Re: [EDUC] réforme du bac et du lycée (EPI-SIF)

[Laurent COOPER <laurent.cooper AT ac-grenoble.fr>]

Bonjour

Il y a aussi des professionnels dans l'informatique libre, fort 
heureusement. Linagora sur Lyon pour n'en citer qu'un exemple, et toutes 
les SS2L

Par professionnels du secteur, j'ai compris les individus et pas les 
entreprises dans ce rapport, c'est à dire que l'on pourra recruter un 
informaticien pour faire les cours

Et là, je me fais du souci pour deux raisons :

* on risque de récupérer les informaticiens dépassés, qui ne sont plus 
capables d'intégrer une entreprise par ce qu'ils n'ont pas assez suivi 
les évolutions

* on risque de récupérer des gens très techniques et rationnels mais 
dont l'empathie et l'écoute ne sont pas nécessairement la qualité 
première et qui au niveau pédagogique risquent de ramer sévère (et donc 
de dégouter leur public au lieu de l'intéresser)

Il reste des contours très flous sur ce qui doit être enseigné à chacun 
dans ce domaine. Une culture générale ? L'apprentissage effectif du code 
et de l'algorithmique ? Pour qui ? Jusqu'à quel point ?

Je suis persuadé ( et c'est une des raisons de ma présence sur cette 
liste) que l'apprentissage du code doit avoir sa place à part entière 
dans les cursus scientifiques des lycées, et qu'il faut pour cela des 
professeurs compétents. Je suis plus dubitatif pour une généralisation à 
tous et trop précoce. Je trouve que Scratch sur le cycle 5éme-3ème est 
pertinent. On intéresse en faisant quand même passer des notions 
importantes. Avoir une culture générale pour tous les secondes sur 
l'algorithmique, les technos du web et leurs conséquences. Par contre, 
pousser plus loin le codage pour tous pourrait être contreproductif. On 
pourrait avoir le même rejet que les mathématiques ont eu.

Bref, je ne suis pas sur que les orientations du gouvernement soient 
encore claires, et je ne sais pas jusqu'où il est bon d'aller.

amitiés informatiques

Laurent



Le 11/12/2017 à 08:13, bdesroches AT free.fr a écrit :
> Entrée annoncée des "professionnels du secteur" doit s'entendre par un rejet 
> a priori de l'informatique libre.