau Canopé/Sceren) sont aussi des lieux essentiels d'information et de diffusion.

A noter que, que ce soit pour des cadeaux en général ou des livres en particulier, ce qui prime c'est l'intérêt de l'objet pour l'enfant. Ni son statut, ni son prix.
Le libre n'est pas une garantie de qualité, loin s'en faut, particulièrement en matière d'édition.
Si vous avez de "bons" produits, vous n'aurez aucun mal à les diffuser.
Ok merci pour ton retour.
Mais ne demandez pas à des enseignants de se transformer en représentants de commerce, même s'ils le souhaitaient et s'ils le faisaient gratuitement, cela relèverait de la faute professionnelle.
Ok, on dirait donc que la diffusion de livre papier libre via les cadeaux de fin d'année offerts par le père Noël au sein de la bibliothèque municipale aux enfants scolarisés pour remplacer les livres non libres est donc plutôt un projet à laisser tomber.

Il y aurait les comités d'entreprise peut-être ?
Mais ce serait plus difficile à convaincre, car l'un des avantages d'impliquer l'école était qu'ils étaient directement bénéficiaires des externalités positives du projet :
Une dynamique aurait été mise en place pour se réapproprier les personnages du livre au sein des activités pédagogique (M. Loup), de réaliser des activités dérivées sur le livre (les enfants remplissent des bulles, ou complètent des mots, des versions en langues étrangères), les assos liées à l'école aurait pu vendre des produits dérivés reprenant les personnages pour financer les activités scolaires...

Ou alors viser les personnes souhaitant offrir un cadeau à l'enfant. Est-ce que j'essaie de creuser ce point ? (ex. essayer de proposer un livre libre papier dans un même format que petit ours brun / monsieur Madame à 5€ ?) Les avantages pour l'école seraient les mêmes (mutualisation des modifications du livre pour le réemployer dans des activités pédagogiques).

L'enjeu principal de ce projet semble être de déprivatiser l'imaginaire collectif des enfants : actuellement, c'est beaucoup de Cars, Pokemon, Mickey, NinjaGo, Spiderman...

Cartables, livres, habits, jouets, jeux qui en ont se vendent bien. Il y a même dans les cahiers des enfants des photocopies de personnages sous copyright.

En déprivatisant cet imaginaire collectif en y mettant des persos sous licences libres, cela facilite la mise en place de projets diffusés sous licences libres de jouets, jeux, livres avec par exemple BBB ou M. Loup d'Odysseus.
Et évite que dans nos achats directs ou indirectes de tous les jours sur ces types d'objets, une partie de l'argent soit reversé à des multinationales, et finissent notamment dans des paradis fiscaux et participe à la concentration des richesses (cf. http://www.forbes.com/billionaires/list/#version:static et http://www.france24.com/fr/20160118-oxfam-fortune-inegalite-concentration-richesse-patrimoine-revenus-milliardaire ).

Que conseilleriez-vous à des entrepreneurs qui souhaiteraient participer à la déprivatisation de cet imaginaire collectif des enfants, de proposer comme services ou produits alternatifs ?

Merci,

Ghislain
cordialement,

annick plénacoste
enseignante-documentaliste
CDI
LMBH Aubin






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