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educ - [EDUC] États généraux du numérique "perle de l'institution" ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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[EDUC] États généraux du numérique "perle de l'institution" ?


Chronologique Discussions 
  • From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
  • To: "educ@april" <educ AT april.org>
  • Subject: [EDUC] États généraux du numérique "perle de l'institution" ?
  • Date: Wed, 30 Sep 2020 13:42:00 +0200
  • Authentication-results: vip.april.org; dkim=pass (2048-bit key; unprotected) header.d=laposte.net header.i= AT laposte.net header.b="I9Co09Zc"; dkim-atps=neutral

Bonjour,

Si comme moi vous faites un tour sur le site des états généraux pour connaître le devenir de nos propositions,

vous pourrez sans doute vous poser la question de savoir comme il en avait été pour le traitement des dossiers des ressources numériques pour l'éducation nationale de qui décide et selon quel critère pour qu'une proposition soit retirée ou conservée ?

Vous voici les propositions qui ont été retirées :

https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/processes/travailler-ensemble/f/25/proposals?filter%5Bstate%5D%5B%5D=withdrawn

-Moodle, une plateforme d’apprentissage collaboratif (retirée)

-Rendre actifs les sites académiques (retirée)

-APPS Éducation partout, tout le temps ! (retirée)

https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/processes/travailler-ensemble/f/26/proposals/293

-Promouvoir une culture critique, souveraine et éclairée du numérique (retirée)

Parmi la quarantaine de celles qui sont conservées on y trouve un grand nombre totalement incongrues

cf: https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/processes/travailler-ensemble/f/25/proposals?page=2&participatory_process_slug=travailler-ensemble

comme celle-ci :

-"Produire de l'énergie dans les salles de sport" (conservée)
"utiliser l'huile de coude afin d'économiser un peu d'énergie produite dans les salles de sport ..."

-Proposer à chaque agent une solution unique regroupant dans un portail collaboratif simple: Microsoft Teams (ou equivalent public?) pour tous » (conservée)

D’autres propositions ou réponses semblent démontrer que nos collègues sont totalement désinformés .
-"Créer un label pour les applications utilisées dans le scolaire"

-"Les clouds académiques" (Il semble que certaines académies disposent de clouds qui permettent des espaces de stockages pour les personnels enseignants notamment. Mais toutes les académies ne sont pas logées à la même enseigne, et par exemple, dans la mienne , il n'y avait rien (...)

En conclusion

Je ne fais pas en général dans le complotisme, mais il ne serait pas difficile de vérifier si certains incitateurs de carrière ne se sont ingérés dans la mêlée soit pour les propositions soit pour les réponses.

En tout cas, je me permettrai de dire que les raisons qui nous animent à l'APRIL autour des ressources éducatives libres, des standards ouverts et interopérables et des solutions libres ne sont pas acquises au sein de nos collègues. Celles-ci pourtant se devraient d'être entièrement appliquées par respect de nos valeurs républicaines pour la gratuité et l'accessibilité à l'enseignement, mais également selon l'article de la déclaration des droits de l'homme qui affirme le droit à l'éducation et l'accès à la culture pour tous.

C'est d'ailleurs sur ce dernier article que s’appuient nos services diplomatiques pour faire parvenir dans nos lycées français des sacs entiers de manuels scolaires destinés au pilon et les cours par correspondance à l'international et échapper aux taxes douanières.

Paradoxalement cet article n'est pas pleinement respecté sur notre sol national et sans respect pour la continuité des droits et de la réglementation pour les DOM et COM qui restent de nos jours sous le boisseau des taxations voire de confiscations en douane sur la demande des monopoles locaux et voués à l'antique taxe dite octroie de mer.

