Re: [LibreAsso] [April] le logiciel libre pour renforcer la liberté des copropriétés

[Vincent Calame <vincent.calame AT exemole.fr>]

J'aurais bien aimé pouvoir étudier leurs doc et les reproduire sous logiciel libre.

Est-ce que ce serait possible, en terme de droits sur la conception de leurs documents notamment ?

Transformer un logiciel en logiciel libre contre la volonté de son auteur n'est pas possible. Il est bien sûr possible de faire un logiciel libre qui a des fonctions équivalentes, à condition de ne pas copier le code source du logiciel propriétaire. Un autre problème est celui des données : si ce logiciel fait des comparaisons avec des moyennes sur des immeubles équivalents, ce sont des données collectées par l'ARC et que l'on ne peut pas utiliser si l'ARC ne les diffuse pas sous une licence qui l'autorise.

Je n'ai pas les compétences seule, un petit groupe pourrait-il être intéressé à travailler là-dessus ?

Pensez-vous que cela puisse être intéressant de contacter l'ARC et de voir avec eux des modalités pour que dans leur "valise" les documents soient non seulement dans des formats propriétaires, mais aussi dans des formats libres ?

Prendre contact avec eux serait sans doute la meilleure chose à faire. Il serait intéressant de savoir au préalable ce que leur rapporte la distribution du kit. Cette information devrait normalement accessible aux adhérents puisqu'il s'agit d'une association mais bon on ne peut jurer de rien, toutes les associations ne pratiquent pas la transparence comme l'April.

Si ce revenu représente une bonne part des revenus de l'ARC, il va falloir faire preuve de beaucoup de diplomatie et de persuasion, il n'est pas facile de changer de modèle économique comme ça. Si, en revanche, le revenu est anecdotique (ce qui me parait probable), une simple souscription serait sans aucun doute plus efficace et plus rentable.

Ne m'étant jamais lancée dans un tel projet, je n'envisage pas trop comment peuvent être résolues certaines questions : travail bénévole pour des programmes qui seront ensuite vendus, maintenance des programmes pour suivre les évolutions des logiciels, relations avec l'association ARC ...

Eric Raymond aurait écrit « Tout bon logiciel commence par gratter un développeur là où ça le démange » (voir aussi le livre de Karl  Fogel  « Produire du logiciel libre » : voir http://framabook.org/8-produire-du-logiciel-libre/. Le problème sous-entendu par cette formule, c'est qu'il faudrait attendre qu'un programmeur soit personnellement intéressé par la gestion des copropriétés. Les informaticiens libristes prenant de l'âge et devenant propriétaire de leur logement, la probabilité n'est pas négligeable mais bon, cela peut rester hypothétique :-).

À mon avis, un tel logiciel ne peut naitre que par une mutualisation des moyens. Une copropriété seule ne peut supporter le cout, 1 000 copropriétés versant un euro par mois et on peut obtenir quelque chose de très valable dans la durée. Le tout est de convaincre 1 000 copropriétés de verser leur obole.

Un premier travail de mutualisation qui ne coutera rien serait de travailler sur un cahier de charges : quelles sont les fonctions que devrait remplir un tel logiciel. Là, un programmeur ne peut pas répondre à la place des personnes intéressées, à elles de préciser leurs besoins. Cela permettra notamment de repérer les briques logicielles qui pourraient être utiles. On peut avoir des bonnes surprises : un logiciel qui n'est pas prévu initialement pour les copropriétés peut se révéler facilement adaptable.

Vincent