Re: [LibreAsso] Agrément Jeunesse & Éduc Pop pour Framasoft : done !

[philippe.niquet AT free.fr]

Est-ce qu'il est logique qu'une association à dimension nationale (on va pas 
chipoter sur la méconnaissance des frontières par le numérique, je me place 
du point de vue des agréments et des demandes de subventions) fasse une 
demande au plan local ?
Est-ce qu'il est logique qu'un élu local s'intéresse à l'effet local de ses 
subventions ?

Je ne l'ai pas relevé dans mon premier mail mais effectivement, compte tenu 
de ce qu'est Framasoft un agrément éducation populaire national me semble 
plus adapté.
Ce qui ouvre la possibilité d'être financé par l'Etat (ministère jeunesse et 
sport) au plan national.
Et que si les associations ne font plus usage des subventions je sais comment 
l'Etat va faire des économies.
Je ne pense pas que les associations (modèle loi 1901) ont intérêt à dépendre 
financièrement du seul secteur privé (marché ou fondations).

Il faut savoir aussi qu'au moins un conseiller politique du ministre est un 
tenant du libre si j'ai correctement décrypté ses propos lorsque j'ai été 
amené à le rencontrer sur d'autres sujets.

Enfin, une association comme framasoft, agréée de jeunesse et d'éducation 
populaire aurait pu également répondre à cet appel à projets.
http://experimentation.jeunes.gouv.fr/1260-education-populaire-pour-et-par-les-jeunes-pratiques-numeriques-lieux-innovants-et-medias-de-jeunes-apep.html

ou participer à cette journée (qui montre que tous les élus locaux n'ont pas 
une approche limité de certaines questions, y compris au niveau du conseil 
régional)
http://villesaucarre.fr/spip.php?page=evenement&id_evenement=83&id_rubrique=3&id_secteur=2
voir les participants il y a des acteurs du libre.

----- Mail original -----
De: "pyg Framasoft" <pyg AT framasoft.org>
À: libreassociation AT april.org
Envoyé: Mardi 21 Juillet 2015 23:01:34
Objet: Re: [LibreAsso] Agrément Jeunesse & Éduc Pop pour Framasoft : done !



Le 21/07/2015 17:44, philippe.niquet AT free.fr a écrit : 


"ne serait ce que vis à vis de la perception que peuvent avoir
de nous lesdites institutions (qui n'ont pas la même grille de lecture
que nous)."

Voilà un amalgame bien rapide.
En effet ladite institution qui vous a attribué un agrément de jeunesse et 
d'éducation populaire est composée notamment de conseiller(e)s d'éducation 
populaire, souvent issus de mouvements d'éducation populaire.

Peut-être que l'écart de grille de lecture n'est pas si immense que cela

Il se pourrait même qu'il y ait des conseillers d'éducation popualire qui 
soient adhérents d'associations du libre depuis maintenant belle lurette

Etonnant non ? 
Bonjour, 

je me suis peut être mal exprimé : je ne parlais pas du département ou de 
l'institution qui attribue les agréments (dont je peux témoigner tout au 
contraire que les personnes rencontrées étaient plutôt emballées par le libre 
et par nos actions, au point de nous pousser à demander un agrément 
national). Je parlais, pour être concret, d'expériences passées notamment 
auprès de la collectivité où est située notre siège (de Lyon, donc, avant le 
passage en métropole il me semble), et de rendez-vous absolument surréalistes 
que j'ai eu avec des conseillers municipaux qui ne voyaient l'attribution de 
subventions conditionnées uniquement à des critères (ou objectifs, ou 
tableaux de bords, ou comptes rendus) excluant totalement les aspects "web" 
de nos projets. 
Par exemple, "Combien de personnes en situation d'insertion vos actions 
touchent elles ?", "Combien d'événements organisez vous en ligne, et avec 
quels partenaires ?", "Quelle est la proportion de femmes ayant assisté à 
l'événement ?" etc. 

