Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Compte r endu de la rencontre non-formelle Enseignement supérieur et Logiciels libres pendant les RMLL
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- From: Aime Vareille <aime.vareille AT wanadoo.fr>
- To: educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Compte r endu de la rencontre non-formelle Enseignement supérieur et Logiciels libres pendant les RMLL
- Date: Tue, 27 Jul 2010 08:25:26 +0200
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Le 26/07/10 20:30, d.michon a écrit : Sans vouloir vexer voilà des infractions au (nouveau ? ) code de devoir de mémoire qui me chauffent la bille :Il n'y répondent pas parce qu'ils n'ont développé que des approches commerciales orthogonales à celles du libre ; c'est probablement l'approche inverse qu'il faut construire : développer la présence du libre dans les salons qui n'en proposent pas. En son genre ceux là négligent ce genre d'invitation, et continue de se permettre largement d'ingérences voire de censure via les bureaux de brevetabilité ce qui ne les changent en rien de leurs habitudes de près de 20 années de pratiques très visibles voire ostensibles de démarchages, dans les écoles normales, les boutiques, coopératives de vente, à l'époque début des années 90 des petits hommes en costar foncés, attaché case, ça, moi, je ne suis pas près de les oublier !Pour avoir regardé les orientations en BTS "force de vente" (devenu "négociation et relation client") et pour avoir visité quelques salons en Ecole de Commerce, ces pratiques commerciales relativement universelles évoluent (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_de_la_relation_vendeur ). Toutes les logiques aboutissent un peu à des formes de monopoles : les cas Oracle, Google, Facebook, ... sont aussi intéressants, Google en particulier en ayant su tiré parti des compétences libres (i.e. offres d'emplois à beaucoup de développeurs Debian, communautés libres anticipant les évolutions de secteurs comme la téléphonie (i.e. Android), FaceBook est aussi extrêmement visible et récemment intégré à Outlook (cf. http://www.facebook.com/MicrosoftOutlook), Oracle préfère la discrétion et s'attaque à certaines technologies du libre (MySQL ...) ... Il ne faut donc pas rester à ruminer le passé : sur tous les fronts les approches commerciales ont besoin de se développer avec malheureusement beaucoup de pratiques anciennes pas vraiment favorables au libre. Dans l'illectronisme il y a une part de réticences à utiliser des logiciels gratuitement sans avoir eu le sentiment d'avoir rétribué honnêtement les créateurs et contributeurs, autrement dit, il y a des problématiques du juste prix ; en prenant un extrême, certains parfums pourraient être produits en bidons de 5 litres à bas coûts mais ils ne vendraient pas : seules les jolies petites fioles de parfums suffisamment chères avec des noms évocateurs de mystères donnent du sens à cette forme de commerce ... C'est dommage de réduire les problématiques du libre à du conflictuel ; aucune approche propriétaire ne me semble sérieusement durable et viable pour progresser dans la maîtrise de la complexité. Pour répondre en même temps à Bastien qui estime que rencontrer seulement directement les décideurs de l'Enseignement supérieur est suffisant et efficace : il est primordial de savoir être présent auprès des grands industriels de l'informatique ; pour reprendre une phrase du père la victoire (i.e. " La guerre est trop importante pour la confier à des militaires") : l'informatique est trop importante pour la confier à des industriels. Que le libre soit donc présent dans toutes les activités touchant à l'informatique. Aimé Aime Vareille a écrit :Les universitaires sont dans des logiques de transmission et exploration de connaissances nouvelles ; dans cette perspective, l'informatique de partage des connaissances, n'est qu'une préoccupation de logistique universitaire que Microsoft rassure en présentant un discours de cursus et de certification ...Probablement, ce ne sont pas seulement des rencontres en haut lieu mais de véritables logiques et stratégies différentes ; dans l'hyperlivre de Jacques Attali (ISBN 978-2-221-11160-4, Editions Robert Laffont, 2009), il y a un chapitre sur "le travail, nouvelles pratiques, nouvelles précarité" (pp. 50-67) avec Vincent Champain (Administrateur INSEE) et Jean-Philippe Courtois (Président de Microsoft International) qui explique bien l'adaptation des environnement Microsoft au monde du travail avec, entre autres, les cursus et certifications pour les formations ... Dommage qu'il n'y ait pas un mot sur l'Economie de la connaissance par la culture des logiciels et des contenus libres ... 2) Comme beaucoup de gens, les huiles universitaires et les huiles administratives sont plus sensibles à ce qui les touche de plus près. Donc des ordis qui marchent bien et qui font de jolies images, c'est important. Mais d'éviter la double-saisie entre le service de la scolarité et le service du planning, c'est pas important. Ce phénomène est encore accentué avec le passage à l'autonomie, et cette fois, seul importe ce qui touche le Président d'assez près.Dans l'inconscient, il s'agit de garder des emplois ; l'informatique sert facilement de prétexte pour en supprimer beaucoup : c'est un des messages que j'ai pu recevoir en aparté de CA de CRDP ... 3) La pression du résultat n'existe pas partout, mais rarement on a vu une totale absence de pression du résultat, comme dans les universités. En tous cas pour les huiles. Ce qui rejoint les phénomènes comme celui que je signale plus haut sur la double saisie et en général tout ce qui ne se voit pas mais qui permettrait de faire gagner du temps et du confort aux personnes qui travaillent vraiment. [ cf la fable de l'unique rameur et des 8 barreurs (*)] Résultat : * pas d'organisation pensée réfléchie * une superposition de méthodes parfois opposées, de choix techniques divergents et qui changent tout le temps... La place du logiciel libre dans tout cela ? Uniquement en fonction de l'idéologie domainante car les qualités intrinsèques du logiciel ne sont JAMAIS évaluées. Dans les meilleurs des cas (PLUME, CF2L...), on a une poignée de bonnes volontés qui se décarcassent avec des bouts de ficelle et essayent de survivre aux politiques successives, tandis que l'essentiel des moyens va ailleurs. Dit comme cela, ce n'est pas très encourageant... mais ne vaut-il mieux pas connaître l'ennemi pour le combattre ?Je ne sais pas si on peut parler d'ennemi ; j'ai surtout la sensation de logiques orthogonales difficiles à concilier ; les discours d'Elie Cohen sur l'intelligence des réseaux et l'économie des connaissances et de l'innovation sous-entendent de la propriété intellectuelle et les investissements dans la société numérique sont en 7ème position (cf. http://www.auki.net/blog/?p=226 ) ... il faudrait voir le sens qui pourrait être donné à un PIB du logiciel libre. A défaut de parvenir à mieux connaître l'ennemi, on peut aussi travailler les outils et usages libres ; les présentations (slideware) et les feuilles de calcul (excel ...) sont des outils de prédilection des décideurs et la compatibilité avec OpenOffice ne s'améliore pas vraiment pour favoriser échanges et partages ; messageries, contacts, agendas, suivis de tâches, environnements de développements pour tous (e.g. façon dernier environnement Android http://appinventor.googlelabs.com/about/ ...), réseaux sociaux (status.net ...) sont à développer. (*) http://www.lexpansion.com/economie/la-fable-du-rameur-et-des-barreurs_9776.html (**) PS : si j'avais mieux lu la liste (ou si quelqu'un avait pensé à m'en parler), je serais venue à la rencontre des RMLL puisque j'étais à Bordeaux... mais si la discussion peut continuer ici ce n'est pas si mal :)Pourquoi pas inviter Microsoft, Apple, IBM, Google ... aux RMLL pour débattre économie numérique ... et usages informatiques pour l'Enseignement supérieur ... ? Aimé |
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