Re : [EDUC]Proposition de loi visant à rendre obligatoire l’enseignement du codage info rmatique à l’école

[Vincent-Xavier JUMEL <vxjumel AT april.org>]

Le 18 juin à 21:25 cnestel AT free.fr a écrit
> Si sur le plan physique numérisation renvoie à conversion d'un signal 
> électrique analogique en un flux numérique, ce qui pose le problème
> de la vulgarisation de la notion de la discrétisation pour des élèves
> de collège (que l'on n'a pas pu résoudre à Montpellier), sur le plan
> informatique il s'agit de la description d'un document physique par 
> un fichier "numérique", c'est-à-dire une séquence d'octets,
> ayant pour origine une décision d'IBM en 1960 qui a imposé cette norme...
> 
Du point de vue du sens, numériser, c'est associer une grandeur
numérique, un nombre à une réalité physique. Quand je numérise un
signal sonore, j'associe en fait la suite des nombres correspondant aux
intensités des différentes fréquences.

> Les notions de code, codage, encodage me semblent donc nécessaires
> pour tenter de rendre intelligible notre environnement dit "numérique".
> 
Elles sont essentielles. Mais au même titre que de bien distinquer le
«hard» du «soft». De bien comprendre quel composant joue quel rôle au
sein d'un ordinateur et qu'un ordinateur est un système de traitement de
données (il ordonne de la donnée même). Comment il ordonne les données
est du ressort de l'algorithmique qui n'est pas la programmation, ou
plus précisement la traduction dans un langage compréhensible (plus ou
moins directement) par la machine.

C'est frustrant de procéder par négation !
> La programmation en est une autre.
> J'ai donc besoin de distinguer les termes. 
> Les logiques obscurantistes visent à tout amalgamer.
C'est plus simple, ça permet de faire, comme c'est le cas depuis 20 ans,
de l'informagique.

Il est essentiel, avant de parler de la formation des plus jeunes à
l'informatique (science ou technologie) de former les enseignants à
développer une pensée critique sur le sujet.

Là où je travaille, et peut-être pire encore, lors de mes journées de
formation me permettant d'être habilité en Informatique et Sciences du
Numérique, je suis effaré par le peu de contrôle qu'ont mes colègues sur
l'ordinateur et sur les usages.
Aujourd'hui, mes collègues trouvent normal de devoir calculer eux même
le pourcentage d'élèves dont la moyenne est < 8, 8≤12 et > 12 et ne
comprennent pas que c'est une tâche basique pour un logiciel de gestion
de notes.
On va donc demander à des gens qui croient encore qu'un fichier pdf ne
peut pas être éditer ou qu'un même conteneur peut embarquer signature
cryptographique et données de façon fiable de former des futurs citoyens
à une informatique responsable ?

J'ai commencé une liste d'expression et de mots à éviter, en proposant
des subsituts et des explications. Ça me semble un bon point de départ
pour ensuite élaborer une position commune.

Librement,
-- 
Vincent-Xavier JUMEL GPG Id: 0x14ABB3F2 http://blog.thetys-retz.net

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