Re: [EDUC] espace de facilitation d'émergences d'initiatives libres viables via une implication des co-utilisateurs was Primtux des logiciels éducatifs libres

[Ghislain Fabre <ghislain.fabre AT open-elearning.com>]

Le 04/09/2016 à 13:27, Philippe Martorell a écrit :

Ce que tu semble proposer, c'est un point de rencontre entre les besoins, exprimé en termes de clients potentiels/précommande, et les fournisseurs, en terme de bénévolat/militantisme.

Merci pour ton retour.
Disons que
- les "clients" pourraient aussi être "fournisseurs" (ex. Je veux que les enfants aient un manuel papier libre dans mon école = client ; je peux passer 10mn à appeler la directrice de mon école pour parler du projet = "fournisseur service marketing") ;
- les fournisseurs ne seraient pas que des "bénévoles/militants" mais aussi des gens qui pourraient avoir un revenu pour rendre plus facilement viables les projets. (ex. tout le monde ici veut plus de libre, tout le monde à plein d'idées cools réalisables, mais combien d'idées sont restées lettres mortes car personne n'a le temps pour s'y consacrer pour que le projet devienne réel rapidement ? trouvons des modèles économiques pour que des gars puissent bosser à plein temps dessus)

Une étude de marché / business plan  ?

Je partage actuellement plus les idées défendues par l'approche SynOpp ( http://www.my-business-plan.fr/synopp-alternative il y a aussi un mooc très bien fait à ce sujet) plutôt que de réaliser un business plan.

Qu'on pourrait adapter de la sorte :

1. voir d'abord s'il y a un intérêt, avant de consacrer plus de temps à la recherche d'un modèle économique pour cette intiative (j'ai passé 14h à essayer d'évaluer la pertinence d'un projet de livre libre avec Odysseus https://framadate.org/BtgogjivPV2TddLD mais pour le moment cela ne s'avère pas viable. D'où aussi l'idée développée ici de trouver des solutions pour faciliter ce type d'initiative).

2. Réfléchir ensuite, si intérêt donc, aux modèles économiques envisageables (ex. financement collaboratif, publicité éthique, commission prise sur les projets libres générant des revenus, subventions...) si la mise en place de ce projet nécessite un investissement en temps ou financier important.
à+

Ghis

Philippe Martorell
martorell.philippe AT gmail.com

Le 4 septembre 2016 à 13:11, Ghislain Fabre <ghislain.fabre AT open-elearning.com> a écrit :
Le 04/09/2016 à 11:47, Nicolas George a écrit :
Le nonidi 19 fructidor, an CCXXIV, PrimTux a écrit :
C'est toujours plus productif que ça:
Pour être productif, on va bosser chez Apple ou chez Microsoft. Ici, on est
militant.

On pourrait aussi s'amuser à être productif et militant, sans que le côté militant n'y perde son âme.

C'est peut-être ça qui explique la situation dans la quelle on se trouve sur certains points : les accords et partenariats de l'EN avec Amazon, Apple Cisco et Microsoft ; Ryxeo qui met la clé sous la porte...

Pour qu'il y ait plus de libre concrètement et pragmatiquement et inverser cette tendance EN-GAFAM, arriver à être productif et militant serait certainement d'une grande aide (j'entends par là trouver des modèles économiques viables et facile à mettre en œuvre pour ceux qui aimeraient contribuer au libre un temps conséquent et en vivre).

Amha l'élément central d'un tel fonctionnement repose essentiellement sur les utilisateurs : s'organiser et mutualiser pour initier cette dynamique. Pour que les initiatives de ceux qui puissent consacrer plus de temps soient moins risquées (dépôt de bilan, temps perdu), ou éviter que du libre se transforme en open source washing ou bascule dans du privatif. Bref une gouvernance des utilisateurs sur les projets.

Imaginez un espace où les utilisateurs :

- exprimeraient leurs besoins (je veux un manuel libre de Français pour le CE1, je veux un livre libre pour enfants, je veux une tablette libre à l'école pour mon enfant, je veux alternative organisée à transmettre à ma CPE pour contrer Office 360, je veux un Primtux sous licence libre...) et où on pourrait comptabiliser le nombre de personnes ayant ces besoins.

- et indiqueraient ce qu'ils sont prêts à faire pour aider à cela (je peux contribuer au manuel libre de français pour le CE1 20mn par semaine en tant que relecteur, je peux offrir 1 livre libre papier à mon enfant au lieu d'un propriétaire pour Noël, je peux consacrer 15mn par semaine pour mutualiser avec d'autres pour rendre possible l'utilisation d'une tablette libre dans l'école de mon enfant, je peux consacrer 30mn par mois pour aider PrimTux à diffuser sous licence libre...)

On verrait alors les projets présentant le plus de potentiel - et donc plus facilement réalisables et viables, notamment pour ceux qui aimeraient y consacrer des heures, des mois, ou années dessus et en tirer un revenu.

ça serait un espace non pas de financement collaboratif, mais de facilitation d'émergences d'initiatives libres viables via une implication des co-utilisateurs.

Pour en mesurer l'intérêt, est-ce que réaliser un Framadate là-dessus serait du temps perdu ou pas, pour envisager d'aller plus loin dans la recherche ou mise en place d'un telle solution ?

à+

Ghis



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