Accéder au contenu.
Menu Sympa

trad-gnu - Re: [[TRAD GNU]] Traduction urgente en français d 'un texte de RMS

Objet : Liste de travail pour la traduction de la philosophie GNU (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [[TRAD GNU]] Traduction urgente en français d 'un texte de RMS


Chronologique Discussions 
  • From: Frederic Couchet <fcouchet AT april.org>
  • To: trad-gnu AT april.org
  • Cc: jeremie AT libreacces.org
  • Subject: Re: [[TRAD GNU]] Traduction urgente en français d 'un texte de RMS
  • Date: Wed, 14 Dec 2011 09:56:17 +0100
  • Organization: Organization: April - http://www.april.org/

>>>>> "Frederic" == Frederic Couchet <fcouchet AT april.org> writes:

Frederic> Bonjour, si quelqu'un est disponible Richard aurait besoin
Frederic> de la traduction en français du texte ci-joint.

Libre Accès avait commencé une traduction :

From: <jeremie AT libreacces.org>
Subject: Traduction : Mesures à la portée des gouvernements pour promouvoir
le logiciel libre
To: <rms AT gnu.org>
Cc: <libreacces AT kassandre.org>, <fcouchet AT april.org>
Date: Wed, 14 Dec 2011 08:39:58 +0100 (1 hour, 15 minutes, 2 seconds ago)
Reply-To: <jeremie AT libreacces.org>

Bonjour Richard,

Je t'envoie les dernières discussion au sujet du texte que tu m'as
demandé de traduire. J'espère que l'APRIL pourra améliorer le travail
de Libre Accès.
Les traducteurs qui ont mené ce travail ou participé à la discussion
sur @libreacces sont : Julien Eisse, Bituur Esztreym, Charlie Nestel.

J'espère que cela pourra t'être utile, ce fut pour tous un grand plaisir de
te lire.

amitié

Jérémie



---------------------------
"Salut,

Je remplacerais "logiciels propriétaires" par
"logiciels privateurs" ; RMS considérant que la notion
de propriété, par exemple le fait de posséder un bien
matériel comme une maison est positive.
Ce qui n'est pas sans m'évoquer un vieux texte de Condorcet
(auteur de la notion d'instruction publique) accessible sur le site
de la BNF :

"Nous avons cru devoir terminer cet ouvrage par
quelques réflexions sur la propriété littéraire. Un
homme a-t-il le droit d'empêcher un autre homme
d'écrire les mêmes choses que lui-même a écrites le
premier? Telle est la question à résoudre. En effet,
on sent qu'il ne peut y avoir aucun rapport entre la
propriété d'un ouvrage et celle d'un champ, qui ne
peut être cultivé que par un homme; d'un meuble
qui ne peut servir qu'à un homme, et dont, par con-
séquent, la propriété exclusive est fondée sur la na-
ture de la chose. Ainsi ce n'est point ici une propriété
dérivée de l'ordre naturel, et défendue par
la force sociale; c'est une propriété fondée par la
société même. Ce n'est pas un véritable droit, c'est
un privilége, comme ces jouissances exclusives de
tout ce qui peut être enlevé au possesseur unique
sans violence.

Tout privilége est donc une gène imposée à la li-
berté, une restriction mise aux droits des autres ci-
toyens; dans ce genre il est nuisible non-seule-
ment aux droits des autres qui veulent copier, mais
aux droits de tous ceux qui veulent avoir des copies,
et pour qui ce qui en augmente le prix est une
injustice."

