RE: [EDUC] Présentation

[GONZALEZ Michel <Michel.Gonzalez AT icmcb.cnrs.fr>]

Bonjour,

Superbe !

Même si ce texte s’adresse plus aux vieux (comme moi) du "plan informatique pour tous" de F. Mitterrand (et de la génération Lord SINCLAIR), cela donne envie de rajouter un chapitre « numérique » au cours d’histoire/Géo. :).

Si le message subliminal est de placer MicroSoft comme émissaire de la monoculture du numérique ; alors c’est gagné ! Voilà une idée qui pourrait secouer les bancs de l’assemblé et des lobbyistes. ;)

Salutations.

Michel GONZALEZ

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De : educ-request AT april.org [educ-request AT april.org] de la part de "d.michon" [educ AT april.org]
Envoyé : samedi 29 mai 2021 10:00
À : educ AT april.org
Objet : Re: [EDUC] Présentation

Merci Vincent pour ton témoignage et tes précisions.

C'est bien ce dont je me doutais. J'étais en train de vérifier mes informations, elles dataient des alentours de 2011, cad vers les début de mon adhésion à notre liste.

Ça a eu l'avantage d'exister et cette formulation serait peut-être une bonne proposition à avancer lors de nos débats administratifs et institutionnels.

En outre, j'ai bien du mal à oublier les petits "porteurs de mallettes noires", débarquant dans nos écoles où avaient été mises en place, tant bien que mal, des salles informatiques ronflant sous l'antique nano-réseau avec des "serveurs" Thomson ou Micral.

Au retour de nos vacances, nous avions appris que nos sources dont nous échangions les disquettes (des 5 pouces :) avaient été réquisitionnées dans nos armoires communautaires sous prétexte que la mise en place de "moulinettes ", n'étaient pas envisageables (sic) pour les passer sous brevets M$DOS . Ce qui ne signifiait pas, bien entendu, que ces compilations étaient impossibles.

Nous avions alors vu certaines de nos applis ludo-éducatives concoctées par des collègues partis à la retraite, redistribuées sous des labels d'éditeurs nationaux. Mais ça, c'était avant l'arrivée de la FSF en France et du concept de l'open source. On distribuait peut-être des "freeware" , mais sans possibilité de faire évoluer communautairement les sources.

Le choix institutionnel de MS France avait été facilité entre les directions de la commission au numérique et celles de la filiale. La rumeur des liens patrimoniaux fut évidemment déboutée pendant quelques années, en avançant que les compétences avaient à elles seules guidé les choix pour nous passer, on s'en souviendra, sous la notable versatilité du DOS 3 , et des judicieuse combinaisons de touches des Wrd et Wrk. Quelles somptueuses avancées et quelles compétences !

Alors que face aux écrans bleus et noirs, ronronnaient les mulots des Gui comme ceux des  Gem, des Atari, des Amstrad et plus tard des Mac, une Oléane utilisait les tubes sous exploités du télex d'AF, ce, bien avant l'apparition des premières "fenêtres".

Après l'épopée des armoires et bobines câblées du Big Blue et des ventes de trieuses NF de fiches mécanographiques, le concept gafamesque pouvait déjà se conjuguer en uni&msco. Vente liée et désinformation n'étaient-elles pas déjà ancrées dans nos administrations, alors que bien d’autres élaboraient un Minix pour permettre une expansion coopérative ?

(Au fait, aurions-nous une commission des mémoires du libre et des archives historiques au sein de l'Aprll, comme il en existe dans de nombreux mouvements pour recueillir les témoignages ? )

Librement vôtre

Didier Michon

Le 27/05/2021 à 07:59, Guyot Vincent a écrit :

Le mardi 25 mai 2021 à 09:35:38, "d.michon" a écrit :

Au contraire, la Suisse avait instauré l'accueil sans restriction de toute
machine familiale (je n'ai pas su si cela avait été poursuivi) et de tout
système dans les écoles et les établissements afin de permettre la diversité
et l'intégration des familles en tant que participation innovante, ce qui
avait conduit à l'expansion rapide de l'utilisation du numérique en milieu
scolaire malgré le retard des crédits disponibles mais aussi de
l’implication des familles dans cette démarche.

Bonjour,
On en est loin. La Suisse est particulière en ce sens que ses régions (cantons) ont des départements de l'instruction
publique indépendants les uns des autres. Les politiques informatiques dépendent donc très fortement des cantons. Par
exemple, le canton de Vaud à une politique fortement orientée Mac et celui de Neuchâtel fortement orientée Windows. Mais
si la pression est forte au sein des établissement pour suivre la politique informatique du canton et si pour
l'informatique administrative il n'est souvent pas possible de faire autrement, au sein des écoles, après avoir dû passer, il
y a de cela un peu plus de dix ans par un réseau câblé différent de celui du canton, aujourd'hui des machines sous
différents systèmes d'exploitations sont parfois tolérées. Pas dans n'importe quel canton, pas à n'importe quel niveau
scolaire (à l'école primaire, il est très difficile d'introduire linux, dans les écoles supérieures c'est possible, bien
que les écoles techniques ne le permettent généralement pas). Évidemment, aucune promotion pour Linux n'est jamais faite
et si l'utilisation de raspberrypi au lycée est tolérée parce que les enseignants sont plus compétents que les
techniciens, il m'est arrivé de me faire « recadrer » (SIC) pour avoir osé utiliser des raspberrypi hors réseau à
l'école primaire (il faut le voir pour le croire).

Quant aux accès distants, dans le canton de Neuchâtel par exemple, pronote est le maître à l'école obligatoire et malgré
l'incroyable publicité faite à Teams par le canton, Moodle lui conteste la première place dans les lycées et à
l'université.

Attention donc à ne pas voir la Suisse comme une terre de libertés informatiques. Ce n'est pas le cas, car sous la diversité
des systèmes d'instruction se cache bien des monocultures.

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