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educ - Re: Re : [EDUC] Correlyce et Open-ENT

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: Re : [EDUC] Correlyce et Open-ENT


Chronologique Discussions 
  • From: Francois Aubriot <francois AT aubriot.com>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: Re : [EDUC] Correlyce et Open-ENT
  • Date: Wed, 12 Dec 2012 21:58:16 +0100

+1 Charlie,

ENT veut tout et rien dire... et ce n'est malheureusement pas le ministère de tutelle, ni les académies qui pourront clarifier la situation.
Perso (et pour ma boite), l'ENT c'est le siècle dernier, au départ quand les profs les élèves avaient besoin d’échanger des fichiers simplement...(car ils avaient ces fichiers sur leurs babasses, leur machines à écrire, en local...), ensuite sont venues se greffer des applications "métier" :
le cahier de texte,  le minimail (par exemple sur iconito), le blog, etc..
et du coup ce sont des usines à gaz... et personne ne s'y retrouve.

C'est comme le label RIP anciennement VIP ( reconnu/validé d’intérêt pédagogique, La marque "Reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère chargé de l' éducation nationale", dite marque RIP, est destinée à guider les... https://eduscol.education.fr/cid56171/presentation.html ). J'ai des élus, des DSI (et de grandes Villes) qui me disent " je ne prends que des solutions RIP", " vos solutions sont elles RIP?"...  Mais Monsieur "ce ne sont que des logiciels libres, open sources, développés par des profs, des crdp etc... "
MDR mais en attendant ils continuent à acheter des pc, des tablette et c'est hachette, Bertelsman, les éditeurs...  qui vendent leurs "contenus"...
J'ai déposé un dossier en Juillet pour que nos solutions soient RIP :-)
Ça pose un problème, on ne rentre dans aucune "case" et pourtant bon nombre de "cobit" du B2i sont couverts...
à suivre donc, mais je suis comme toi Charlie, de l'avis de M. Stallman (à ce sujet) et encore plus quand il s'agit d'argent public.
a+
fa




Le 12/12/2012 19:14, cnestel AT free.fr a écrit :
----- Franck Silvestre <franck.silvestre AT ticetime.com> a écrit :

Côté Usages
Les résultats à ce jour ne sont pas à la hauteur des espérances initiales.
Sans rentrer dans le détail, je pense que la raison principale est d'ordre structurel : le projet est  articulé autour de marchés d'intégrateurs, financés par les collectivités, "dirigés" par le MEN (via le SDET) et un peu imposé aux établissements qui sont sensés être autonomes. Ceci ne crée pas un cadre propice à l'adoption rapide, à l'agilité des acteurs... entrainant des lenteurs dans la prise en compte des demandes d'évolutions et dans les corrections des anomalies, en bref des lenteurs dans la prise en compte de l'usager.

"lenteurs dans la prise en compte des usagers" ; point de vue de la seule problématique
bande passante, le mot est bien faible...

Outre le fait, à l'instar du mot "numérique", le terme "ENT" désigne un ensemble de choses 
hétérogènes. Tout le monde utilise le même mot, mais personne ne parle forcément
de la même chose ; d'où l'usine à gaz.

Et puisqu'on évoque aussi dans cette enfilade les plates-formes Corrélyce, Courdecol13 
et Coréprim, je ne peux que constater que la mise en place de ces dispositifs,
en tous cas pour ce qui concerne Courdecol13 pour les collèges des Bouches-du-Rhône,
relève soit au mieux de la dilapidation de fonds publics et au pire, de subventions
déguisées aux éditeurs de contenus en ligne.

Si l'on considère que chaque collège des Bouches-du-Rhône est équipé de plus d'un
ordinateur fixe pour trois élèves, sans compter les portables dont ceux des profs
qui fonctionnent en même temps et au même moment dans toutes les salles de cours,
tout un chacun peut se rendre que du point de vue de la bande passante, en 
l'absence de lignes à très haut débit, les connexions internet rament à donf'.
Il m'arrive même de regretter ma salle de cours d'il y a une quinzaine d'années
avec sa connexion RTC par modem et son serveur équipé d'un IP-Masquerading.