Source :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5804698z.image.f317.tableDesMatieres

Egalement accessible ici sans la source :
http://mondedesophie.wordpress.com/2011/11/13/la-propriete-intellectuelle-est-une-notion-fallacieuse/




----- Mail original -----
De: "bituur esztreym" <bituur AT dogmazic.net>
À: libreacces AT kassandre.org
Envoyé: Mercredi 14 Décembre 2011 01:38:48
Objet: [libreacces] Fwd: Traduction : Mesures à la portée des gouvernements
pour promouvoir le logiciel libre

alors voilou,
alerté par RdH avec qui je bavassai ce soir,
vu et le remerciant la première version de Didier,
v'là version "dégooglisée" si j'ose dire,
surtout attentive à respecter unité du texte,
formalisation de ceertaines expressions :
par ex. 'state entities' -> 'organismes d'État / organismes étatiques'
et "pump up" un petit peu le nivô littéraro-philo du tout
car le Richie n'est pas le péquin moyen en la matière, rhââ-hehe-heh..
pas vraiment relu, mais j'espère pas trop de fàuhtes.
bisatouss




Mesures à la portée des gouvernements pour promouvoir le logiciel libre

-- Richard Stallman

La mission de l'Etat est d'organiser la société pour la liberté et le
bien-être du peuple. Un aspect de cette mission, dans le domaine
informatique, est d'encourager les utilisateurs à adopter le logiciel libre.

L'Etat a le besoin de mettre l'accent sur le logiciel libre dans ses moyens
informatiques pour garantir sa souveraineté dans ce domaine (i.e. le
contrôle par l'état de ses moyens informatiques propres). Les utilisateurs
ont un droit légitime à la maîtrise de leurs outils informatiques, mais
l'État a une responsabilité envers le peuple de maintenir et leur garantir
cette maîtrise. Il exerce ce pouvoir en leur nom.

Un bénéfice supplémentaire de la migration des organismes étatiques vers le
logiciel libre est d'induire des économies budgétaires et de dynamiser
l'industrie locale.

Cet article suggère des mesures pour une politique résolue et durable de
promotion du logiciel libre au sein de l'État, et d'accompagnement du pays
vers la liberté informatique.

Dans ce texte, "organismes étatiques" signifie les organismes publics, y
compris les écoles, les partenariats public-privé, les organismes en grande
partie financés par l'État tels que les écoles sous contrat, et les
sociétés "privées" contrôlées par l'Etat ou instituées par celui-ci avec
des privilèges ou des missions spécifiques.

Le domaine politique le plus important concerne l'éducation, dans la mesure
où celle-ci détermine l'avenir d'une nation :

* Les activités éducatives, du moins celles assurées par des organismes
d'État, doivent enseigner uniquement les logiciels libres (et donc ne
devraient jamais conduire les élèves à utiliser un programme non libre), et
devrait enseigner les raisons civiques de promouvoir le logiciel libre.
Enseigner un programme non libre revient à enseigner la dépendance, ce qui
est contraire à la mission de l'école.

Sont également cruciales les politiques publiques qui ont des conséquences
sur le type de logiciel utilisés tant par les particulier que par les
organisations :

* Les lois et les pratiques du secteur public doivent être modifiées de
sorte à ne jamais obliger ni contraindre un particulier ou une organisation
d'utiliser un programme non libre.

* À chaque fois qu'un organisme étatique distribue des logiciels au public,
y compris des programmes inclus dans ou exigés par les sites internet de
son ressort, ces programmes doivent être distribués en tant que logiciels
libres, et être aptes à fonctionner dans un environnement 100% libre.

* Les sites Web et les serveurs des organismes de l'état doivent être
conçus pour fonctionner parfaitement avec des environnements 100% libres
sur l'ordinateur de tout utilisateur.

* Les agences d'état utiliseront uniquement les formats de fichier et les
protocoles de communication qui sont bien pris en charge par le logiciel
libre, et de préférence ceux dont les spécifications sont publiques. Par
exemple, ils ne doivent pas distribuer des enregistrements audio ou vidéo
dans des formats qui nécessitent de recourir à Flash ou à des codecs non
libres. (Ceci n'est pas précisé seulement en termes de "standards", mais
comme devant s'appliquer à tous types d'interfaces, standardisées comme non
standardisées)


Plusieurs politiques peuvent porter atteinte à la souveraineté informatique
d'un État.
Les organes de l'État doivent exercer le contrôle de leurs moyens
informatiques, et ne pas céder celui-ci aux mains d'entités privées. Ces
points s'appliquent à tous les ordinateurs, y compris les smartphones.

