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transcriptions - Re: [Transcriptions] « Internet, démocratie , dangers » par Benjamin Bayart — Ubuntu-party 10. 10 — Paris : quelques petites erreurs et points de d ésaccord

Objet : Transcription de fichiers son ou de videos de conférences (liste à inscription publique)

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Re: [Transcriptions] « Internet, démocratie , dangers » par Benjamin Bayart — Ubuntu-party 10. 10 — Paris : quelques petites erreurs et points de d ésaccord


Chronologique Discussions 
  • From: Garreau Alexandre <galex-713 AT galex-713.eu>
  • To: Julia Buchner <julia AT buchner.fr>
  • Cc: April Transcriptions <transcriptions AT april.org>
  • Subject: Re: [Transcriptions] « Internet, démocratie , dangers » par Benjamin Bayart — Ubuntu-party 10. 10 — Paris : quelques petites erreurs et points de d ésaccord
  • Date: Sun, 28 Jul 2013 17:35:39 +0200

Le dimanche 28 juillet 2013 à 13:40 +0200, Julia Buchner a écrit :
> Bonjour Alexandre,
>
>
> Je n'ai pas encore tout lu, mais je vais regarder cela.
>
> Petite question de curiosité : nous avons un wiki pour soumettre des
> corrections / améliorations, y a-t-il eu un soucis qui a fait que tu
> n'as pu l'utiliser ?
>
>
> Librement,
>
> Panda

Ah… zut… j’étais pas au courant pour le wiki ^^". Ça m’apprendra à
mieux me renseigner ^^. J’avais juste demandé sur le canal IRC de
l’April où envoyer d’éventuelles corrections, et quelqu’un m’a posté
l’adresse mail.
’fin comme tu le dis après, si ya tellement d’hésitations, et autres
corrections erronées que j’aurais pu faire qui n’était pas dans le
courant de la façon de transcrire les conférences de l’April, c’est pas
tellement plus mal :)

Là je cherche, mais sur le wiki je vois pas où sont les
transcriptions…

Le dimanche 28 juillet 2013 à 15:48 +0200, Julia Buchner a écrit :
> Alors, j'ai pû lire tous tes commentaires, voici ma réponse en
> quelques points :
>
>
>
> 1) pour tout ce qui est hésitation, rhétorique ou non, le groupe
> Transcriptions a décidé de ne pas les faire apparaître. La
> transcription a pour but l'aide au référencement des contenus vidéo
> ainsi que le meilleur accès de ces contenus aux personnes préférant la
> lecture à l'écoute. Il est donc logique que nous rendions la lecture
> du texte fluide et agréable, notamment en supprimant les hésitations.
> Qui plus est, pour simplifier également le travail des transcripteurs,
> nous essayons de ne pas trop passer de temps sur ce que le
> conférencier a voulu exprimer par ses pauses ou ses effets de style,
> et transcrire de manière "brute" le texte, sans trop se poser de
> questions. En gros, on se concentre sur le contenu et pas la
> présentation.
>
>
> 2) Pour avoir traduit Benjamin Bayard, c'est un bon client des phrases
> de 3km. Si à l'oral, ça passe plutôt bien, à l'écrit, c'est dur à
> lire. Pour les même raisons que le point 1, nous avons décidé qu'à
> certains moments, il valait mieux mettre des points pour instaurer des
> pauses.
>
>
> 3) Par habitude, le donc apparaissant beaucoup (c'est un tic verbal
> récurrent), on a tendance à le supprimer, sauf quand il a sa valeur
> d'origine, à savoir la conclusion d'une démonstration. Idem pour les
> autres tic verbaux habituels, comme or, typiquement et autre à savoir.
>
> 4) Pour ce qui est du cadratin, il se pose pour une proposition
> incise, mais on peut également utiliser les virgules à la place.
>
>
>
> 5) En raison de ce que j'ai dit au point 1, nous corrigeons les fautes
> de français et de langage. Donc les transcriptions produites ne
> collent pas exactement au discours mais restent correctes d'un point
> de vue orthographique et grammatical.
>
>
> Le premier point, avec le point virgule, a été corrigé. J'espère ne
> pas t'avoir rebuté avec toutes mes "corrections". Si ça te dit de
> participer aux relectures, tu es le bienvenu, bien sur.
>
> Amicalement,
>
> Panda

