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educ - Re: [EDUC]Logiciels libres ou logiciels liberticides sous licences libres ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC]Logiciels libres ou logiciels liberticides sous licences libres ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC]Logiciels libres ou logiciels liberticides sous licences libres ?
  • Date: Fri, 16 Jul 2010 13:08:41 +0200 (CEST)


----- "GARETTE Emmanuel" <gnunux AT gnunux.info> a écrit :

> >> Un exemple, le fameux firewall Amon-Ecole déployé dans l'éducation
> >> sous Ubuntu qui interroge l' Active Directory des serveurs Microsoft
> >> au lieu d'un annuaire LDAP, ce qui rend impraticable l' accès à
> >> Internet des stations sous GNU Linux dans les établissements
> >> secondaires.
> [...]
> > je confirme les problèmes concernant l'utilisation de AMON... il a
> > fallu court-circuiter tout ça de manière peu conventionelle pour
> > pouvoir utiliser gnu/linux et BSD* sur le réseau notamment pour les
> > serveurs.... Cela implique notre responsabilité je tiens à le
> > souligner car ce type d'action reste compris comme un acte de
> > résistance de la part de la hiérarchie qui ne manque pas de nous
> > mettre des pressions.
> > Il est clair que la philosophie du logiciel libre n'est ici pas du
> > tout respectée elle est simplement détournée au yeux de toutes et
> > tous. Les libertés individuelles ne sont pas respecté du tout non
> > plus.
>
> Bonjour,
>
> Je ne sais pas d'où vous tenez ces informations, mais l'intégration
> ^^^^^^^^^^^
> d'Active Directory pour l'authentification à travers le proxy
> ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
> filtrante est très récente.

Merci de confirmer NOS propos (nous ne nous sommes pas concertés avant
pour faire la même constatation). Que cette intégration soit "récente" ou
moins récente en fait pour AMON NG, rien ne t'autorise à dire, comme
tu l'énonces plus bas, que ce que nous disons est absurde.


> Elle n'était pas proposée sur la version 2.2 (dernière version stable)
> à sa sortie. Par contre il est possible de s'authentifier en mode LDAP
> ou NTLM (les deux authentifications fonctionnent sur GNU/Linux).

Le projet GNU a pour objectif de produire un nombre de logiciels libres
suffisamment important pour pouvoir travailler sans aucun logiciel
propriétaire.
Réf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_GNU

Le protocole d'identifications NTLM des réseaux Microsoft n'est pas
libre. Il ne s'agit donc d'un système GNU/Linux. Ce n'est pas libre.


> Je ne sais pas d'où vous tenez vos informations, mais ce que vous
> dites est absurde.
> Pour que tout le monde comprenne l'absurdité de vos propos, il faut
> savoir qu'AmonEcole est une solution de serveur virtuel comprennant
> ^^^^^^^^
> Amon (parefeu/proxy filtrant/...) et un Scribe (contrôle de domaine).
> Il ne faut absolument pas d'Active Directory Microsoft puisque la
> solution fait contrôleur de domaine.

Relis bien le paragraphe auquel tu réponds. Il est écrit
noir sur blanc "l'accès à Internet des stations sous GNU/Linux dans
les établissements *secondaires*".

On ne peut pas comparer, ni s'appuyer sur les écoles primaires, pour
généraliser un propos aux établissements secondaires.

Dans certains départements, comme les Bouches-du-Rhône, les collèges
sont dotés de plusieurs centaines de machines gérées par le Conseil
Général (IACA développé par le CRDP de Reims), les Rectorats gèrent donc
la "douane", c'est-à-dire les proxies configurés pour dialoguer avec Active
Ditectory depuis l'installation d'AMON NG.

>
> Il serait cocasse que le serveur virtuel ne soit pas compatible avec
> le serveur maître. Vous ne trouvez pas ?
>

> De plus, dans le cadre du projet EOLE, il y a un serveur de client
> léger GNU/Linux (Eclair) installable également sur AmonEcole et des
> postes clients GNU/Linux (Client Scribe) totalement compatible avec Amon
> (évident puisque fait partie du même projet).

