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trad-gnu - Re: [[TRAD GNU]] Traduction urgente en français d'un texte de RMS

Objet : Liste de travail pour la traduction de la philosophie GNU (liste à inscription publique)

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Re: [[TRAD GNU]] Traduction urgente en français d'un texte de RMS


Chronologique Discussions 
  • From: Therese Godefroy <godef.th AT free.fr>
  • To: Frederic Couchet <fcouchet AT april.org>
  • Cc: trad-gnu AT april.org, jeremie AT libreacces.org
  • Subject: Re: [[TRAD GNU]] Traduction urgente en français d'un texte de RMS
  • Date: Wed, 14 Dec 2011 17:57:38 +0100

Bonsoir à tous,

Je viens de "merger" la version de Jérémie et mes commentaires. Le
résultat est en pj (stallman-traduction3.txt)

Cordialement
Thérèse

PS. Je ne connaissais pas la méthode "bazar". C'est à ça que ça
ressemble ?
Mesures à la portée des gouvernements pour promouvoir le logiciel libre

-- Richard Stallman

La mission de l'État est d'organiser la société pour la liberté et le
bien-être de la population. Un aspect de cette mission, dans le domaine
informatique, est d'encourager les utilisateurs à adopter le logiciel libre.

Il est nécessaire que l'État mette l'accent sur le logiciel libre dans ses
moyens informatiques pour garantir sa souveraineté dans ce domaine
(c'est-à-dire le contrôle par l'État de ses moyens informatiques propres).
Les utilisateurs ont un droit légitime à la maîtrise de leurs outils
informatiques, mais l'État est garant envers le peuple du maintien de son
contrôle sur les moyens informatiques. Il agit en son nom.

Un bénéfice supplémentaire de la migration des organismes étatiques vers le
logiciel libre est d'induire des économies budgétaires et de dynamiser
l'industrie locale.

Cet article suggère des mesures pour une politique résolue et durable de
promotion du logiciel libre au sein de l'État, et d'accompagnement du pays
vers la liberté logicielle.

Dans ce texte, "organismes étatiques" signifie les organismes publics, y
compris les écoles, les partenariats public-privé, les organismes en grande
partie financés par l'État tels que les écoles sous contrat, et les sociétés
"privées" contrôlées par l'État, ou auxquelles l'État a attribué des
privilèges ou des missions spécifiques.

Le domaine politique le plus important concerne l'éducation, dans la mesure
où celle-ci détermine l'avenir d'une nation :

* Les activités éducatives, du moins celles des organismes d'État, doivent
enseigner uniquement les logiciels libres (et donc ne devraient jamais
conduire les élèves à utiliser un programme non libre), et devrait enseigner
les raisons civiques d'exiger le logiciel libre. Enseigner un programme non
libre revient à enseigner la dépendance, ce qui est contraire à la mission de
l'école.

Sont également cruciales les politiques publiques qui ont des conséquences
sur le type de logiciel utilisé, tant par les particuliers que par les
organisations :

* Les lois et les pratiques du secteur public doivent être modifiées de sorte
à ne jamais obliger ni contraindre un particulier ou une
organisation à utiliser un programme non libre.

* Chaque fois qu'un organisme étatique distribue des logiciels au public, y
compris les programmes inclus dans ses pages web, ou spécifiés par elles, ces
programmes doivent être distribués en tant que logiciels libres, et être
aptes à fonctionner dans un environnement 100% libre.

* Les sites Web et les serveurs des organismes de l'État doivent être conçus
pour fonctionner parfaitement avec des environnements 100% libres sur
l'ordinateur de tout utilisateur.

* Les agences d'État utiliseront uniquement les formats de fichier et les
protocoles de communication qui sont bien pris en charge par le logiciel
libre, et de préférence ceux dont les spécifications sont publiques. Par
exemple, ils ne doivent pas distribuer des enregistrements audio ou vidéo
dans des formats qui nécessitent de recourir à Flash ou à des codecs non
libres (nous n'énonçons pas cette règle en termes de "standards" parce
qu'elle doit s'appliquer aux interfaces non standardisées aussi bien que
standardisées).