Un peu dommage pour la suppression des hésitations et petits mots
récurrents des transcriptions (je trouve que ça rend le discours plus
convainquant et attrayant) mais bon, pour le référencement et les
phrases longues, ça se comprend.
Je ne considère pas l’omission du « ne » ni du « l’ » comme une faute
mais comme un raccourci relatif au registre de langage… Perso je vois
pas pourquoi l’ajouter. Sinon autant remplacer « emmerder » par
« ennuyer » et préciser « ceci est une traduction de français
[(prononcé francés)] en [bon] français [(prononcé francès)] ». À force
de distinguer si fortement la langue française orale de l’écrite, on
finit par la complexifier à la rendre incompréhensible pour tout
étranger téméraire (parce que pour apprendre le français (comme le tentent
beaucoup) il faut l’être) et à finir avec une scission linguistique et
sociale semblable à celle des alentours de 1337 (vraiment) avec le latin
et le « vulgaire » (plus tard nommé italien, quand enfin le latin fut
abandonné, par l’initiative de Dante).

N’empêche que pas mal de mes corrections restent valides : soit pour
les fautes d’orthographe/grammaire que j’ai pu déceler, soit pour les
fois où je renforce la ponctuation plutôt que de l’affaiblir (là ça peut
aider la lecture, en sectionnant mieux le texte), ça comprend les fois
où les points de suspensions correspondent à la suspension d’une phrase
avant sa fin grammaticale et non à une hésitation. Quand est-il des
emphases manquantes ? En HTML, il y a la balise <em> qui veut dire
*exactement* ça, et ça aide au référencement en plus de faciliter la
lecture et la compréhension. Après dès que je trouve la page de wiki
avec cette transcription — si je la trouve — je pourrais corriger ça
moi-même.
Je filtre mes corrections erronées (pas besoin de tout lire, j’ai
juste retiré plein de chose, mais pas modifié beaucoup, survoler devrait
suffire si tu trouves ça nécessaire) :

> Il faut que l'on se mette d'accord sur la définition de la culture.
> Soit vous en prenez une définition extrêmement moderne, qui dit que si
> c'est en vente à la Fnac, c'est de la culture, et donc comme j'y ai
> trouvé des cahiers blancs et des stylos : un cahier c'est de la
> culture ; soit vous en prenez une définition un peu plus ancienne, et
> en fait, on appelle « culture » la référence commune que partagent un
> groupe d'êtres humains et qui lui permet de communiquer.
Il y a une pause avant le « qui dit que […] » : or une pause (virgule
ou autre ponctuation) avant un pronom relatif peut changer son sens.
Puis après « culture » je trouve qu’on sent bien qu’il s’arrête et que
la phrase est finie.

> La culture, ce sont ces références-là. La culture, ce n'est pas
> forcément des trucs compliqués, ça peut être des références
> compliquées, savantes et intelligentes… je ne sais pas, si vous aussi
> vous avez lu Rabelais on peut disserter sur ce que raconte Gargantua
> ou ce que raconte Pantagruel… Ce qui s'appelle culture, ce sont ces
> éléments communs. *La* culture, ce sont ces éléments communs.
On sent nettement une exclamation dans « La culture, ce n’est pas
forcément des trucs compliqués ! », et une emphase dans « peut être » (à
mettre en italique, typographiquement, mais à mettre en _<em>_ en HTML,
pour faire bien sémantique). L’énumération « compliquées, savantes et
intelligentes » prend une virgule après « compliquées » et ce serait
mieux de le marquer par des points de suspensions.
Le « La » aussi est en emphase. Là aussi ça rend moins bien sans le
« C’est-à-dire » devant.
Comme on change de phrase, je mettrais des points de suspension (un
point au pire) après « Pantagruel ».

> Basiquement tout à l'heure quand je disais un « kikoolol »… Il y a
> vingt ans, j'aurais sorti ça à mes parents, aucune chance qu'il
> sachent ce que c'est. Aucune. Aujourd'hui, ils commencent à avoir
> vaguement entre-aperçu des choses qui se racontent sur MSN par leurs
> petits-enfants ou par leurs enfants et ils *arrivent* à se dire que
> « tiens, peut-être effectivement ça doit faire référence à ça ». On
> commence à avoir ces éléments de culture commune qui apparaissent.
On sens une nette pause et un changement de ton après « “kikoolol” »,
et donc on peut penser que la phrase se termine et donc ajouter des
points de suspension (ou un point) : ça allège la lecture.
Il ne dit pas « ils commencent vaguement à avoir entre-aperçu […] »
mais « ils commencent à avoir vaguement entre-aperçu […] » : c’est
important dans le sens où « vaguement » fait partie de la continuité du
rallongement de phrase qu’il utilise pour montrer à quel point c’est
partiel (je prend ça aussi pour un effet rhétorique). Le « arrivent »
est en emphase (là aussi ça sert à montrer que c’est partiel).