Hors sujet. Tu évoques le primaire. Ici l'enjeu c'est le secondaire.
Et ce qui compte c'est la REALITE DU TERRAIN où l'enseignant Lambda
se retrouve dans l'impossibilité pratique de travailler avec ses
élèves sous Linux.


>
> La compatibilité GNU/Linux, est donc assuré car proposé par le
> projet.
>
> > Apres quelques observations l'utilisation de serveur de fichiers
> > (externe au réseau) faite par les enseignants est très mal vue...
> et
> > souvent bloqué à travers la passerelle AMON.
>
> C'est un choix académique. Cela n'a rien a voir avec Amon.

Si sur le plan technique, rien n'interdit fort heureusement à un proxy
tournant sous Ubuntu et/ou Mandriva (anciennes versions) d'être libre et
interopérable de bout en bout ; sur le plan pratique, une configuration
par défaut un protocole NTLM par exemple, rend improbable tout travail
pédagogique sous GNU/Linux.

La solution du problème n'est pas dans une réponse au cas par cas
mais dans une prise en compte dans les prescriptions au plan national et
académique de l'existence de stations de travail sous GNU/Linux.

Ce que tu qualifies de choix académique est donc un choix politique.

Seules les associations indépendantes de l'institution scolaire
n'étant pas tenues à une obligation de réserve et/ou à l'obligation
d'appliquer les directives de la hiérarchie peuvent être en mesure
d'agir librement et d'ouvrir un dialogue avec les différentes
instances de décision.

C'est la raison pour laquelle, une association comme l'April, l'Aful
ou libre accès ne peut pas s'aligner sur les positions du pôle de
développement du logiciel libre du Scéren CNDP, de l'EPI même si elles
peuvent les soutenir, ni écrire sous un nom de domaine académique.

Cette posture est à la fois conforme à la neutralité du service public (1)
et aux positions de neutralité de politique mandataire.

Si en tant que fonctionnaire, un enseignant est tenu de faire passer
le B2i par exemple, ou de remplir un livret de compétences, etc, rien
n'autorise les associations du logiciel libre à adhérer aux politiques
"néo-libérales" mises en place 'sous prétexte que c'est obligatoire',
à moins d'une confusion totale des genres et des rôles.

Au contraire, c'est le rôle des associations du Libre de tenir une
posture critique, cela fait partie du jeu démocratique.

L'exemple, parmi tant d'autres (on pourrait citer celui de la solution
de-learning Dokeos, sous licence GNU GPL, recommandée dans de nombreuses
académies, qui dans sa doc en ligne accessible aux profs et aux élèves,
pour une prise en main, se réfère exclusivement à Microsoft office
pour l'échange de fichiers) d'AMON NG visait principalement à un
débat interne, notamment pour le groupe de travail Education de l'April,
pour une prise officielle de position de l'April.

En gros, si sur le plan pragmatique nous ne pouvons que trouver sympathique
le déploiement de solutions open source dans l'éducation, nous ne pouvons
pas béatement les soutenir si elles restreignent au final les libertés
des utilisateurs.

Or pour le moment, les positions du groupe de travail Education de l'April
ne me semblent pas claires. Il importe non seulement de rétablir une
référence à la notion d'instruction publique dans la charte, mais également
d'examiner ces points.

Bien à toi,
Librement,
Charlie

Note 1
Jurisprudence du Conseil d'État sur l'utilisation du courrier électronique
par un fonctionnaire
http://fr.jurispedia.org/index.php/Jurisprudence_du_Conseil_d%27%C3%89tat_sur_l%27utilisation_du_courrier_%C3%A9lectronique_par_un_fonctionnaire_%28fr%29


Copie au CA d'April et au CA de Libre Accès




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