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educ - Re: [EDUC] SaaD (was : Nouvelle version de Framadate)

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] SaaD (was : Nouvelle version de Framadate)


Chronologique Discussions 
  • From: Louis-Maurice De Sousa <louis.de-sousa AT pi-et-ro.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] SaaD (was : Nouvelle version de Framadate)
  • Date: Fri, 28 Nov 2014 16:48:46 +0100

Le 28/11/2014 16:24, Pascal Fautrero a écrit :

On 28/11/2014 15:09, Louis-Maurice De Sousa wrote:
Le 28/11/2014 14:39, Pascal Fautrero a écrit :
Bonjour,

Je me greffe sur ce fil même si le SaaS est traité en parallèle sur au
moins deux autres fils de discussion.

Voici un petite réflexion personnelle (orientée technique) sur le SaaS
issue de ce texte (merci à Charlie Nestel pour la référence) :

https://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html

Le SaaSS
---

Stallman crée un nouveau terme "SaaSS" pour pointer du doigt le vrai
problème de cette technologie : transmettre ses données personnelles à
un serveur tiers pour réaliser un traitement spécifique (qui aurait pu
être fait localement)
S'il n'y a pas de traitement de données (j'entends par là, s'il n'y a
pas de modification de la donnée), ce n'est pas du SaaSS. Tous les
systèmes de publication centralisés ne sont donc pas considérés comme du
SaaSS.

Framapad n'est par exemple pas du SaaSS. C'est un outil collaboratif de
publication. Le texte saisi n'est pas traité par un service (situé sur
le serveur de framasoft)
Framadate peut ne pas en être non plus. Il faut savoir si les données
sont traitées côté serveur.
Si tu remplaces Framasoft par Google® ça devient du SaaSS. De la même
façon qu'un blog sur la plateforme académique, ce n'est pas pareil que
chez Blogger®.

ce n'est pas ce que je lis :

"[...]Même aujourd'hui c'est ce que font la majorité des sites web, et
cela ne pose pas le problème du SaaSS, parce qu'accéder aux informations
publiées par quelqu'un n'a rien à voir avec votre propre informatique.
Publier votre propre contenu par l'intermédiaire d'un blog ou d'un
service de microblogging comme Twitter ou StatusNet, non plus".

Ok, ce n'est pas du SaaSS.

Les tendances du web (anti-SaaS ?)
---

[…]

Ceci a donc engendré un très gros mouvement dans le monde des
développeurs pour s'orienter vers des développements "frontend" (et ce
que certains appellent les SPA). Le serveur n'est alors quasiment plus
sollicité si ce n'est pour stocker les résultats obtenus localement.
Ceci allège les charges serveurs, c'est une forme de délocalisation. En
fait, on revient à la case départ avec un client lourd qui fait le travail.

On retombe ici sur les problématiques classiques du logiciel privateur.
La transmission sur le poste client d'un code JavaScript dont
l'utilisateur n'a pas le contrôle pose problème.
https://www.gnu.org/philosophy/javascript-trap.html
que tu obtiennes l'application javascript par un navigateur ou une
application compilée depuis un site est fondamentalement la même chose.
A moins de prôner l'utilisation exclusive des dépôts.

Est-ce que télécharger une application compilée sous licence libre sur
un site est considéré comme une démarche incompatible avec la
philosophie du libre ?

Le code JavaScript chargé n'est pas forcément libre.

Quoiqu'il en soit, si l'utilisateur ne souhaite pas télécharger
l'application web, il peut très bien demander à utiliser un client lourd
qui utilisera les webservices de la plateforme en question.

Je ne parle pas de ça.
Sur un ordinateur, tu choisis ou pas d'utiliser des logiciels libres.
Sur le web, tu veux accéder à un contenu. Celui qui fournit ce contenu peut t'imposer, sans que tu le saches, un logiciel privateur en JavaScript, qui fait des trucs pas cools, comme font les logiciels privateurs.
Si j'ai bien tout compris de HTML5. :-)

Ça reprend le principe de la vente liée. Tu achètes une tablette et tu te retrouves avec plein de mouchards Google® dessus.

[…]

Encore une fois, HTML5 le permet. De cette manière, des données "sans
valeur" sont stockées quelque part, partageables entre utilisateurs et
inexploitables par les fournisseurs de service.
Tu ne peux pas dévaloriser une donnée. La seule dévalorisation possible
est que personne n'y accède. Si on y accède, même de façon chiffrée,
elle aura une valeur.

laquelle ? Je fais des paiements en ligne sans aucune inquiétude. C'est
un leurre de croire que tes données sont plus sécurisées si elles sont
physiquement chez toi. Le verrouillage numérique est aussi sûr (ou aussi
peu sûr) que le coffre fort dans ton salon.

Je ne parlais pas de sécurité.
Les données produites par leurs utilisateurs sont la seule richesse des promoteurs du SaaSS puisque généralement, le service est gratuit. J'ai compris « valeur de donnée » dans ce sens. Et cette valeur est donnée par le fait que toi et d'autres y accèdent. Même cryptée.
On ne parlait peut-être pas de la même chose…

--

Louis-Maurice De Sousa



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