Les milliers d'euros attribués à chaque collège pour la location de contenus de type 
TELL ME MORE et/ou autres, via Courdecol13, sont nécessairement dilapidés
puisque cela ne peut pas marcher. Ce qui gène en rien les professionnels
non membres de l'éducation participer à des colloques,  des salons,
des conférences sur l'école numérique.

Autre point. Qu'est-ce que pour l'éducation nationale un ENT ?

Pour résumer au maximum, c'est :

- tantôt, si l'on se place du point de vue du ministère : un ensemble d'applications 
sur "intra" ou "extranet" accessibles par une authentification unique dont le cahier 
de texte électronique, le livret personnel de compétences (qui semble pour le moment 
en stand-by), le logiciel de validation du B2i) ; avec certification Afaq R 218 - 01 
pour les ENT n du second degré,  par l'AFNOR. Par exemple Fronter qui propose ses services 
(Fronter revendique 20 millions d'élèves dans toute l'Europe) via des API sur les portails 4
des établissements a été labellisé.
Réf : http://fronter.info/downloads/Fronter_Brochure_FR_lowres.pdf

- Tantôt n'importe quelle autre application qui peut être accessible elle aussi,
via des API, sur le portail des établissements comme Google Aps Education.
Réf : http://www.google.com/a/help/intl/fr/edu/k12.html

On le voit, l'éventail est très large puisque des portails, comme c'était le cas
de Prométhée sous GNU GPL était labellisé ENT par ses promoteurs. 
La labellisation AFNOR recommande que "L’ENT propose l’accès à des services essentiels, 
sans réauthentification" et utilise les technologies SSO".

Ce que l'on trouve donc le plus au sein des établissements, ce ne sont pas 
des ENT, dans le sens que lui accorde l'Education Nationale, mais des portails
(généralement des CMS, un simple SPIP pouvant faire l'affaire) avec différentes
applications maintenues par les Rectorats (par exemple dans mon Rectorat 
la plateforme d'e-learning Chamilo), les collectivités territoriales 
(par exemple Courdecol13), par des entreprises privées (ex : Pronote) ou
installées sur la DMZ en local sur les proxies des établissements.

Parler d'ENT "libre" comme je l'ai lu sur certaines listes éducatives 
me paraît donc très compliqué si l'on considère qu'en réalité un ENT 
c'est un réseau d'applications accessibles via une plateforme.

Non seulement pour qu'un tel dispositif fonctionne, notamment pour ce qui concerne 
les applications pédagogiques multimedia, un très haut débit est nécessaire,
sinon cela ne fonctionne pas. Mais en plus un certain nombre de ces applications
qu'elles soient libres ou pas, sont jugés intrusifs et liberticides, par
exemple le LPC vivement critiqué par la Ligue des droits de l'Homme, ou encore
le cahier de texte électronique que les professeurs jugent comme étant
une véritable calamité chronophage.
La plupart des profs de mon collège jugent par exemple le cahier de texte
numérique comme une véritable calamité anti-pédagogique dans la mesure où
les élèves en difficulté ne jugent plus utiles d'écrire le travail à faire
dans leur agenda.

Enfin pour finir, je me demande si l'ENT que j'ai toujours considéré 
comme une usine à gaz n'est pas mort né.

Avec les tablettes numériques, il y a de fortes probabilités que l'on
s"achemine sur des contenus intégrés et fermés, loués à l'année avec
des mises à jours annuelles et occasionnelles. Le problème de la bande
passante sera ainsi résolu. 

Quand au cloud com à l'informatique comme service SaaS 
que proposent certaines entreprises - et de ce point de vue, Google
avec Android et Google Aps est en embuscade - nous devons le combattre,
et nous en tenir à la proposition de Richard Stallman pour l'Education
au cas où un SaaS serait néanmoins incontournable : il doit être sous
le contrôle de la puissance publique et pas d'une entité privée.


Librement,
Charlie

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