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educ - Re: [EDUC] Compte rendu de la rencontre non-formelle Enseignement supérieur et Logiciels libres pendant les RMLL

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Compte rendu de la rencontre non-formelle Enseignement supérieur et Logiciels libres pendant les RMLL


Chronologique Discussions 
  • From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Compte rendu de la rencontre non-formelle Enseignement supérieur et Logiciels libres pendant les RMLL
  • Date: Wed, 21 Jul 2010 12:10:09 -0300

Nous avions commencé à en parler à Parinux (Odille s'en souvient peut être) et j'étais allé faire des démarches sur le terrain auprès de l'université Descartes à Malakoff située à l'époque juste à côté de chez moi.

Les étudiants paraissaient très intéressés et n'avaient jamais entendu parler des licences Common Gnu ou GPL.
Pour une Fac de droit, c'était une découverte, quand on y prodiguait essentiellement des cours sur le brevets et droits d'auteurs.... et que le reste tenait de la piraterie ;-))

Le service du personnel avait fait le plein de CD récupérés à la fin de la Villette et de solution Linux pour renvoyer l'info entre collègues et les affichettes que j'avais placé à destination des Etudiants pointaient vers la guérite d'entrée .

Depuis mon départ pour l'Amazonie ça fait un peu loin pour raffraîchir les affiches et la "table" d'info que j'avais tenue dans la Gallerie des salles d'études.
En tout cas je n'avais pas entendu de réaction hostile.


Didier Michon




Ivaylo Ganchev a écrit :
Bonjour,

Comme l'année dernière, avec d'autres personnes intéressées par la
problématique des logiciels libres dans l'enseignement supérieur, nous
avons essayé de nous rencontrer durant les RMLL et de discuter à ce
sujet. Ce qui a été dit répète en partie les conclusions de
l'annéedernière, mais ajoute également des nouveautés.

Nous avons discerné plusieurs sujets dans le thème plus général de
Logiciels libres et Enseignement supérieur :

* Formation aux logiciels libres -- Comme Thierry Stœhr l'a suggéré
depuis la création du Centre de Formation aux Logiciels Libres (CF2L)
par l'UNPIdF on peut également se poser la question de la formation
pour qui :
personnel, enseignants ou étudiants

* Formation avec les logiciels libres -- L'utilisation de logiciels
libres pour se former (notamment dans le cas du C2i, mais aussi pour
d'autres formations)

* Les logiciels libres pour la recherche -- selon des commentaires on
utilise l'outil sans se demander s'il est libre ou pas. Peu sont ceux
qui utilisent un outil pour leur recherche parce qu'il est libre.

* La passerelle logiciels libres <=> contenu libre -- la limite entre
les deux est parfois invisible et comme il a été dit "pour aller au
bout du raisonnement" il faut prendre en compte la question du contenu
-- articles, supports de cours, mémoires, travaux d'étudiants --
quelle licence, utilisation de dépôts ouverts, publication en Open
Access.

Nous avons eu des commentaires très intéressants de la part de Daniel
Pascot de l'Université Laval au Canada. Il nous a fait part du fait
que certaines universités au Canada ont établi un partenariat avec un
moteur de recherche sur Internet plus que connu en leur proposant de
gérer leurs mails et données. Il a attiré l'attention sur le fait que
le prestataire ne pouvait pas garantir que les données resteraient au
Canada. En même temps le Patriot Act toujours en vigueur aux USA
permet sur simple demande de donner accès aux données stockés dans des
datacenters. Cela risquerait de poser des problèmes avec des membres
d'universités qui sont impliqués dans des dossiers sensibles. De ce
fait ces universités commenceraient déjà à regretter des tels
partenariats.

C'est toujours Daniel qui a partagé avec nous son expérience du cours
sur les Logiciels Libres qu'il donne à l'université de Laval depuis
2006 (je n'ai pas bien compris s'il le donne toujours). C'est un cours
donné à des non-informaticiens.

