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educ - Re: [EDUC] EduNathon : nous sommes déboutés en référé

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] EduNathon : nous sommes déboutés en référé


Chronologique Discussions 
  • From: Olivier Guillard <mairie AT guillard.nom.fr>
  • To: educ <educ AT april.org>
  • Subject: Re: [EDUC] EduNathon : nous sommes déboutés en référé
  • Date: Tue, 20 Sep 2016 13:02:41 +0200
  • Authentication-results: vip.april.org; dkim=pass reason="2048-bit key; unprotected key" header.d=guillard-nom-fr.20150623.gappssmtp.com header.i= AT guillard-nom-fr.20150623.gappssmtp.com header.b=V1on2ua3; dkim-adsp=none (unprotected policy); dkim-atps=neutral

Bonjour Serge et tous,

D'abord navré d'alimenter ce thread avec une discussion parallèle au
sujet initial, mais c'est le sujet qu'aborde selon moi au fond la
petite BD postée en préambule par Sébastien.

Concernant la procédure en référé, est-il possible de prendre
connaissance quelque part du texte de décision du tribunal ?

Pour répondre à Serge:

Le 17 septembre 2016 à 18:43, Sergio Iborra <sergio.iborra AT free.fr> a écrit :
> Je ne vais pas faire la liste de nos réussites communes ...
> notre système (éducation, santé, code du travail,...)

Je souscris à cela ( et je ne crois pas non plus que les "indicateurs
de performance" qui intéressent l'écrasante majorité ceux qui suivent
et s'expriment sur cette liste soient d'abord financiers ).

Pour autant ces réussites que vous évoquez s'inscrivent dans un
contexte technique et social qui n'est plus celui dans lequel nous
vivons aujourd'hui (et je crois que c'est le sens de l'intervention de
Jean) . Deux points là dessus :

1/ le modèle d'organisation que vous décrivez a fait ses preuve dans
un monde ou seul un pouvoir central pouvait être correctement informé
et en capacité de prendre des décisions effectives à même d'organiser
au mieux "le vivre ensemble" et de mettre en œuvre des meilleures
options collectives pour entretenir ainsi "notre destin commun".

2/ ce modèle a fait ses preuves à une époque il fallait aussi, au delà
"du cadre" global fixé, s'organiser localement pour assurer le
quotidien : il y avait dans chaque village des besoins (et un marché)
pour une boulangerie, un médecin, un boucher, une infirmière, des
instituteurs (oserai-je ? : un curé) etc. On cadrait et on répliquait
donc un modèle d'organisation "qui marche" un peu partout sur des
bases et des valeurs communes et on organisait ainsi bon an mal an le
"meilleur vivre ensemble" qui soi.

Ce monde là est bien révolu, il faut le comprendre.

Aujourd'hui, dans le monde ouvert que nous connaissons, les
interdépendances doivent-être pensées à un autre niveau. Pour moi,
dans le contexte actuel on a besoin au moins autant d'excellence que
d'uniformisation.

Cela signifie qu'il faut aussi pouvoir favoriser ceux qui localement
peuvent innover et proposer des services d'intérêt général spécifiques
quitte à valoriser si nécessaire des situations particulières et qu'on
ne trouvera pas forcément ailleurs quand elles existent (qui peuvent
d'ailleurs être éphémère) .

Chacun doit avoir sa chance, chacun doit trouver sa place je vous
suit, après la question est : comment est-ce qu'on fait ça.

L'outil qui était le seul efficace à un moment donné peut un jour voir
son utilisation être reconsidérée en raison de progrès (techniques,
sociétaux, etc.) : la révolution numérique n'est elle pas suffisamment
explicite pour nous en convaincre ?

C'est vrai, l'Égalité est un bien bel objectif, par ailleurs et comme
nous le disions en début de notre échange : il n'y a aujourd'hui pas
d'alternance mais une "pensée unique".

Ne serait-ce pas la aussi un des effets pervers de notre "socle
commun" qui, quoique nécessaire, ne doit en aucun cas être
hypertrophié.

Bien à vous,

---
Olivier



Le 17 septembre 2016 à 18:43, Sergio Iborra <sergio.iborra AT free.fr> a écrit :
> Le 17/09/2016 à 15:50, Vincent-Xavier JUMEL a écrit :
>>
>> Le 17 septembre à 14:30 Sergio Iborra a écrit
>
>
>>> Dans le domaine de l'éducation, ce système garantit le même traitement à
>>> TOUS, vise à émanciper tous les élèves (les libérer de la main-mise du
>>> "Père" et du père, de l'économie...). Le "local" casse cette égalité qui
>>> protège les plus fragiles des influences.
>>>
>> Sauf que le système est tout sauf égalitaire et que le global ne protège
>> pas contre les influences : compare un lycée parisien et un lycée de
>> banlieue pour comprendre l'ampleur du problème.
>
>
> L'égalité ne peut être qu'un objectif que se fixent en commun ceux qui
> décident de vivre ensemble (égal à qui?, égal en quoi?...), et il n'est pas
> atteint, c'est évident : l'État ne joue pas le rôle qui est le sien dans
> notre République.
> Si l'on pousse l'opposition global/local (État/collectivités?) à bout, on se
> retrouve avec un "local" réduit à la personne et la notion d'égalité est
> alors réglée : elle n'a plus aucun sens. C'est alors la loi du plus fort.
> Cette idée-là, et ses conséquences, m'inquiète.
> De plus, je vois mal le "local" avoir les moyens de résister plus
> efficacement contre les influences (pression, corruption...) que le
> "global".
>
>>> Pourtant ce système républicain a permis à notre pays d'être parmi les
>>> plus performants dans pratiquement tous les secteurs (dans quel secteur
>>> "sommes-nous décrochés" ?), et je considère le budget de l'éducation
>>> comme un investissement et non un coût.
>>>
>> L'affirmation reste à démontrer. Il est le plus performant au regard de
>> nos indicateurs, mais je ne suis pas sur qu'il va continuer à le rester.
>>
>
> Je ne vais pas faire la liste de nos réussites communes mais par exemple,
> avant qu'il ne commence à être démantelé (il a encore quelques beaux restes)
> notre système (éducation, santé, code du travail,...) a permis une espérance
> de vie en bonne santé remarquable, des avancées dans la recherche et des
> réussites industrielles reconnues etc... Notre population est éduquée,
> cultivée, soignée, possède les savoirs et savoir-faire qui lui permettent de
> relever les défis qui se présentent...
> Je suis bien conscient de paraître un peu ridicule, et de rêver une
> situation qui n'est, dans la réalité, pas si belle, mais j'assume, et les
> "indicateurs de performance" qui m'intéressent ne seront jamais financiers.
>
> Librement,
> Sergio Iborra
>
> --
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Olivier Guillard
Adjoint au Maire
Saint Léger en Yvelines



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