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educ - Re: [EDUC] Réponse de l'April aux program mes info et sciences du numériques (ISN) ?

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Réponse de l'April aux program mes info et sciences du numériques (ISN) ?


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Réponse de l'April aux program mes info et sciences du numériques (ISN) ?
  • Date: Fri, 15 Apr 2011 19:53:32 +0200 (CEST)


----- rboulle AT april.org a écrit :

>
> L'un n'empêche pas l'autre ?
> Je pense qu'il faut absolument répondre à cette consultation et y
> faire avancer nos idées.

Malheureusement, à peine suis-je en vacances que je dois
gérer des problématiques de la vie quotidienne. Je ne suis
donc pas disponible avant le 20 avril, mais je vais faire
tout mon possible pour proposer dès le 20 un draft structuré
de réponse à la consultation.

De toutes les manières elle doit être très courte.
Voir par exemple le CP/lettre de l'EPI du 19/03/2011
http://wiki.april.org/w/News_education_mars_2011#Communiqu.C3.A9_de_Presse_EPI_sur_la_Consultation_sur_le_projet_de_programme_ISN_de_terminale_scientifique.2819-03-2011.29

[...]

> > Alors même que François Boulogne nous livrait un excellent compte
> > rendu de sa conférence à l’université Paris-Sud 11 sur L’importance
> > du Logiciel Libre pour le scientifique, où dans la première partie
> > de son intervention il s'appuya sur la "définition simple de logiciel,
> > de code source, de fichier binaire, de compilation" supposant que
> > "son public connaissait normalement déjà ces termes car tous ont
> > programmé"
> > Réf :
> > http://wiki.april.org/w/News_education_mars_2011#Compte_rendu_de_conf.C3.A9rence_.C3.A0_l.E2.80.99universit.C3.A9_Paris-Sud_11_:_L.E2.80.99importance_du_Logiciel_Libre_pour_le_scientifique

> > dans le programme de cette future spécialité/option en TS cette
> > définition
> > simple est totalement occultée.
>
> +1 et je pense que tout le monde est d'accord sur ce point.

Donc voilà un point de consensus.


> Il suffit donc de le rajouter dans le document sur le pad et de
> modifier en conséquence le préambule proposé :
> https://quadpad.lqdn.fr/ISN

Non, il ne suffit pas seulement de le rajouter. Il s'agit
d'un point central qui est lié aux autres points de ce
projet de programme où la programmation est définie sous
le seul aspect des mathématiques appliquées, à savoir
"l’expression d’un algorithme dans un langage exécutable par une
machine" ; ce qui n'est pas faux, mais incomplet; même si le programme
recommande la programmation d'un mini-robot dans un langage de haut
niveau.

Bien sûr que dans ses grandes lignes il est bien ce programme,
même très riche et laisse une liberté pédagogique aux futurs
enseignants (progression annuelle référée à titre d'exemple),
pédagogie de projet, etc.

Il n'en demeure pas moins que des concepts qui nous tiennent
à coeur comme *informatique système* (alors que nous devons incessamment
nous battre contre la confusion savamment entretenue par
les médias ancrée dans le corps social entre matériel et logiciel,
qui amène même des étudiants en informatique à dire Windows ou Macintosh
en lieu et place de PC équipé de tel OS), fichiers, interopérabilité, etc,
ne sont pas mentionnés dans ce programme.

Le projet de draft de lettre cite deux fois l'expression logiciel
libre. Mais qu'est-ce que ça veut dire la notion de logiciel
libre n'est pas abordée si nous ne sommes pas capables de
le traduire en termes de projet d'enseignement, alors même qu'au
sein des Lugs nous ne faisons que cela ?

Lorsqu'à la suite d'un entretien avec un inspecteur général, lors
de la Mission e-educ, nous avons obtenu -Fred, Alix et moi-même -
que les expressions "logiciel libre", "copyleft" soient officiellement
référées dans le programme de Technologie de collège, il ne
s'agit que d'une victoire symbolique puisque dans les programmes
de Techno l'informatique n'existe que sous le seul aspect
"usage des outils".

Si nous ne nions nullement l'apport incommensurable des mathématiques
appliquées à la science informatique que nous recommandons aussi
puisque notre lettre commencera par l'April se félicite de la publication
sur Eduscol du projet de programme "Informatique et Sciences du Numérique"
pour la classe de Terminale S à la rentrée 2012, et puisque nous
soutenons le long travail de l'EPI, nous devons aussi marquer
notre différence.