Il a également insisté sur le fait qu'il préfère ne pas dire
"formation sur les logiciels libres". Selon lui (merci de me corriger
Daniel si j'ai mal compris) il est plus judicieux de dire "une
formation sur les logiciels", mais comme les logiciels libres sont
l'exemple par excellence de ce qu'un logiciel doit être, on utilise
les logiciels libres pour mieux illustrer les concepts.

L’idée est de ne pas faire de forcing sur la notion de logiciel libre,
mais de l’imposer par des chemins détournés (de mémoire, le coût des
licences par exemple). L’important n’est pas de former à tel ou tel
logiciel mais de donner des compétences qui pourront être réutilisés
par la suite et pas spécifiques à un logiciel de tel ou tel éditeur,
qui plus est promis à plus ou moins long terme à l’obsolescence. Si
l’on se concentre là-dessus, on peut choisir un logiciel plus
sereinement et sur des critères plus objectifs. Quel est le logiciel
le plus formateur ? Le moins coûteux ? etc

Daniel nous a parlé également du fait que depuis 2 ans Roberto Di
Cosmo mène un cycle de présentations lors de l’Open World Forum à
Paris sur le logiciel libre et l'ES (j'ai noté le mot clé
OS-curriculum)

Nous avons mentionné la disparition de l’UREC du CNRS. http://www.urec.fr/

Il a été fait l'observation que plusieurs initiatives ont lieu dans
les universités, mais ne sont pas bien visibles. Il est donc d'une
grande importance de rendre plus visibles ces projets/initiatives pour
faciliter le partage d'expériences. D'où la question "Comment rendre
mieux visibles les initiatives petites ou grandes ?"

Mais il a également été soulevé le fait que parfois de telles
initiatives gagnaient à ne pas être trop mis en évidence. Car même si
ces initiatives, souvent individuelles, sont tolérées, leur publicité
pourrait se retourner contre les initiateurs ayant réussi à faire
passer discrètement certaines mesures. Il s’agit donc de demander la
permission aux responsables d’initiatives intéressantes avant leur
divulgation au grand jour.

Il a été aussi redit que souvent des membres de l'ES publient du code
et/ou support de cours sans préciser la licence en croyant que le fait
d'être disponible les rend libre. Il est donc important de
sensibiliser sur le fait que ce sont les licences qui rendent un
code/document utilisable et réutilisable dans différentes situations.

Nous avons convenu qu'il serait intéressant de repérer les projets
francophones (et pas seulement) qui proposent des formations
universitaires aux logiciels libres pour puiser des idées et les
mettre en valeur.

Nous avons évoqué l'activité de la part de MS envers les
établissements français -- université Paris 5 et université Lyon 1. Il
a été soulevé l’idée qu’avec la loi Libertés et Responsabilités des
Universités (LRU pour les familiers) ces pratiques risquent de se
répéter, voire de devenir la norme.

En dehors de cette rencontre j'ai pu également discuter avec
Jean-Marie Jans qui a fat le vendredi des RMLL cette présentation :
http://2010.rmll.info/Le-logiciel-libre-un-defi-pour-l-enseignement.html?lang=fr.

Avec ses collègues il donne un cours sur les logiciels libres dans une
école de commerce à Luxembourg. Il s'est dit intéressé par une
discussion sur la place des logiciels libres dans l'ES et le partage
d'expérience qu'ils ont accumulée depuis quelques années. Il est donc
en CC.

Pour ceux qui ne liront pas tout le mail, voici en quelques lignes les
questions concrètes qui ont été posées :

* Comment sensibiliser sur l'utilisation de licences libres pour le
contenu qui sort des universités
* Comment mettre en valeur les initiatives qui ont lieu dans les universités
* Repérer les cours qui se donnent sur les logiciels libres dans les
pays francophones (et pas uniquement)

Je remercie d'avance les autres participants de combler les manques et
rectifier les inexactitudes.

Cordialement,
Ivaylo Ganchev








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