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educ - Re: [EDUC] SaaD (was : Nouvelle version de Framadate)

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] SaaD (was : Nouvelle version de Framadate)


Chronologique Discussions 
  • From: Pascal Fautrero <pascal.fautrero AT ac-versailles.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] SaaD (was : Nouvelle version de Framadate)
  • Date: Fri, 28 Nov 2014 14:39:15 +0100
  • Organization: DANE Versailles

Bonjour,

Je me greffe sur ce fil même si le SaaS est traité en parallèle sur au moins deux autres fils de discussion.

Voici un petite réflexion personnelle (orientée technique) sur le SaaS issue de ce texte (merci à Charlie Nestel pour la référence) :

https://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html

Le SaaSS
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Stallman crée un nouveau terme "SaaSS" pour pointer du doigt le vrai problème de cette technologie : transmettre ses données personnelles à un serveur tiers pour réaliser un traitement spécifique (qui aurait pu être fait localement)
S'il n'y a pas de traitement de données (j'entends par là, s'il n'y a pas de modification de la donnée), ce n'est pas du SaaSS. Tous les systèmes de publication centralisés ne sont donc pas considérés comme du SaaSS.

Framapad n'est par exemple pas du SaaSS. C'est un outil collaboratif de publication. Le texte saisi n'est pas traité par un service (situé sur le serveur de framasoft)
Framadate peut ne pas en être non plus. Il faut savoir si les données sont traitées côté serveur.


Les tendances du web (anti-SaaS ?)
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Vous le savez, html5 est devenu une recommandation du W3C (depuis octobre de cette année).
Cette technologie vise à faciliter ce qui est communément appelé les "webapps". C'était une idée lancée par Opera en 2004 mais refusée à cette époque par le W3C :
http://www.w3.org/2004/04/webapps-cdf-ws/papers/opera.html
Ceci aboutit alors à la création du WhatWG et cette fameuse présentation proposée par le jeune Ian Hickson en 2005 :
http://www.hixie.ch/advocacy/whatwg-presentation/#0

Il se trouve que cette idée amène à changer de posture sur le développement d'applications web. Le traditionnel serveur apache/tomcat + traitement en php/java avec un côté client juste prévu pour l'affichage est tombé au profit d'une application cliente plus lourde, capable de faire les traitements auparavant réservés côté serveur.
Le _javascript_ est un langage puissant qui, depuis la naissance de html5, s'est vu équipé d'une API non moins puissante.

Ceci a donc engendré un très gros mouvement dans le monde des développeurs pour s'orienter vers des développements "frontend" (et ce que certains appellent les SPA). Le serveur n'est alors quasiment plus sollicité si ce n'est pour stocker les résultats obtenus localement. Ceci allège les charges serveurs, c'est une forme de délocalisation. En fait, on revient à la case départ avec un client lourd qui fait le travail.


Des idées de position vis à vis du SaaS
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HTML5 nous incite a réaliser les traitements en local. Ceci inverse la tendance SaaS. Il est donc assez aisé de pousser dans ce sens.
Aisé parce que les arguments à avancer peuvent être de plusieurs natures :

 - éthique (le SaaS n'est pas compatible avec le libre)
 - technique (économie des serveurs, limitation des problèmes de bande passante, de connexion...)


Quid des données envoyées sur le serveur ?
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Certains l'ont déjà précisé dans d'autres fils de discussion sur cette liste. Tout d'abord, ce n'est pas la problématique du "SaaSS". SaaS équivaut à "traitement des données personnelles par un service".
Mais je crois qu'il faut prendre position sur le problème des données stockées "ailleurs". Le SaaS n'est qu'une brique du cloud computing. Le stockage des données en est une autre tout aussi importante.
Actuellement, la solution pour régler ce problème me semble à la portée de tous.
Ce qui pose problème dans ce cas de stockage distant, c'est la "valeur" intrinsèque de la donnée envoyée. Une donnée sans valeur peut très bien être stockée sur un serveur quelconque. Le fournisseur de service ne pourra rien en faire.
Pour qu'une donnée perde sa valeur, il suffit de la chiffrer. Et pour partager ces données avec d'autres utilisateurs, il suffit que l'application échange des clés de chiffrement/déchiffrement entre ces utilisateurs.
Encore une fois, HTML5 le permet. De cette manière, des données "sans valeur" sont stockées quelque part, partageables entre utilisateurs et inexploitables par les fournisseurs de service.

En se positionnant de front sur ces deux aspects du "cloud", il me semble qu'on peut avancer quelques arguments de poids.

Bien à vous


On 28/11/2014 13:20, Rémi Boulle wrote:
Le vendredi 28 novembre 2014, 12:52:47 fabio a écrit :
ce serait bien qu'il y est une position claire de l'April sur ce sujet !
Vous voulez qu'on parte en guerre contre le SaaS ? (désolé pour la façon 
lapidaire de poser la question, ce n'est pas orienté, juste du temps qui me 
manque).
++
Rémi.



--
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Pascal Fautrero
Délégation académique au numérique éducatif
Académie de Versailles




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