* Tous les organismes étatique doivent migrer vers le logiciel libre, et ne
doivent pas installer ni continuer à utiliser aucun logiciel non libre,
sauf exception temporaire. Un seul organisme doit pouvoir accorder ces
dérogations temporaires, et seulement lorsque des raisons impérieuses sont
démontrées. L'objectif de cette agence devrait être de réduire le nombre de
ces exceptions à zéro.

* Quand un organisme d'État finance le développement d'une solution
informatique, le contrat doit exiger que ce soit une solution logicielle
libre et capable de fonctionner sur un environnement 100% libre. Tous les
contrats doivent l'exiger, de sorte que si les développeurs ne se
conforment pas à cette exigence, leur ouvrage ne puisse être financé.

* Quand un organisme étatique achète ou loue des ordinateurs, il doit
choisir parmi les modèles qui se rapprochent le plus, dans leur catégorie,
de spécifications et capacités de fonctionnement sans aucun logiciel
propriétaire. L'Etat devrait maintenir, pour chaque catégorie
d'ordinateurs, une liste des modèles acceptés en fonction de ce critère.
Les modèles disponibles à la fois pour le public et l'État doivent être
préférés aux modèles disponibles uniquement pour l'Etat.

* L'État se doit de négocier activement avec les fabricants pour favoriser
la disponibilité sur le marché (tant pour l'État que pour le public) de
produits matériels (hardware) appropriés, dans tous les domaines
pertinents, qui ne nécessitent aucun logiciel propriétaire.

* L'État devrait inviter d'autres États à négocier collectivement avec les
fabricants sur les produits matériels appropriés. Car ensemble ils auront
plus de poids.

La souveraineté et la sécurité informatiques d'un État supposent le
contrôle de l'État sur les ordinateurs effectuant des tâches de son
ressort. Cela doit conduire à éviter le SaaS (Logiciel en tant que Service)
à moins que ce service ne soit géré par un autre organisme étatique, et
éviter de même toute pratique qui dénierait à l'État la maîtrise sur son
informatique. Par conséquent,

* Chaque ordinateur utilisé au service d'un État doit lui appartenir ou
être loué par lui, et l'État ne doit jamais concéder aucune autorité à
quelque société privée sur l'accès physique à ses machines, sur la capacité
d'en exercer la maintenance (matérielle ou logicielle), ni sur le choix du
type de logiciel susceptible d'y être installé. Dans tous les cas où il ne
s'agit pas d'ordinateurs portables, ces machines doivent être utilisées
dans des espaces physiques relevant de l'autorité de l'État (qu'il en soit
propriétaire ou locataire).


Une autre politique regarde le développement de logiciels libres et non
libres :

* L'Etat devrait encourager les développeurs à créer ou à améliorer le
Logiciel Libre ainsi que tous ceux qui les mettent à disposition du public,
par exemple au moyen d'exonérations fiscales ou toutes autres incitations
financières. Au contraire, aucune exonération fiscale ne devrait pouvoir
être accordée pour le développement, la distribution ou l'utilisation de
logiciels non libres.

* En particulier, les développeurs de logiciels propriétaires ne devraient
pas être en mesure de «donner» des copies à des écoles et réclamer une
déduction d'impôt pour la valeur nominale du logiciel. Les logiciels
propriétaires n'ont nulle légitimité dans les écoles.

Un tel train de mesures doit permettre à l'État de recouvrer le contrôle et
la souveraineté de ses moyens informatiques, ainsi que de mener et inciter
les citoyens, les entreprises et les organisations du pays à maîtriser
leurs capacités informatiques.


Copyright 2011 Free Software Foundation
Publié sous licence CC by-nd

(question : quelle version de la by-nd ? 3.0 ? )





Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page