> La conséquence de la guerre que nous font tous les gens marchands de
> culture c'est que si ils gagnent (imaginons qu'ils y arrivent), on ne
> s'échange plus de musique ou de films qui soient basiquement sous
> copyright, dans un monde où l'on peut s'échanger de la vidéo
> facilement, où on peut donc faire passer ses idées d'une personne à
> l'autre en disant « tiens, regarde, telle scène de tel film, ça me
> rappelle le prof ce matin, c'est trop marrant. ».
« imaginons qu’ils y arrivent » serait selon moi parfait entre
parenthèses, et le deux-point ici pourrait donc être remplacé par une
virgule, étant déjà utilisé plus tôt et n’étant pas si long comme pause.
De plus ça allège la lecture.
Ensuite il ne dit pas « ou » mais « ni ». Autant que je sache, ce
n’est pas une faute et ça n’alourdit pas la lecture.
Pour le « tiens, regarde, telle scène de tel film, ça me rappelle le
prof ce matin, c’est trop marrant », il manque un point. Néanmoins sur
ce fait (point dedans, dehors ou dedans *et* dehors) il y a différentes
écoles : l’école standard veut qu’il n’y ai qu’un point à l’*intérieur*
des guillemets ; l’autre école, plus récente, nommée « logique » découle
du monde des hackers et trouve plus logique de mettre les points partout
où ils doivent être, et trouve que l’omission du point peut être source
d’ambiguïté. Perso je préfère la seconde école. Néanmoins la première
est préférée des typographes et autres anciens du métier. Quoi qu’il en
soit la solution adoptée ici ne convient à aucune des deux.

> En supposant que l'on ne fasse pas passer ça par les scènes des films
> que ces gens-là vendent, on va le faire passer par autre chose. Je ne
> sais pas par quoi, mais on le fera forcément le faire passer par
> quelque chose. Il y aura bien une culture commune qui s'établira. Si
> *techniquement* il n'est pas possible que ce soit la culture issue de
> l'industrie du divertissement, ce sera autre chose. Ce sera des vidéos
> que l'on a trouvées gratuitement sur Internet et que l'on a le droit
> de diffuser, ce sera de la musique que l'on a trouvée ailleurs que
> chez un marchand de musique.
Il ne dit pas « par des scènes de films que ces gens-là vendent » mais
« par les scènes des films que ces gens-là vendent ». Dans le premier
cas, le pronom relatif « que » se réfère à « scènes », dans l’autre, il
se réfère à « films », or ils vendent des films, pas des scènes de
films.
Il ne dit pas « mais on va forcément le faire passer par
quelque-chose » mais « mais on le fera forcément passer par
quelque-chose » (d’ailleurs je crois qu’on écrit « quelque-chose » et
pas « quelque chose »). Il y a une très fine nuance niveau sémantique.
Le « techniquement » est en emphase.

> La conséquence immédiate de tout ça… Quelle valeur a un film dont vous
> ne pouvez pas parler ? Iriez-vous au cinéma voir un film dont vous ne
> pourriez pas discuter après ? Je veux dire, hormis si vraiment
> l'actrice a des gros seins… hormis quelques cas très précis… où l'on
> revient quand même sur la question du porn… Iriez-vous voir un film
> que vous ne pourriez pas raconter, et dont vous ne pourriez pas
> parler ?
Après « conséquence immédiate de tout ça », selon moi ce n’est pas une
pause précédant une explication où un exemple, mais une suspension et un
changement de discours. Selon moi les points de suspensions sont ici
beaucoup plus adaptés. Néanmoins ça rend moins bien sans le « C’est à
dire que » devant, puisque ça ne sonne pas comme une phrase avec un
verbe.
Après « quelques cas très précis » il y a une pause, moi je mettrais
des points de suspension, mais sinon une virgule serait de rigueur (le
sens change).
Il y a un « et » avant le « dont vous ne pourriez pas parler ? » et il
est grammaticalement nécessaire.

> De nos jours, si vous parlez de quelque chose sur Internet, vous
> n'allez pas faire une dissertation par écrit à la machine à écrire
> comme en 1930 ! Vous allez le raconter avec des images, vous allez le
> raconter avec des bouts de vidéo ; vous allez le raconter avec des
> bouts de bande-son, avec des montages rigolos. Si vous ne pouvez pas
> faire ça, ça ne vous sert à rien.
La phrase se termine après « 1930 » selon moi, et n’a pas de raison de
se prolonger après. Et elle m’a l’air exclamative. Ça sectionne mieux le
discours et l’allège.
Je séparerais l’énumération de phrases suivante par des
points-virgules, celles-ci étant assez indépendantes et la pause étant
un peu plus longue que celle d’une virgule.

