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informatique-deloyale - RFID : Pourquoi nous refusons le marquage électronique des brebis

Objet : Informatique déloyale (liste à inscription publique)

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RFID : Pourquoi nous refusons le marquage électronique des brebis


Chronologique Discussions 
  • From: "RzR www.rzr.online.fr" <www.rzr.online.fr AT gmail.com>
  • To: informatique-deloyale AT april.org
  • Subject: RFID : Pourquoi nous refusons le marquage électronique des brebis
  • Date: Mon, 22 Oct 2007 00:50:13 +0200
  • Domainkey-signature: a=rsa-sha1; c=nofws; d=gmail.com; s=beta; h=received:message-id:date:from:to:subject:mime-version:content-type:content-transfer-encoding:content-disposition; b=VrbN5JjPAGncyqatJzXyfxbRxvd7vK7jrzEx4wYBpmhSjc1u3KVb5rxKizrLgg29I+OiwpKUy9hgoho1X7sufZYImKGJ48AAKOkpciotu40fuXx35c0Ggd9hZTNcM4c2BGAaTZzv8kW567GVtFT4rI6yg6dB3OQ2bI4bijTyngk=

Je fait suivre un message recus ...
attention les noyaux dans les fromages de brebis
--
Related Obsession : http://rzr.online.fr/q/rfid

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@ http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article129

Pourquoi nous refusons le marquage électronique des brebis

et nous nous débattons dans le monde qui le produit
par Des bergères et bergers opposés à la mécanisation de la vie

Au 1er janvier 2008, l'ensemble du cheptel ovin et caprin de la
communauté Européenne doit être identifié avec des puces électroniques
pour répondre aux exigences industrielles de « sécurité alimentaire »
(règlement CE n°21/2004 du conseil du 17/12/2003). Ces mouchards
arrivent à une époque où la machine industrielle s'emballe au rythme
des crises sanitaires (grippe aviaire, vache folle, fièvre aphteuse…).
Le dernier moyen de maintenir l'illusion d'une maîtrise est de
considérer les éleveurs comme des risques industriels potentiels. Il
faut donc assurer leur flicage.

Dans la marche du progrès, refuser le puçage électronique des brebis
peut paraître anodin. Pourtant, cette nouvelle mesure de traçabilité,
nous la prenons en pleine figure car nous savons qu'elle nous pousse
un peu plus loin dans un monde où l'on commence à se sentir de trop.

L'élevage n'est pas seulement une industrie produisant du lait ou de
la viande. La domestication n'est pas seulement la soumission d'un
animal, c'est aussi un long compagnonnage commencé à la révolution du
néolithique. Ces interdépendances influencent depuis 10 000 ans nos
relations aux animaux, aux humains et au monde. Cette longue compagnie
a participé à construire nos imaginaires, nos mythes, notre culture.
Avec le puçage électronique, toute cette partie de l'histoire de notre
humanité est anéantie, détruite, niée.

Comme la plupart des professions, une part de plus en plus importante
de nos activités est régie par un ailleurs : normes industrielles,
obligation de s'expliquer, permanence de la suspicion à notre égard.
Cela suffit ! Pour nous, il ne s'agit pas de se justifier. Nous ne
voulons plus cogérer les modalités de notre soumission. Nous ne
voulons plus nous « adapter ». Nous ne pouvons regarder nos brebis se
transformer en machine, en émetteur-récepteur sans rien dire. Dans un
monde où l'humiliation est devenue tellement familière que l'on ne la
reconnaît plus, où le contrôle ne choque plus personne et peut même
être citoyen ou participatif, nous avons fait comme tout le monde.
Nous avons fait profil bas, nous avons ménagé les administrations et
entretenu notre asservissement au système des primes agricoles en
traînant les pieds face aux « nouveautés ».

Aujourd'hui refuser le puçage électronique, c'est voir son troupeau
euthanasié. Malgré tout, si nous prenons publiquement la parole, c'est
que nous ne voulons pas plonger dans l'aigreur et le désespoir que
génère la résignation ( « de toute façon ça se fera », « les gens ne
comprennent rien », « le monde est devenu fou », « on n'arrête pas le
progrès »).

La révolution industrielle a réalisé la volonté de tout transformer en
machine. Après les outils, il est question aujourd'hui des animaux
domestiques avec le marquage électronique. Vient le tour du cheptel
humain. Déjà, il est question de bornes biométriques dans les
cantines, de fichier ADN, de cartes d'identités biométriques,… Ce
puissant processus de mécanisation du monde vivant est en train de
détruire tout ce qui fait que l'humain n'est pas seulement une
construction biologique usinable à merci.

Nous avons encore quelques espoirs mais ils peuvent disparaître si
l'on continue à se taire, à baisser la tête, à laisser échapper ce que
l'on a dans les mains. Ici, il s'agit pour nous de conserver quelques
chances d'élever des bêtes à peu près dignement, de ne pas collaborer
par notre silence à l'automatisation et à la déshumanisation de
l'élevage, à la transformation définitive des bêtes en marchandise et
à notre enfermement dans un monde invivable pour les brebis et pour
nous tous.

Nous, bergers des plaines, des causses et des montagnes, réunis pour
notre sauvegarde, appelons toutes et tous à refuser les entraves
électroniques. Nos troupeaux ne sont pas des machines et nous
n'habitons pas dans des usines. Nous vous invitons à reproduire ce
texte, et à en parler autour de vous.

Des bergères et bergers opposés à la mécanisation de la vie

Août 2007

Pour poursuivre, contact :

Groupe nord ouest : bergerouest AT no-log.org

Groupe sud-ouest : Bergères et bergers languedociens rue du Port 81500 Lavaur

Groupe sud–est : Léon Nampepusse ancienne école 84400 Sivergues



  • RFID : Pourquoi nous refusons le marquage électronique des brebis, RzR www.rzr.online.fr, 22/10/2007

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