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sensibilisation - Format ouvert (était Re : [SENSIBILISATION] Cou v produite sous Illustator (was :Catalogue libre _ couv))

Objet : Liste de discussion pour le groupe sensibilisation (liste à inscription publique)

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Format ouvert (était Re : [SENSIBILISATION] Cou v produite sous Illustator (was :Catalogue libre _ couv))


Chronologique Discussions 
  • From: Yves Lambert <yl AT bidart.net>
  • To: sensibilisation AT april.org
  • Subject: Format ouvert (était Re : [SENSIBILISATION] Cou v produite sous Illustator (was :Catalogue libre _ couv))
  • Date: Tue, 29 Dec 2009 00:11:45 +0100

On Mon, Dec 28, 2009 at 07:24:11PM +0100, Francois Poulain wrote:
> Bonjour,
>
> Il me semble important e préciser la façon dont on a travaillé jusqu'ici :
> Éléonor
> nous apporte une aide précieuse en matière de conception graphique, et pour
> cela mets en oeuvre les outils qu'elle maitrise. Lorsque Lionel dit que
> c'est à nous
> de traduire sa proposition, il parle en fait d'un peu plus qu'un simple
> transcodage :
> tout le matériel produit jusqu'ici dans ce contexte est issue exclusivement
> d'outils libres,

J'opine à tout ce que tu dis là, je disgresse à propos de cette histoire de
transcodage :

Avec une chaine graphique libre, on peut plus ou moins (1) remonter dans la
chaine pour effectuer
une modification, ce qui convient bien à l'adoption d'une licence style
creative common pour le
travail graphique effectué. C'est principalement du à l'adoption de formats
ouverts que cela est
rendu possible. Il y a des logiciels qui ne respectent pas ce principe : le
format des fichiers
est non documenté ou abscons. Ce n'est pas le cas des logiciels libres. Cette
ouverture des formats,
outre cette possibilité de rendre l'objet reconfigurable, permet aussi de
remettre en perspective
le rendu que l'on en fait. Si on reste sur le support papier, c'est la mise
en page qui peut etre
modifiée, les fonts utilisées, les belles lettres, en ce qui concerne les
images la latitude est
grande aussi... On peut aussi adapter l'oeuvre à un autre support. Ainsi les
parties texte peuvent
etre lues, rendues en braille, rendues avec une police différente dans un
autre alphabet, et meme
dans une autre langue si il y a un lexique et une grammaire qui accompagnent
le texte, et pourquoi
pas joué (alors la collaboration d'un-e interprète est rendue nécessaire).

Pour en revenir à cette histoire de plaquette, le plus haut niveau de la mise
en page, c'est
quelque chose qu'on fait au taquet, en TeX, ou au crayon et au papier. C'est
le plus souvent un
format auto-documenté avec des conventions connues de tou-te-s les
intervenant-e-s de la chaine
graphique.

C'est de là qu'il faut repartir si *les formats* des logiciels qu'elle a
utilisé sont propriétaires.
L'enjeu est ce qu'elle a produit, pas l'outil qu'elle a utilisé pour le
produire. Si son travail
reçoit un bon accueil, c'est tout aussi légitime de vouloir en garder la
partie libre et *toute*
sa partie libre et donc de repartir du fichier natif du logiciel de mise en
page qu'elle a utilisé
si il peut etre transcodé. Si le format est verrouillé, ça signifie que le
résultat est inutilisable
en production (presse dans le cas qui nous intéresse : l'imprimeur-e ne peut
pas faire son boulot (2)
sans etre lié à la meme société). C'est léonin, comme contrainte.
Le crédit aussi est illégitime : c'est l'utilisateur, pas le logiciel qui
réalise. Il n'y a pas
écrit Pébéo sur les croutes. C'est la meme chose. C'est à l'appreciation de
l'utilisateur, ça ne
peut pas etre une contrainte. Et c'est aussi ça etre libre. Le degré d'après
c'est de s'affranchir
de cette contrainte là qui est l'utilisation d'une boite noire. Je suis
désolé, quand un roman noir
est tapé sur une Underwood, il n'y a généralement pas écrit Underwood sur la
page de garde de
l'édition de poche.

S'il s'agit d'avoir à se justifier de la chaine graphique qui a été utilisée
pour produire la plaquette, ce n'est pas une raison de s'affranchir de ce que
je dis plus haut :
il est aussi important de veiller à garder la plus grande partie du travail
réalisé par la copine
et le lobbying pour les formats libres est indissociable de celui pour les
logiciels libres.

(1) Un contre-exemple flagrant est la mise à plat d'un xcf au format png
avant de l'inclure (ou pas) à un autre xcf...
(2) Les format PDF et Postscript, (définis par la société Adobe et devenus
standards de fait) sont des formats
d'impression, c'est à dire qu'ils sont destiné à une imprimante, pas une
imprimerie. Avec le format pdf, l'arpette
imprimeure garde une certaine latitude, mais elle est assez réduite. Et il y
a de forte chance qu'elle utilise un outil
propriétaire pour modifier le pdf si c'est ce qui lui est founi (ou bien
c'est le film qui est caviardé en analogique).

--
All truth passes through three stages :
First, it is ridiculed
Second, it is violently opposed
Third, it is accepted as being self-evident
Schopenhauer




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