> Quelle valeur a ce film s'il n'est pas une référence commune ?
> Iriez-vous vous emmerder à vous enfermer pour 10€ dans une salle
> obscure à regarder quelque chose qui n'est pas une référence commune ?
> Un film qui fait référence à plein d'éléments qui ne vous parlent pas
> parce que vous n'avez pas vus les films d'avant, et que de toute façon
> vous ne pourrez raconter à personne donc qui pour vous ne sera pas un
> élément de communication utile ?
C’est embrouillé là : il ne dit pas « qui cite des références à plein
d’éléments » mais « qui cite des… qui fait référence à pleins
d’éléments ». Il a changé d’avis en cours de phrase car le mot « cite »
n’était pas adapté à son exemple (quand on dit citer en général on pense
au fait de rapporter un discours mot par mot : fait référence était plus
adapté). Du coup s’il ne faut pas retranscrire les hésitations, autant
mettre « qui fait référence » et pas « qui cite des références », chose
qu’il n’a jamais dite (et qui n’a pas le même sens).
Ah aussi, j’avais oublié : c’est toujours une question, donc il faut
un point d’interrogation à la fin.

> Si ces gens-là arrivent à faire en sorte qu'on ne puisse plus
> s'échanger leur contenu alors leur contenu n'a plus de valeur. Le
> contenu de l'industrie du divertissement n'a de valeur que parce que
> *nous* l'échangeons. Parce que nous l'échangeons alors il a de la
> valeur.
> Si ces gens-là arrivent à faire en sorte que l'on ne puisse plus
> s'échanger leur contenu alors leur contenu n'a plus de valeur. Le
> contenu de l'industrie du divertissement n'a de valeur que parce que
> nous l'échangeons. Parce que *nous* l'échangeons alors il a de la
> valeur.
Puis il y a une erreur difficile à dénicher au premier abord mais qui
finit en erreur grammaticale grossière : « leur contenu » dit à haute
voix peut être aussi bien singulier que pluriel. Néanmoins ensuite il le
répète (et la figure de style de croisement de noms
dont-j’ai-encore-oublié-le-nom fait qu’il le *répète* et que donc c’est
forcément le même nombre grammatical) et le verbe s’accorde « leur
contenu n’a ». Or « leurs contenus n’a » est une faute de grammaire
puisque le verbe s’accorde et que l’on devrait alors dire « leurs
contenus n’ont ». Du coup « leur contenu » est singulier : CQFD.
Le « nous » est mis en emphase par une pause et un geste de la main,
cela peut aussi bien être le cas à l’écrit par de l’italique (ou ici la
balise HTML <em> en tout cas). Le « Parce que » aussi est mis en emphase
de la même façon.

> Parce que l'on fredonne la même chanson, parce que l'on cite les
> paroles de la même chanson, parce que l'on cite les mêmes bouts de
> films, parce que quand je vous dis « les cons ça ose tout c'est même à
> ça qu'on les reconnaît » vous êtes nombreux à voir de quel film je
> parle… C'est pour tout ça que ces contenus ont une valeur.
Ici une toute petite faute d’orthographe : on a oublié l’accent
circonflexe au « reconnait » de « les cons ça ose tout c’est même à ça
qu’on les reconnait ».
Ensuite il commence une nouvelle phrase, ainsi je terminerais la
précédente avec des points de suspension et la nouvelle avec une
majuscule.

> Donc il y aura forcément une création culturelle. La grande question
> est de savoir s'il y aura une création culturelle faite par nos
> marchands de rondelles en plastique ou faite autrement. Et il est à
> souhaiter pour eux que nous continuions pendant longtemps à échanger
> gratuitement leur contenu entre nous, et donc à donner de la valeur à
> ces contenus.
Puis il y a une vraie erreur de transcription dans le fait que c’est
« marchands de _rondelles_ en plastique » et non « marchands de modèles
en plastiques » qu’il dit.
Il dit « à échanger leur contenu gratuitement entre nous » (d’ailleurs
j’imagine que « leur contenu » doit toujours être singulier du coup)
avec « gratuitement » et non « à échanger leur contenu entre nous ».

Voilà…
Comme je trouve toujours pas : elle est où la page de Wiki adéquate ?

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