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educ - Re: [EDUC] EduNathon : nous sommes déboutés en référé

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] EduNathon : nous sommes déboutés en référé


Chronologique Discussions 
  • From: Sébastien Saunier <ssaunier AT mions.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] EduNathon : nous sommes déboutés en référé
  • Date: Tue, 20 Sep 2016 13:35:52 +0200

Bonjour,

Olivier, pour les conclusions du juge, j'avais indiqué où les trouver dans mon post du 18/9 :

Il s'agissait d'une audience en référé pour la suspension de la convention dans l'attente d'un jugement sur le fond. C'est donc le caractère d'urgence qui a été jugé. Sur le fond, le juge ne sait pas prononcé ou a donné des pistes sans vraiment prendre parti (si ce n'est rejeté l'urgence).

La copie du délibéré est déjà diffusée ici :
https://cdn2.nextinpact.com/medias/skm_c454e16091514200.pdf

Sébastien


On 20/09/2016 13:02, Olivier Guillard wrote:
Bonjour Serge et tous,

D'abord navré d'alimenter ce thread avec une discussion parallèle au
sujet initial, mais c'est le sujet qu'aborde selon moi au fond la
petite BD postée en préambule par Sébastien.

Concernant la procédure en référé, est-il possible de prendre
connaissance quelque part du texte de décision du tribunal ?

Pour répondre à Serge:

Le 17 septembre 2016 à 18:43, Sergio Iborra <sergio.iborra AT free.fr> a écrit :
Je ne vais pas faire la liste de nos réussites communes ...
notre système (éducation, santé, code du travail,...)
Je souscris à cela ( et je ne crois pas non plus que les "indicateurs
de performance" qui intéressent l'écrasante majorité ceux qui suivent
et s'expriment sur cette liste soient d'abord financiers ).

Pour autant ces réussites que vous évoquez s'inscrivent dans un
contexte technique et social qui n'est plus celui dans lequel nous
vivons aujourd'hui (et je crois que c'est le sens de l'intervention de
Jean) . Deux points là dessus :

1/ le modèle d'organisation que vous décrivez a fait ses preuve dans
un monde ou seul un pouvoir central pouvait être correctement informé
et en capacité de prendre des décisions effectives à même d'organiser
au mieux "le vivre ensemble" et de mettre en œuvre des meilleures
options collectives pour entretenir ainsi "notre destin commun".

2/ ce modèle a fait ses preuves à une époque il fallait aussi, au delà
"du cadre" global fixé, s'organiser localement pour assurer le
quotidien : il y avait dans chaque village des besoins (et un marché)
pour une boulangerie, un médecin, un boucher, une infirmière, des
instituteurs (oserai-je ? : un curé) etc. On cadrait et on répliquait
donc un modèle d'organisation "qui marche" un peu partout sur des
bases et des valeurs communes et on organisait ainsi bon an mal an le
"meilleur vivre ensemble" qui soi.

Ce monde là est bien révolu, il faut le comprendre.

Aujourd'hui, dans le monde ouvert que nous connaissons, les
interdépendances doivent-être pensées à un autre niveau. Pour moi,
dans le contexte actuel on a besoin au moins autant d'excellence que
d'uniformisation.

Cela signifie qu'il faut aussi pouvoir favoriser ceux qui localement
peuvent innover et proposer des services d'intérêt général spécifiques
quitte à valoriser si nécessaire des situations particulières et qu'on
ne trouvera pas forcément ailleurs quand elles existent (qui peuvent
d'ailleurs être éphémère) .

Chacun doit avoir sa chance, chacun doit trouver sa place je vous
suit, après la question est : comment est-ce qu'on fait ça.

L'outil qui était le seul efficace à un moment donné peut un jour voir
son utilisation être reconsidérée en raison de progrès (techniques,
sociétaux, etc.) : la révolution numérique n'est elle pas suffisamment
explicite pour nous en convaincre ?

C'est vrai, l'Égalité est un bien bel objectif, par ailleurs et comme
nous le disions en début de notre échange : il n'y a aujourd'hui pas
d'alternance mais une "pensée unique".

Ne serait-ce pas la aussi un des effets pervers de notre "socle
commun" qui, quoique nécessaire, ne doit en aucun cas être
hypertrophié.

Bien à vous,

---
Olivier



Le 17 septembre 2016 à 18:43, Sergio Iborra <sergio.iborra AT free.fr> a écrit :
Le 17/09/2016 à 15:50, Vincent-Xavier JUMEL a écrit :
Le 17 septembre à 14:30 Sergio Iborra a écrit

Dans le domaine de l'éducation, ce système garantit le même traitement à
TOUS, vise à émanciper tous les élèves (les libérer de la main-mise du
"Père" et du père, de l'économie...). Le "local" casse cette égalité qui
protège les plus fragiles des influences.

Sauf que le système est tout sauf égalitaire et que le global ne protège
pas contre les influences : compare un lycée parisien et un lycée de
banlieue pour comprendre l'ampleur du problème.

L'égalité ne peut être qu'un objectif que se fixent en commun ceux qui
décident de vivre ensemble (égal à qui?, égal en quoi?...), et il n'est pas
atteint, c'est évident : l'État ne joue pas le rôle qui est le sien dans
notre République.
Si l'on pousse l'opposition global/local (État/collectivités?) à bout, on se
retrouve avec un "local" réduit à la personne et la notion d'égalité est
alors réglée : elle n'a plus aucun sens. C'est alors la loi du plus fort.
Cette idée-là, et ses conséquences, m'inquiète.
De plus, je vois mal le "local" avoir les moyens de résister plus
efficacement contre les influences (pression, corruption...) que le
"global".

Pourtant ce système républicain a permis à notre pays d'être parmi les
plus performants dans pratiquement tous les secteurs (dans quel secteur
"sommes-nous décrochés" ?), et je considère le budget de l'éducation
comme un investissement et non un coût.

L'affirmation reste à démontrer. Il est le plus performant au regard de
nos indicateurs, mais je ne suis pas sur qu'il va continuer à le rester.

Je ne vais pas faire la liste de nos réussites communes mais par exemple,
avant qu'il ne commence à être démantelé (il a encore quelques beaux restes)
notre système (éducation, santé, code du travail,...) a permis une espérance
de vie en bonne santé remarquable, des avancées dans la recherche et des
réussites industrielles reconnues etc... Notre population est éduquée,
cultivée, soignée, possède les savoirs et savoir-faire qui lui permettent de
relever les défis qui se présentent...
Je suis bien conscient de paraître un peu ridicule, et de rêver une
situation qui n'est, dans la réalité, pas si belle, mais j'assume, et les
"indicateurs de performance" qui m'intéressent ne seront jamais financiers.

Librement,
Sergio Iborra

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