Notre culture informatique vulgarisée dans les innombrables
revues où des amateurs découvrent aussi la ligne de commande,
la gestion des interfaces, et un milliard de choses encore,
n'est pas seulement limitée aux seuls algorithmes.

Dans les formations de techniciens de l'informatique
privatrice on donne aussi des cours sur l'imbrication de structures
alternatives et de structures répétitives, les tableaux à une
et deux dimensions, l'enseignement de l'informatique en lycée
avant la suppression des options c'était aussi des mathématiques
appliquées aux machines programmables (représentation graphique
d'une fonction, réduites d'irrationnels avec principe, algorithme,
programme et exécution).

Un dernier point encore. Ce n'est pas le rôle de l'April
me semble-t-il d'intervenir sur les contenus pédagogiques.

Nous devons en rester aux seuls principes de la culture
informatique du logiciel libre. La référence explicite
au code source est pour nous un principe. De même notre
refus du terme "propriété intellectuelle" qui englobe
dans un même terme différents droits qui ne sont pas
de même nature.

Pour autant, même si à moi aussi l'analogie entre
l'octet et la molécule me semble chelou, au même titre
l'analogie entre la particule élémentaire avec la valeur

binaire, etc, ce n'(est pas à nous de le dire. C'est à
chacun dans sa propre lettre, comme l'a fait Georges
Khaznadar.

Quant à moi, et pour rester dans cet exemple, je ne
manquerai pas de signaler, et ce pour bien montrer le
caractère pluridisciplinaire de l'informatique qui n'est
pas limitée aux seules mathématiques appliquées, que ce
n'est pas un mathématicien mais le père de la sémiotique,
un linguiste, qui le premier eut l'idée d'appliquer
l'algèbre de Boole aux structures logiques dans son étude
des langages en corrélation avec les états d'entrée/sortie des
circuits électriques.

Voir par exemple cet extrait de l'universalis :

"Le point de départ de toute la réflexion de Peirce,
dans le domaine de la logique, est l'algèbre de Boole
sur qui il attira l'attention du public américain en 1867.
Les modifications qu'il apporta à ce système et, en particulier,
l'introduction de la somme logique et la substitution de l'inclusion
à l'identité furent reprises par Schröder dans ses Vorlesungen über
die Algebra der Logik (1890-1905). S'il est vrai que Frege avait proposé
en 1879 la première version du calcul propositionnel moderne, Peirce,
qui ne connaissait pas les travaux de Frege, ouvrit entre 1880 et 1885
une autre voie à la logique des propositions. Dans un important article
de 1885 intitulé On the Algebra of Logic, non seulement Peirce apparaît
comme l'initiateur en logique moderne de la méthode des tables de vérité
qu'il emprunte aux stoïciens, mais il fait de l'implication philonienne".
http://www.universalis.fr/encyclopedie/charles-sanders-peirce/2-le-savant-et-le-logicien/

Et Claude Shannon, un physicien, prolongea ses travaux et créa
le concept de bit pour élaborer une théorie de l'information.

"Claude E. Shannon first used the word bit in his seminal 1948 paper
A Mathematical Theory of Communication.".
http://en.wikipedia.org/wiki/Bit

Quant à 'octet, c'est IBM qui l'imposa pour créer les premières
machines compatibles.

La culture numérique c'est aussi histoire, certes bâtie sur
des mathématiques appliquées mais dans un environnement
pluridisciplinaire. Elle relève de ce fait également de
l'épistémologie.

Voilà pourquoi il existe une troisième voie qui n'est pas
antinomique avec les mathématiques appliquées, mais l'est
avec le B2i et la réduction de l'informatique à l'outil
que l'on appelle faute de mieux : technologie.

Dernier point, Jean-Pierre Archambault vient de pondre
un admirable texte sur lequel nous pouvons nous appuyer
pour réclamer une culture informatique pour tous,
dès le collège, intitulé "Le mythe de l'inutilité d'une
*discipline informatique dans l'enseignement général".

http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1103d.htm

On peut même, pour la lettre, y faire des copier/coller.

Amicalement,
Charlie






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