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educ - Re: [EDUC] étudiants-Google worspace

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] étudiants-Google worspace


Chronologique Discussions 
  • From: FRANCOIS BOCQUET <francois.bocquet AT education.gouv.fr>
  • To: "educ AT april.org" <educ AT april.org>
  • Subject: Re: [EDUC] étudiants-Google worspace
  • Date: Wed, 22 Sep 2021 09:39:09 +0000
  • Accept-language: fr-FR, en-US

Bonjour Xavier


Le 21/09/2021 22:58, « Vincent-Xavier JUMEL » <educ-request AT april.org au nom
de vxjumel AT april.org> a écrit :

Le 21 sept. à 11:46 FRANCOIS BOCQUET a écrit
> Dans le premier cas les services grand public repose sur un modèle
> économique qui utilise les données pour se rémunérer (principalement
pour
> du profilage publicitaire). C'est donc "gratuité" contre données
> utilisables avec le consentement explicite de l'utilisateur (et c'est
donc
> légal et conforme au RGPD même si toujours à la limite pour réaliser les
> profits maximum et donc avec des sanctions régulières quand les limites
> sont dépassées). Vis à vis du RGPD les éditeurs sont responsables de
> traitement vis à vis des utilisateurs. C'est donc ce qui est mis en
œuvre
> quand des adresse de type @gmail.com sont utilisée ou encore quand
> Facebook ou Twitter est utilisé. Il n'y a pas de console
d'administration
> pour l'institution et le contrat est passé directement entre l'éditeur
et
> l'utilisateur final (ici un étudiant). D'autres services "loyaux" c'est
à
> dire gratuits sans profilage (financés par des dons par exemple) sont
> également dans la même situation juridique (par exemple les services de
> Proton, de Framasoft et de tous les chatons).

Le fait même que les sanctions soient régulières signifient qu'elles sont
inefficaces et donc que ce modèle reste très profitable malgré les lois
existant à ce sujet.
-> non parce que chaque sanction ajuste la régulation de l'Europe (et
d'ailleurs des autres pays)
le modèle service contre données pour de la pub reste effictivement très
efficace même avec de la regulation qui protège de mieux en mieux les
personnes qui consentent à utiliser ces services.

La complexité de celles-ci, associée à la méconnaissance des réalités
informatiques par l'institution judiciaire, fait que 1/ les recours sont
rares 2/ ils sont maltraités.
-> pour avoir eu la chance d'échanger une journée complète avec des officiers
gendarme de lutte contre la cybercriminalité je peux te garantir qu'ils sont
super compétents ! Ensuite les recours c'est un autre sujet, il faut rappeler
que la très très grande majorité des utilisateurs de ces services est
consentante et accepte en connaissance de cause le pacte faustien qui leur
est proposé. Et à chaque condamnation ce pacte est un peu plus lisible et
compréhensible et continue d'être accepté par la très grand majorité des
utilisateurs.

> Ce modèle NE DOIT pas être utilisé dans l'éducation car il n'est pas
légal
> (non conformité avec le RGPD sur la question de la responsabilité de
> traitement et du cadre contractuel).
>
Étrange de mettre dans le même panier des services comme Framasoft
(association) et Proton (Entreprise), ainsi que l'utilisation de
guillement
autour du mot loyal. On voudrait faire du FUD (Fear Uncertainity & Doubt)
qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
-> le terme "loyal" est entre guillement car imprécis. Mon objectif n'est pas
de dire qu'il y a un doute sur leur loyauté ni sur leur militantisme pour
Framasoft et les chatons. En revanche, ces services ne sont pas utilisables
en conformité avec l'application du RGPD en contexte scolaire. Ils ne sont
utilisables qu'en contexte privé (domestique ou associatif) car leurs
contrats ne sont pas conforme aux exigences du règlement et cela même s'il
sont loyaux quant à l'utilisation ou à la réutilisation des données des
utilisateurs.

La conformité au RGPD est une décision qui s'applique localement, service
par service. Ce qu'un DPD A peut accepter pour un service X, peut ne pas
être accepté par un DPD B, alors qu'il accepte d'autres choses pour Y. Ces
acceptations pouvant évoluer dans le temps (on peut par exemple lire que
Klassroom est toléré dans l'académie de Créteil jsuqu'à la fin de l'année

http://www.ac-creteil.fr/cid154302/applications-autorisees-pour-les-dsden-et-les-ecoles.html)
-> il y a deux élements à prendre en compte pour les services professionnels
: la décision prise par le responsable de traitement (qui peut suivre ou non
ce qu'un DPD accepte ou pas car ce dernier n'est responsable de rien vis à
vis du traitement) qui décide en fonction de beaucoup de paramètres (dont des
paramètres n'ayant in fine rien à voir avec le RGPD) et la conformité
intrinsèque du service qui doit présenter un certain nombre de
caractéristiques fonctionnelles et reglementaires pour pouvoir être examiné
avant d'être inscrit dans un registre de traitement. Par exemple :
l'architecture et la sécurité mise en œuvre, le peuplement des comptes, le
chiffrement, les consoles d'administrations disponibles, l'existence d'une
représentation en Europe, les mesures adéquates pour un éventuel export hors
UE, des clauses de contrats type, un accord de sous traitance, la
transparence sur les sous traitance de rang 2, etc...
Dans le second élément, tous les points sont objectivés et utilisables de
façon commune par tous les responsables de traitement en Europe. Pour le
premier tout dépend du contexte local et des forces en présence...

Enfin, pour répondre à la question initiale, il faut le moins possible
accepter cette mainmise par les silos de données.
-> c'est un point qui peut se discuter dès que l'on a défini ce qu'est un
silo de données dans notre contexte __

Bonne journée.
--
Vincent-Xavier JUMEL Id: 0xBC8C2BAB14ABB3F2 https://blog.thetys-retz.net

Société Libre, Logiciel Libre http://www.april.org/adherer
Parinux, logiciel libre à Paris : http://www.parinux.org





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