Plusieurs politiques ont un effet sur la souveraineté informatique de l'État.
Les organes de l'État doivent avoir le contrôle de leurs moyens
informatiques, et ne pas céder celui-ci aux mains d'entités privées. Ces
points s'appliquent à tous les ordinateurs, y compris les smartphones.

* Tous les organismes étatique doivent migrer vers le logiciel libre, et ne
doivent pas installer de logiciel non libre, ni continuer à en utiliser, sauf
exception temporaire. Une seul agence doit pouvoir accorder ces dérogations
temporaires, et seulement lorsque des raisons impérieuses sont démontrées.
L'objectif de cette agence devrait être de réduire le nombre de ces
exceptions à zéro.

* Quand un organisme d'État finance le développement d'une solution
informatique, le contrat doit exiger que ce soit une solution logicielle
libre et capable de fonctionner dans un environnement 100% libre. Tous les
contrats doivent l'exiger, de sorte que si les développeurs ne se conforment
pas à cette exigence, leur ouvrage ne puisse être financé.

* Quand un organisme étatique achète ou loue des ordinateurs, il doit choisir
parmi les modèles qui, dans leur catégorie, se
rapprochent le plus d'un fonctionnement sans aucun logiciel propriétaire.
L'État devrait maintenir, pour chaque catégorie d'ordinateurs, une liste des
modèles acceptés en fonction de ce critère. Les modèles disponibles à la fois
pour le public et l'État doivent être préférés aux modèles disponibles
uniquement pour l'État.

* L'État se doit de négocier activement avec les fabricants pour favoriser la
disponibilité sur le marché (tant pour l'État que pour le public), dans tous
les domaines pertinents, de produits matériels (hardware) appropriés ne
nécessitant aucun logiciel propriétaire.

* L'État devrait inviter d'autres États à négocier collectivement avec les
fabricants la fourniture de matériels appropriés. Car ensemble ils auront
plus de poids.

La souveraineté et la sécurité informatiques d'un État supposent le contrôle
de l'État sur les ordinateurs effectuant des tâches de son ressort. Cela doit
conduire à éviter le SaaS (Logiciel en tant que Service) à moins que ce
service ne soit géré par un autre organisme étatique, et éviter de même toute
pratique qui dénierait à l'État la maîtrise sur son informatique. Par
conséquent :

* Chaque ordinateur utilisé au service d'un État doit lui appartenir ou être
loué par lui, et l'État ne doit jamais concéder aucune autorité à une société
privée sur l'accès physique à ses machines, sur la capacité d'en exercer la
maintenance (matérielle ou logicielle), ni sur le choix du type de logiciel
susceptible d'y être installé. Dans tous les cas où il ne s'agit pas
d'ordinateurs portables, ces machines doivent être utilisées dans des espaces
physiques relevant de l'autorité de l'État (qu'il en soit propriétaire ou
locataire).

Une autre politique regarde le développement de logiciels libres et non
libres :

* L'État devrait encourager les développeurs à créer et améliorer le logiciel
libre, et à le mettre à disposition du public, par exemple au moyen
d'exonérations fiscales ou toutes autres incitations financières. Au
contraire, aucune exonération fiscale ne devrait pouvoir être accordée pour
le développement, la distribution ou l'utilisation de logiciels non libres.

* En particulier, les développeurs de logiciel propriétaire de devraient pas
pouvoir "donner" des copies aux écoles et les amortir du
point de vue fiscal à la valeur nominale du logiciel. Les logiciels
propriétaires n'ont nulle légitimité dans les écoles.

Un tel train de mesures doit permettre à l'État de recouvrer le contrôle et
la souveraineté de ses moyens informatiques, ainsi que d'amener les citoyens
du pays, les entreprises et les organisations, à mieux maîtriser leurs moyens
informatiques.


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(question : quelle version de la by-nd ? 3.0 ? )





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