Re: [EDUC] Argumentaire pour fonction publique

["d.michon" <d.michon AT laposte.net>]

Dans le domaine de l'ingénierie vous avez pourtant la possibilité d'un argumentaire plus décisif axé sur les point de vue du développement et de la fiabilité des solutions d'interopérabilité avec les outils open source qu'avec une plateforme univoque propriétaire.

Un seul exemple suffit à faire tomber l'argutie monopolisée en faveur de l'open source c'est que Koha le SIBG qui gère la bibliothèque nationale dès le départ a été maintenue aussi bien par des élèves de grandes écoles, sous du Linux, IE centrale , l'ENS, polytechnique, ou des universitaires et reste accueillie favorablement par tous les bibliothécaires.

Alors évidement, quand tu regardes du côté de ce qui se passe à Kourou au sein du CNES (le centre national d'étude spatiales) qui n'a désormais plus beaucoup de consonance ou à l'ESA "partie" européenne et industrielle du CSG centre spatial guyanais.

Le point de vue est différent selon le sens des prises de vue ou du domaine très imbriqué dans lequel tu te places, puisque tout est imbriqué :

Dans le sens de la prise de vue des caméra des médias télévisés et du grand public, le CSG et l'ESA, a partie privée des entreprises qui interviennent sur le centre ? Toutes les consoles affichent le visuel M$ . L'explication qu'on te donne c'est que les gens ne comprendraient pas ce qui se passe "à l'écran" (????) et que pour les financiers et les investisseurs comme pour les chefs d'états, ça ferait pas sérieux .

Dans les labos, sur les serveurs, à la fac de Cayenne, à l'iufm des télécom de Kourou tout est en Linux... pour des question de performance . Dès qu'on arrive à la pépinière des entreprises qui se situe géographiquement entre le campus de Cayenne et le rectorat on est prévenu :

"Viens pas nous emm... avec ton Linux ! Ici, si on a choisi de travailler avec le Berry, c'est parce qu'on peut présenter du sérieux à nos chefs d'entreprises ...." Et pourtant toute la gestion du "bocal", le serveur de l'INSPE et du rectorat, est bien sous Linux. Et puis in fine, à la pépinière, ils ont bien été obligés de s'en tenir à développer et de compiler, toute la partie technologique avec de l'Arduino ou du micro-python même si l'écran de rendu est en M$.

Quand nous travaillons au CNED c'est le même discours :

Les clients .... !! tout confondu, élèves, familles et parents d'élèves, bien qu'on soit dans une institutions émanant de l'éducation nationale et du domaine public, clients donneurs d'ordre des formation à distance  (FOAD), formation continue, dirigeants de grandes écoles et militaires ... "demandent" du M$ !!

Donc pour résumer,

premièrement, on prend le public pour des andouilles ,

deuxièmement, nous les libristes, nous ne savons toujours pas communiquer sur l'intérêt de la mise en place de l'interopérabilité  pour des questions de performance et d'innovation, comme pour l'intérêt de la fluidité et de la régulation commerciale, le tout basé sur la rapidité que permettent la coopération et la mutualisation , même entre plateformes privatisées, c'est tout !

Et du coup pour les mentalités, tout ce qui permet d'engager du flux monétaire et de la poudre au yeux financière reste indispensable à l'oxygène de la vie publique et de l'entreprise, donc de entreprenariat et du show-biz...

C'est la raison pour laquelle sortant de Jussieu, une fois arrivé en entreprise j'avais plongé à la FSF  bien avant de connaître l'APRIL fraîchement arrivée à l'éducation nationale.

Même combat pour les labos ici ou à l'étranger européen comme panaméricain qui héritent de sous-traitances d'appareils de mesure (dont les fameux micro spectro à laser de dernier cri, sous brevets des "IRD" qui sous prétexte qu'il ne peuvent pas en assurer la production laissent benoîtement la partie logicielle s'installer sous un mauvais M$. Et du coup les bases de données sont non-exploitable sous le moindre R sans reprise à la mano ou moulinette de toutes les données. Soit-disant que ça permet de rendre une visio à l'écran avec un minable "power-prut".

Voire aussi les conditions de travail du copain statisticien qu'on fait spécialement venir au labo du CNRS rattaché à la station écologique des Nouragues en Guyane pour traiter sous R toutes leurs donnée. Il pleurait littéralement de ne pouvoir accéder aux données sans un client en console M$ pour les exploiter directement sous Linux alors que toute la hiérarchie savait comment il devait faire pour procéder. Mais on lui demanda de bien vouloir s'adapter...

Il a finit par trouver la porte du serveur, qui lui, est bien sous Apache Linux, donc directement accessible via un vulgaire navigateur et non essentiellement via un client M$.

Je pense que tu as là une possibilité d'accès via un admin réseau, mais qui passe sous le radar peu performant de nos administrateurs résolument DRH .

Si par exemple le TSC de M$ (trente-six-cinq) n'est pas nativement accessible , l'utilisation de tout navigateur normalement constitué est possible.

Lorsque nos DRH du public se sentiront dépassés par les redoutés "Vaugirard" et lycées autogérés, ils se remettrons rapidement en ligne.

Les pros et les génies qui désertent, la fuite des cerveaux et les discours avisés ne passeront pas inaperçus. 

Bien à vous.

Didier Michon

Le 24/05/2023 à 10:16, Chani Dib a écrit :

Bonjour,

J’espère que c’est le bon endroit pour cela.
Je suis enseignant-chercheur dans une école d’ingénieurs publique. Cette école a une politique tout Microsoft qui est devenue de plus en plus restrictive avec les années, et nous sommes arrivés au point où il nous est impossible de travailler avec nos outils libres car rien n’est interopérable.
Nous sommes nombreux à déplorer la situation et à tenter de changer les choses en interne, malheureusement jusqu’à maintenant sans succès.
Notre prochaine action est une pétition à notre directeur général. Cependant pour celle-ci nous avons besoin d’aide pour construire un argumentaire solide : législation française et européenne, directives, solutions techniques, et surtout démonter leurs arguments (généralement « sécurité »).
Le but est à la fois de critiquer la politique tout Microsoft, mais également, a minima, de les forcer à revoir leur politique d'interopérabilité (dernier exemple en date, le 2-factor authentication, pour lequel ils refusent d’autoriser les logiciels tiers type evolution, nous forçant à utiliser leur webmail).

Si des personnes veulent bien avec leur expérience nous aider à monter un argumentaire construit et référencé, nous serions très reconnaissants !

A bientôt

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