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libreassociation - [LibreAsso] Outils de gestion bugdétaire et comptable (Odoo, Tryton et autres)

Objet : Liste de discussion pour le groupe logiciel libre et monde associatif (liste à inscription publique)

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[LibreAsso] Outils de gestion bugdétaire et comptable (Odoo, Tryton et autres)


Chronologique Discussions 
  • From: Vincent Calame <vincent.calame AT exemole.fr>
  • To: destinataires inconnus: ;
  • Subject: [LibreAsso] Outils de gestion bugdétaire et comptable (Odoo, Tryton et autres)
  • Date: Wed, 20 Dec 2017 12:01:41 +0100

Bonjour à toutes et à tous,

Je reprends cette intéressante discussion sur un autre fil.


>> Je reste en effet convaincu que dans la très grande majorité des cas, les besoins d'une association ou d'une fondation se ressemblent furieusement.
> Théoriquement oui et concrètement, non. Oui parce que la compta, c'est de la compta. Non parce que les besoins prioritaires d'une asso à un instant T sont différents et qu'il faudra leur montrer que tel outil "générique" (qu'il faudra quand même adapter) peut répondre à leur besoin par cette entrée. Que ela dépendra aussi des utilisateurs, du contexte dans lequel arrive l'outil et de l'accompagnement réellement mis en place.


Je suis de l'avis de Laurent. Il y a des points communs entre les structures mais cela touche aux manières de faire, aux méthodes de travail et aux traditions internes qui sont différentes d'une association à une autre. Je vais prendre une exemple que je connais bien :

Il se trouve que je code le système utilisé par la fondation Charles Léopold Mayer (FPH) pour sa comptabilité. Les besoins de la FPH sont particuliers :

- bugdet pluriannuel

- manipulation de plusieurs devises dans plusieurs banques

- approche analytique forte (nomenclature bugétaire, classement par charge et par moyen, etc.)

Des bilans de comptabilité générale sont établis en France et en Suisse à la fin de chaque année mais c'est un outil secondaire. C'est la comptabilité analytique qui est l'outil de pilotage budgétaires.

Dans les années 1990, la FPH avait regardé ce qui ce faisait à l'époque et rien ne répondait à la demande. Elle avait fait un développement spécifique qui fonctionnait sous DOS qui a tenu tout de même plus de quinze ans (une des exigences d'un système comptable est d'être stable car les comptables sont conservateurs par métier).

Au début de 2010, j'ai commencé à adapter le système de gestion documentaire mis en place par ailleurs à la gestion budgétaire (car au fond une entrée comptable, c'est une fiche avec un champ monétaire en plus). Cela permettait d'avoir une architecture cohérente et de faciliter les ponts entre la comptabilité d'un côté et le reste de l'équipe de la FPH de l'autre.

Je reconnais n'avoir pas regardé avec précision à l'époque les solutions existantes mais je me doutais que quelque soit la solution retenue, un travail d'adaptation serait nécessaire. D'ailleurs, une grosse part du travail n'a pas été la programmation elle-même mais l'analyse des us et coutumes du service comptable.

C'est un logiciel libre stricto sensus mais nous en sommes au degré zéro de la libération du code. Si vous faites « svn co http://depot.exemole.fr/svn/java », vous aurez l'intégralité du code (et bien plus encore) mais ensuite c'est « viens à l'aventure avec nous » : la documentation est lacunaire et comme il s'agit de données confidentielles, je ne peux même pas vous proposer une démonstration. Nous ne l'utilisons pas seulement pour la FPH mais pour trois ou quatre structures proches de la FPH (dont un cas assez complexe de réseau multinational africain qui doit jongler avec les exigences de rendu budgétaire différentes d'un bailleur à un autre).


Voilà, tout ça pour dire que sur ces questions, il y a une problématique « outil » (quel logiciel disponible) mais aussi (et surtout) une problématique « méthode » (quelle organisation interne pour la structure). Aucun logiciel, libre ou non, ne résout à lui-seul les défaillances organisationnelles.

Par ailleurs, le déploiement d'une telle solution a un cout et ne peut se faire que dans le cadre d'une prestation (sauf si on bénéficie d'un mécénat de compétence). Cela rend plus compliqué la promotion du libre car on peut donner l'impression que l'on vend notre produit. « libre ne veut pas dire gratuit » a tout son sens ici. Il reste plein d'autres vertus du libre à promouvoir : contrôle de ses données, moindre dépendance au prestataire, mutualisation de certains développements...

Vincent Calame






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