C'est à mon avis, cette disparité qui expliquerait les possibilités de divergences sur les valeurs en regard de la gratuité de l’interopérabilité et de l’accessibilité au ressources éducative libre constatées au sein de la haute administration

Librement à tous

Didier Michon

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Je vous ai reproduit quelques lignes qui me laissent à penser que les propositions retirées ne vont pas dans le sens obligé.
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- « Les clouds académiques » (proposition conservée)

"certaines académies disposent de clouds qui permettent des espaces de stockages pour les personnels enseignants notamment. Mais toutes les académies ne sont pas logées à la même enseigne…"

Réponses :

« Complétement d'accord il faut qu'au niveau national ce genre d'outils soient pleinement fonctionnels, aussi ergonomiques que les concurents "gratuits" (google et consorts) etclairement identifiés comme les outils uniques de notre périmètre professionnel.
la formation sera uniformisée, le droit respecté, la confiance pleinement instaurée. »

« Les solutions existent, les académies proposent office 365 éducation avec 1To par utilisateur.
Il faut non seulement un cloud mais surtotu un réel environnement de travail Office 365 paramétré correctement sous forme de workplace permet cela. La problématique c'est les DSI ne savent pas metter en oeuvre office 365. «
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Faciliter le travail des enseignants et des apprenants Les clouds académiques (proposition conservée)
"que les établissements puissent accéder à la Gsuite Education....."

quelques réponses :
'"L'utilisation de Gsuite Education implique que Google a accès à l'ensemble des documents et les interactions entre les élèves et les enseignants. Cela pose des problèmes de sécurités, de souveraineté numérique et de problèmes de confidentialité.
Des alternatives open-source où l'État pourrait investir massivement me semble plus pertinent."

-"Non ! Google n'accède pas. Ni aux données des élèves français, ni à celles des enseignants. Ca lui ait totalement impossible. Aucune entreprise et aucune université, lycée, collège, école élémentaire du monde ne le tolèrerait. A commencer aux Etats-Unis où le respect des données personnelles est autrement plus exigeant que chez nous. Les données scolaires y ont d'ailleurs un statut et un niveau de protection élevé, depuis 1974.
Il n'y a pas et il n'y aura jamais d'alternative open source crédible pour aller challenger les écosystèmes puissants des entreprises du Cloud.
Par contre, il y a des centaines d'applications métiers qu'elles ne réaliseront jamais. Et qui pourraient être élaborées conjointement par les communautés du Libre et les moyens humains et financiers de l'Etat."

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Propositions conservées qui vont bien dans le bon sens :

-"Faciliter le travail des enseignants et des apprenants" (proposition conservée)

"Il serait judicieux que les établissements puissent accéder à la Gsuite Education.
Pour faciliter le partage de document sans difficulté de compatibilité, pour que les élèves ont tous accès à des outils de traitement de texte, de calcul, de présentation sans que tout change selon les ordis ou les tablettes !
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-"Microsoft Teams (ou equivalent public?) pour tous" (proposition conservée)
"s'est posé le réel problème déontologique et de responsabilité de l'alimentation en données d'outils non soumis aux réglementations européennes.
D'autres collègues ont utilisé les outils institutionnels mais ils sont éclatés sur divers hebergements (Canopé, CNED, Magistere, Applications académiques, ENT divers...)
Ces outils sont souvent désignés comme moins souples et moins pratiques que les outils "Gratuits" des GAFAM. (Youtube, onedrive, dropbox, Zoom, ENT aux conditions louches etc.)"
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Celles qui abondent dans le sens déjà instauré mais qui ne savent pas que c’est déjà le cas.

-"Créer un label pour les applications utilisées dans le scolaire" (proposition conservée)
"Ces outils sont très bien faits, bien plus en phase avec les usages d'aujourd'hui et bien meilleurs que d'autres qui ont pourtant les faveurs de l'Education Nationale. La solution pourrait passer par la création d'un label, ce qui permettrait ainsi aux enseignants de choisir leurs outils dès lors qu'ils sont labellisés et donc conformes sur les aspects de sécurité et protection des données."




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