Re: [EDUC] Charte pour promouvoir les logiciels libres ?

["d.michon" <d.michon AT laposte.net>]

En dehors du fait qu'il y a une obligation de l'utilisation de logiciels libres dans toute administration sour réserve qu'il ne soi pas possible de procéder autrement, pour répondre en quelques éléments à l'étayage d'une présentation pragmatique de l'utilité et du bien fondé des logiciels libres mais également des REL dans l'éducation :

Il nous manque en tant qu'acteurs pour l'écducaiton nationale une structure de participation aux instances de l'éducation nationale au sein des associations de l'éducation nationale dont voici les liens :
https://www.education.gouv.fr/les-associations-agreees-par-l-education-nationale-6797
https://www.associations.gouv.fr/liste-des-associations-agreees-jeunesse-education-populaire.html

Car pour l'instant, en absence de notre présence en tant que porteur/euses de valeurs éducatives, ce ne sont que les associations précitées qui font état de leur ouverture aux logiciels et ressources libres et des possibilités qu'elles offrent. (parmi elles les CEMA, l'OCCE ou l'ICEL pédagogie Freinet)

Mais aussi lorsque tu parles de charte, il nous faut absolument procéder à l'explicitation des objectifs qui sous-tendent notre attachement aux logiciels libres et aux REL.

En toutes circonstances, voici ce que je m'efforce de passer pour présenter le point de vue des solutions libres (logiciels et REL).

Les solutions libres, que ce sont des applications, des ENT/nuages logiciels pour l'éducation ou des ressources libres, nous permettent en tant qu'enseignant de répondre à nos obligation et à nos préoccupation d'enseignants et de les rendre accessibles à toutes les familles et à nos étudiants.

Non seulement nous avons accès à une mosaïque d'outils et de ressources qui sont adaptables pour répondre à nos préoccupation pédagogiques et didactiques à l'infini , en temps réel, tout en compte de nos obligations édictées dans les instructions officielles de la contextualisation (notion quasiment perdue de vue dans les dernières IO bien qu'essentielles dans des contextes particulier comme les DOM  ou les REP ) , d'adaptation et de différentiation auprès de l'ensemble de nos élèves. Mais il nous est également possible de profiter de souplesse et de la reconnaissance d'initiatives et d'innovations de tout enseignant et éducateur comme de nos classes et de nos étudiants.

Ces trois fondamentaux sont difficiles à respecter dans le cadre de logiciels et des ressources régies par des brevets d'exploitation qui sont dans l'obligation de passer par de nombreux accords commerciaux pais aussi des accords internes avec leurs actionnaires dès qu'il s'agit de s'ouvrir ) des solutions libres dès lors qu'elles ne permettent pas de rapporter.

Personnellement n'ai jamais adhéré aux logiciels libres pour des raisons essentiellement éthiques mais surtout pour des raisons de liberté de pratiques pédagogiques. Ces raisons ont été pragmatiquement édictées par la SFS face aux boites noires et à l'interdiction d'apporter sa contribution et des correctifs pour rendre opérationnel au début, une imprimante, mais aussi tout autre appareil ou système au sein d'une chaine de production, d'analyse et de synthèse industrielle.

Lorsqu'on accepte aveuglément d'utiliser une solution qu'elle soit libre ou privée, nous nous privons également des possibilités que j'ai édictées au début de mes lignes :

Mais dans le cadre de solutions sou brevets privés, combien de noyaux et de ressources pédagogiques éditées comme autant de boîtes noires sur lesquels aucune adaptation n'est possible pour une classe aucun ajout ni retrait aucune amélioration sans l'obligation d'en référer à toutes les instances intervenant dans la ressources sous brevet. 

D'autre part sur le plan le mouvement du Collectif des Associations Citoyennes ( le CAC) l'a fait remarquer que de nombreux projets, innovations et brevets d'exploitation du privé, s'accaparent des initiatives et des zones d'interventions libres et associatives.

Je reste particulièrement choqué par la récurrence des conditions d'accès à des ressources qui passent par l'obligation de l'acceptation devant l'obligation d'utiliser une ENT imposée par nos municipalités ou notre académie, alors qu'il n'est pas possible de procéder à l'analyse et de l'évaluation de la totalité des ressources et des possibilités d'utilisation.

J'ai également découvert que des ENT utilisent des parties des ressources libres tout en prétendant qu'il s'agirait de possibilités de leurs propres ressources ou de possibilités de correspondance entre classes alors qu'il ne s'agit que par exemple d'une passerelle pour l'inscription à E-TWIN lesquelles ne sont aucunement assujetties à en passer par ces dites ENT.

Réquisition également intolérable des écrits et productions des classes dans les pages de leur blog pour constituer une compilation de ces écrits, comme par exemple la retape pour des "yërbook" ou le pdf des pages comme tout autant d'options payantes pour les parents d'élèves, ce qui pose un gros problème lorsqu'on se penche sur les règles d'édition des journaux scolaires, règles reconnue par le CLEMI, et de l'utilisation des dons et produits de ventes de productions de nos classes qui se doivent d'être versées à la coopérative de la classe ou de l'établissement, règles rappelées par l'OCCE.

Il est indispensable de rappeler ici que les écrit d'élèves sont la propriété des familles, et que nos intervention dans le forum de ces ENT au même titre que nos travaux et préparation pédagogiques sont notre propriété en tant que travailleur intellectuels.

Ça c'était pour la partie régulation et éthique.

Cordialement

Didier Michon

Le 05/10/2022 à 20:03, F.Lieutaud a écrit :

> Bonjour,
>       
>       Je viens de poster sur Mastodon un message
>       (https://framapiaf.org/@celfred/109116744403194278) afin de savoir
>       s'il existait une charte qui «engagerait» un établissement
>       scolaire à pormouvoir les logiciels libres, texte qui pourrait
>       être voté en Conseil d'Administration.
>       
>       
>       Mon idée serait de lancer un peu le débat au sein de mon collège
>       afin de faire comprendre un peu plus en quoi les logiciles libres
>       véhiculent des valeurs indispensables au système éducatif (et de
>       pouvoir faire valoir ce texte (si voté) pour faire adopter
>       certains logiciels).
>       
>       
>       on m'a conseillé de me tourner vers vous :)
>       
>       
>       Merci d'avance !
>       
>       
>       Fred Lieutaud
>       
>       (enseignant en collège, élu en Conseil d'Adminstration,
>       utilisateur «forcené» de logiciels libres)
>       
>       
>       
> --
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