Re: [EDUC] Hamon, Draft d'un CP commun qui pourrait être signé par des différentes associations

[Jérôme Martin <jeromemartin AT samizdat.net>]

Bonjour

Je ne comprends pas le passage suivant :

 "Nous craignons une externalisation totale de l'informatique du service public d'éducation. En effet, avec le déploiement des solutions « Software as a Service » ("logiciels comme services en ligne"), peu importe que les programmes qui s'exécutent sur un serveur "dans les nuages" soient "libres" ou pas. Ils produisent les mêmes effets de perte de contrôle pour les utilisateurs que les logiciels non-libre. Apprendre l'informatique dans un tel environnement non libre revient à apprendre avec ou pire s'habituer à la dépendance, ce qui serait contraire à une politique de soutien à l'innovation et à l'entrepreneuriat sur notre territoire."

Pourquoi le SaaS produit-il les mêmes effets privateurs de liberté, que le logiciel soit libre ou non ? J'ai beau lire les archives de la liste, je n'arrive pas à le comprendre. J'ai encore du temps pour intégrer tous les enjeux, mais il faut s'assurer que le ministre ou le/la membre du cabinet qui lira le courrier les ait aussi en tête. Faute de quoi, en lisant ce passage, il risque de hausser les épaules et se dire qu'on est parano, non ?

Jérôme

Le 20/07/2014 14:24, sonic steph a écrit :

Le dimanche 20 juillet 2014 à 02:40 +0200, cnestel AT free.fr a écrit :

N'hésitez pas à apporter votre contribution, vos critiques...
Je dois dire que je suis assez fier de moi. J'ai réussi à marquer
une position sur le SaaS.

C'est ici :
http://lite4.framapad.org/p/lettre_education_numerique

Ma version :
-----------

Monsieur le ministre,

Vous avez récemment annoncé un appel aux associations[1] pour structurer une offre 
nationale [2] d'initiation à la programmation informatique dès l'école primaire 
sur le temps périscolaire. 

Nous nous réjouissons de cette initiative même si nous eussions préféré qu'elle 
s'accompagne, pour ce qui concerne le primaire, de mesures tendant  à généraliser 
une  initiation sur le temps soclaire,  dans le cadre de la main à la pâte[3]  par exemple. 
Là, l'accompagnement éducatif périscolaire eût pris tout son sens.

je trouve cette formulation bien trop généreuse avec la réforme des
rythmes scolaires, qui va faire exploser l'égalité des élèves face à
l'enseignement.

on ne peut pas se réjouir que certains gamins auront le droit à un éveil
informatique et d'autres non : pour certains, ce sera avec des logiciels
libres pour d'autres non !

Car c'est cela cette réforme : l'inégalité assumée!

Ce n'est pas parce que certains membres imminents de l'April se lance
dans des activités périscolaires que l'April doit se réjouir de leur
existence !

L'April devrait demander que cet éveil informatique soit intégré au
temps scolaire et donc au programme scolaire.

J'utilise l'_expression_ "éveil informatique". Car je reste très sceprique
sur l'approche via la programmation en primaire. Plusieurs critiques ont
été émises sur cet angle d'approche à l'informatique au travers de la
programmation. On peut peut certes se réjouir que l'éducation nationale
semble enfin se préoccuper d'un enseignement tourné vers l'informatique.
Mais l'approche par la programmation, ou par la code en primaire me
parait a priori loin d'être une bonne idée. Du point de vue de l'April,
cette approche par la programmation n'assure absolument pas qu'elle
permettra aux élèves d'entendre l'intérêt du logiciel libre : j'ai des
collègues qui enseignent le développement logiciel avec les logiciels
privateurs de liberté dans des langages non libre et qui n'abordent
jamais bien sûr l'intérêt de concevoir des logiciels libres!

stéphane

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