J'avais beau expliquer que notre action avait lieu à 99% en ligne, et que 
nous ne souhaitions pas - pour des raisons éthiques - qualifier nos 
visiteurs, cela tournait en rond. Si j'évoquais le travail sur 
l'accessibilité de nos sites, il fallait qu'on arrive à quantifier le nombre 
de personnes avec handicap les ayant visité ! (on aurait peut être dû activer 
les webcams :P ). Sans parler de la difficulté à expliquer que, si subvention 
il y avait sur un projet (par exemple sur un projet de clé USB dérivée de la 
Framakey aux couleurs de la ville), oui, n'importe quelle ville pourrait 
purement et simplement virer le logo et y mettre celui d'une autre 
collectivité située à l'autre bout de la France, et même que les entreprises 
pourraient revendre ces clés. Ca les gênaient clairement aux entournures. 
Pour le cas des clés USB, il y avait notamment le cas des 150 000 (x3 
années), de la région Ile de France 
<http://www.zdnet.fr/actualites/173-000-cles-usb-avec-logiciels-libres-pour-les-etudiants-franciliens-39374166.htm>
 qui aurait facilement pu être répliqué (NB: Framasoft n'a rien touché sur 
cette opération). Mais les collectivités n'y voyaient que peu d'intérêt si ça 
avait déjà été fait ailleurs...). 

Bref, je suis peut être mal tombé lors de ces quelques expériences, mais j'en 
garde vraiment un très mauvais souvenir. Personnellement, je pense que 
l'association que je représente ne sollicitera plus de subventions. A un 
niveau "élevé" (européen), les contraintes administratives sont très 
importantes (il faut parfois budgeter 50% du montant rien que pour remplir 
les montagnes de justificatifs à fournir). Et à un niveau très local, 
internet a du mal à rentrer dans la case "action locale". 

Loin de moi l'idée de mettre toutes les collectivités dans le même sac. Et 
encore moins les élus. Je sais que nombre d'entre eux sont sensibilisés au 
libre. Maintenant, mon constat à moi c'est que des initiatives comme 
http://www.april.org/actions/le-pacte-du-logiciel-libre/ sont essentielles, 
mais montrent aussi un certain décalage entre ce que nous percevons comme 
soutien/engagement, et la réalité. 

Je suis sans doute amer sur ce point, je le reconnais, et ne visait personne 
en particulier. Je faisais écho à des expériences passées avec des agents 
territoriaux pour qui, tant qu'on ne flattait pas leurs électeurs (ou les 
élus) ou ne répondait pas à certains critères d'actions locales (et 
uniquement locales), alors il fallait passer notre chemin (de préférences 
après moult réunions où le temps de nos bénévoles auraient pu être mieux 
employé). 

Si la situation a changée, tant mieux. 

Bref, quand je parlais d'institutions, je parlais de celles que nous avions 
sollicité pour des subventions, pas de celle nous ayant attribué l'agrément. 
Désolé si cela n'était pas clair. 

Librement, 
pyg 



----- Mail original -----
De: "pyg Framasoft" <pyg AT framasoft.org> À: "libreassociation" 
<libreassociation AT april.org> Envoyé: Mardi 21 Juillet 2015 16:23:10
Objet: [LibreAsso] Agrément Jeunesse & Éduc Pop pour Framasoft : done !

Hello,
suite au conseil (comme toujours) avisé de Laurent, je me permet de vous
signaler ici que l'association Framasoft à obtenu il y a peu l'agrément
départemental Jeunesse et Éducation Populaire (Rhône).

Pour l'anecdote, ça a quand même été un long travail (réécriture des
statuts & règlement intérieur, documents à produire, mise en cathédrale
de beaucoup de choses traitées en mode bazar antérieurement, etc.).

Pour être franc, la demande a pourtant été faite sans jamais trop se
poser la question de ce qu'on allait faire de cet agrément. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'on a toujours considéré qu'on faisait de l'éduc
pop sans trop le vouloir, et qu'on avait pas besoin d'une reconnaissance
institutionnelle pour cela. C'est sans doute lié au fait qu'on apprécie
moyennement le système de subvention, qui peut aboutir à une forme de
soumission.
Bref, peut être qu'on aime notre liberté, et qu'on craignait de la voir
entravée par des contraintes institutionnelles.
Cependant, Laurent (et d'autres) m'ont convaincu de l'intérêt de la
démarche, ne serait ce que vis à vis de la perception que peuvent avoir
de nous lesdites institutions (qui n'ont pas la même grille de lecture
que nous).

Donc : ça, c'est fait ;-)

A++
pyg, pour Framasoft 

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