Re: [EDUC] Suggestions pour un service de courriel "neutre"? - Politique numérique des établissements scolaires

[Wilfrid Niobet <wilfrid.niobet AT univ-paris-diderot.fr>]

Bonjour,

Je suis d'accord avec ce point de vue. L'informatique doit faciliter la vie des personnes et non l'inverse, et encore moins les rendre esclaves d'un raisonnement absurde.

Le développement d'outils métiers ne s'improvise pas, il y a des méthodes, comme MERISE (il y en a d'autres) qui permettent de mettre au centre les besoins et les utilisateurs. Il est indispensable de réaliser un travail sur l'ergonomie des applications. Ce domaine est souvent issus de la psychologie. Or les personnes qui rédigent un cahier des charges ne connaissent pas bien l'informatique (pour ne pas dire pas du tout), ce qui est tout à fait normal, et de l'autre côté l'informaticien qui ne connais pas le domaine dans lequel se trouve l'application et profite des manques dans le cahier des charges sans forcément aller plus loin dans les besoins initiaux. Si la question du pourquoi un application se pose, celle du comment reste souvent de côté.

De plus, ce que je trouve le plus absurde pour les administrations, c'est qu'il y a un nombre de développeurs certains, mais que les structures individuellement sollicite des entreprises privées pour le développement des outils dont-ils ont besoin, c'est qui rajoute une couche. Il y aurait du réseau entre les domaines de compétence, comme ce qui commence à ce mettre en place au CNRS doucement (par exemple http://devlog.cnrs.fr/, mais vous pouvez accéder à l'ensemble des réseaux métiers à cette adresse : http://www.cnrs.fr/mi/spip.php?article465), les choses pourraient peut-être s'améliorer. Je trouve délirant dans une université ayant un groupe d'enseignant informatique par exemple de ne pas pouvoir travailler avec les DSI pour l'amélioration des services, même à titre consultatif.

Il y a encore beaucoup de travail à faire dans l'enseignement et la recherche... Linux montre l'exemple de la réussite du travail collaboratif en tout cas.

Bonne journée,

Librement,

Le 11 avril 2016 à 20:36, Mathias Damour <mathias.damour AT gmx.fr> a écrit :

Le 09/04/2016 17:13, Joyce MARKOLL a écrit :

Concernant mon expérience, il y a 4 ans j'ai été au Conseil d'Administration du collège
où était mon fils. J'ai pu parler avec d'autres parents, et eux non plus ne parvenaient
jamais à se connecter à l'ENT. Comme ils étaient balbutiants sur l'utilisation de
l'ordinateur, ils avaient tendance à mettre le résultat de leurs tentatives sur le compte
de leur manque de savoir faire, alors que cela n'avait rien à voir.

J'ai l'impression que c'est un classique face à une application web (qu'on est forcé d'utiliser) : les utilisateurs se pensent responsables de ne pas arriver à faire ce qu'ils devrait pouvoir faire. C'est confortable pour les ceux qui conçoivent ou imposent l'application, mais ça n'aide pas à la faire progresser...

Je travaille dans un autre ministère que l'éducation nationale (à cheval entre les ministère environnement et agriculture), les applications web professionnelles sont souvent des catastrophes. Ça fait perdre du temps, ça limite ou rend très difficile l'utilisation possible des données qu'on entre, ça mène à une organisation où on délègue la saisie sur ces outils à des agents administratifs alors que ça ne prendrait pas plus de temps à la personne qui travaille sur un dossier de faire la saisie elle-même si l'outil était bien fait...

Ce qui est drôle, c'est que quand je fais "remonter" les points de blocages que j'ai expérimenté, les personnes à qui je m'adresse ont du mal à comprendre, à concevoir que je propose que l'application soit améliorer sur ces points.
Il conçoive qu'on pose des questions, et qu'ils indiquent en retour le chemin improbable qu'il fallait prendre pour arriver à son but, mais l'idée est plutôt qu'une fois qu'on a dit à l'utilisateur comment faire, il doit oublier les difficultés qu'il a eu, ou qu'il les vive comme une fatalité, un état de fait intangible...

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Mathias Damour
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Wilfrid NIOBET

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