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educ - Re: Re : Re: [EDUC]réponse d e Peillon sur la priorité au logiciel libre dans l' éducation

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: Re : Re: [EDUC]réponse d e Peillon sur la priorité au logiciel libre dans l' éducation


Chronologique Discussions 
  • From: Rémi Boulle <mail AT remiboulle.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: Re : Re: [EDUC]réponse d e Peillon sur la priorité au logiciel libre dans l' éducation
  • Date: Wed, 08 Jan 2014 20:49:29 +0100

On 08/01/2014 17:34, cnestel AT free.fr wrote:
----- Jeanne Tadeusz <jtadeusz AT april.org> a écrit :
Bonjour Charlie,
Re-bonjour Jeanne,

Certes, mais sur cette partie de phrase que posait la question de la députée,
et le ministre vient donc de répondre qu'il ne fera rien de spécifique sur ces
incitations - il se contente de mentionner des choses qui existaient déjà
auparavant et qu'on a déjà entendues dans les débats antérieurs - d'où ma
phrase.
J'entends bien. Mais la question de l'honorable députée socialiste Laurence
Dumont,
au demeurant confuse (parce que sans doute mal conseillée)

On avait ouvert un pad destiné à justement rédiger LA bonne question (if exists) :

http://pad.april.org/p/QE-education

Tu peux y jetter un œil quitte à écrire directement dessus la question qui irait bien ? je vois que plus bas tu as fait une proposition intéressante ! :-)


occulte elle aussi
la partie du texte de loi qui stipule noir sur blanc :

"L'incitation au développement de ressources numériques se fera notamment en
faveur
de logiciels libres et de contenus aux formats ouverts."

... pour se focaliser sur l'amendement proposé par le Sénat priorisant les
logiciels libres
pour les plateformes du service public d'éducation ; c'est-à-dire sur les
appels
d'offres/appels projets des investissements d'avenir basés sur des approches
« software as
a service ».

Mais ton commentaire se focalise également sur ce seul aspect.

Pour ma part, je considère que le combat mené par l'April à cette époque était
ambigüe. Cela revenait à défendre l'externalisation de l'informatique de
service public, notamment les plateformes du service public d'éducation qui
était projeté - c'est-à-dire du SaaS - du moment que ce fut, comme le
stipulaient
les cahiers de charges de l'Open Source (ce que rappelle d'ailleurs Peillon
dans sa
réponse).

De ce fait, l'autre référence au Libre dans le texte de loi, incitant
au développement (notamment en interne) de "logiciels libres" et de
"contenus aux formats ouverts" (même si l'on peut critiquer la formulation)
a été systématiquement occultée, lors des débats sur la loi sur la refondation
de l'école, par l'April ; et de ce fait, par tous les médias ayant repris
les positions de l'April de cette époque.

Par exemple Jean-Marc Manach que j'ai revu dans un contexte douloureux, lors
de l'incinération de Pascal Schmitt, un ami Virtualiste commun, a
consacré plusieurs papiers et même une émission de télé sur le fameux
amendement
accordant la priorité aux logiciels libres et rejeté par Peillon, ignorait
totalement la partie du texte de loi "incitant" référée plus haut. Il ne
voulait
même pas me croire.

On voir aussi que Peillon, dans sa réponse, n'insiste pas pas non plus sur ce passage que tu évoques à juste titre...


Je trouve cette démarche, priorisant le seul aspect appels d'offres/appels
à projets - c'est-à-dire le seul aspect business du logiciel libre dans
l'éducation uniquement centré sur du SaaS - totalement contre-productif.

Si Laurence Dumont avait dans sa question au gouvernement dit tout simplement
:
la loi sur la Refondation de l'école stipule : "L'incitation au développement
de ressources
numériques se fera notamment en faveur de logiciels libres et de contenus aux
formats ouverts. Quelles mesures le ministre entend mettre en oeuvre", sans
revenir
en arrière sur l'amendement rejeté, la réponse de Peillon eut été plus
embarrassée.
Et ceci n"aurait pas empêché, dans son introduction, si elle l'avait souhaitée
de rappeler et la circulaire du premier ministre, l'Art. L. 123-4-1 sur
l'enseignement supérieur, etc.

De plus, Peillon dans sa réponse ment lorsqu'il déclare :

"Le ministère favorise la production de ressources numériques libres par ses
opérateurs (CNED et CNDP)".

Ce qui est faux. Le site du CNED menace toujours de 3 ans de prison
et de 300 000 Euros d'amende tout usage hors de la sphère
strictement privée.

et SIALLE...

Je me rappelle lors d'une réunion avec les gestionnaires réseaux de mon bassin (voire plus, on devait être une cinquantaine) : inévitable PowerPoint avec liste à puces du service TICE sur les ressources pédagogiques, leur activité de veille, etc. Et bien, c'est moi qui leur ai appris inexistence de SIALLE...

Autre anecdote, dernièrement une collègue, très très active sur le domaine des TICE, qui fait une veille sérieuse sur le "numérique" qui demande "je viens de découvrir SIALLE, vous en avez entendu parler".

SIALLE sert surtout à justifier l'inaction en matière d'incitation en faveur du libre. Ne rien faire, être prétenduement neutre c'est justement favoriser le propriétaire. Les forces en jeu sont clairement dissymétriques ! Quand je vois des PME françaises qui se battent pour vivre avec du libre alors que des Inspecteurs sont convoqués chez Microsoft ou qu'un rapport est rendu public encore chez Microsoft avec petits fours de chez XXXX, il y a de quoi être agacé dans le contexte économique actuel. D'ailleurs peut-être que les petits fours ont été payés par Microsoft Ireland ou une filiale aux iles Caïmans.




Je peux éventuellement rajouter les ressources libres en conclusion, si cela
vous semble pertinent.
Oui Jeanne. Cela me semble des plus pertinents. Cela fait des années et
des années que j'essaye de faire passer au sein de l'April l'idée
toute simple qu'on ne peut pas séparer pour ce que concerne l'éducation
la licence des logiciels de la licence des documents. Les deux sont
liés.

+1
Rémi.




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