Re: [Jeux libres] rémunération des auteurs de jeux video et fiscalité

[Streit Eric <eric AT yojik.eu>]

Bonjour,

je voulais juste indiquer un moyen de basculer des oeuvres dans le
libre, ou un moyen de créer de nouvelles oeuvres:

kikstarter


J'ai déjà participé à plusieurs projets (Variations Goldberg de Bach,
Wasteland2 et autres).

Ce principe me paraît vraiment bien: les internautes financent la
création /et/ou/ libération d'une oeuvre. (ce qui n'empêche pas à
l'auteur de les vendre ); ceux qui participent ont un jeu gratuit ou autre.

Mais vous en avez certainement déjà parlé.

Le modèle Humble Games est pas mal aussi: j'ai acheté les 3 ou 4
premiers bundles. Les auteurs ont touché des sommes intéressantes
et cela a permis aussi de faire connaître certains jeux/auteurs

cordialement

Eric




Le 07/05/2012 18:48, Mathieu Stumpf a écrit :
> Le lundi 07 mai 2012 à 09:52 +0200, asso.lanpower AT free.fr a écrit :
>> Bonjour à tous,
>> Je suis en train de faire une recherche pour savoir sous quelle forme on 
>> peut rémunérer les auteurs de jeux video (en général, mais ça doit 
>> s'appliquer aux jeux libres):
> 
> J'ai également des réflexions en cours sur le sujet, pour l'association
> culture libre. Le problème du financement est évidement récurant.
> 
>> On suppose donc qu'on a des recettes.
>> A priori, on peut utiliser :
>> Paiement pour le travail fait (directement en tant que travailleur 
>> indépendant)
>> ou pour "droit d'adaptation ou d'arrangement"
>> "droit d'exploitation"
>> "droit de reproduction"
>> "droit de reproduction mécanique"
>> "droit d'auteurs" ?
>> http://www.sdrm.fr/infos_pratiques/lexique_fs.htm
>> Le fait que ça soit des logiciels libres (donc on a déjà ses droits, 
>> n'empêche pas à mon sens que l'on se permette de payer quand même pour ses 
>> droits.)
>> La question est aussi fiscale: il faut que la transaction soit reconnue 
>> légale par les impôts.
> 
> Pour toutes ces questions, effectivement, un gros travail est à faire.
> 
> Le soucis avec la vision SACEM&Co. c’est qu’elle nécessite un flicage
> des utilisateurs. Par exemple ils vont envoyer des agents SACEM aux
> concerts et autres festivals pour relever quelles œuvres sont
> interpréter et créer une facture. En fait la facture est systématique,
> même si c’est tes propres œuvres que tu interprètes (!!!). Par contre si
> tu n'es pas inscrit à la SACEM/SACD, tu peux les envoyer boulé, tu ne
> leur a pas confier tes droits, il ne peuvent percevoir en ton nom. Sans
> parler du caractère orwellien de leurs démarches, qui me parait
> incompatible avec les valeurs du libre, il faut bien réaliser qu’il faut
> gaspiller une montagne de ressources pour mettre en œuvre de telles
> usines à gaz de flicage.
> 
> J’avais commencé, il y a 2 ans, un projet pour la vente de droit
> d’auteur en vue de répondre à cette question :
> http://svn.tuxfamily.org/viewvc.cgi/cls_liberation/trunk/
> 
> svn co svn://svn.tuxfamily.org/svnroot/cls/liberation pour récupérer une
> copie
> 
> Voici la description du projet :
> Description du projet Liberation est une plateforme web visant à
> répertorier des œuvres de l'esprit et à vendre les droits d'auteurs qui
> leurs sont liés en les faisant basculer sous des licences libre et dans
> le domaine public.
> 
> J’ai repris mes études entre temps, et je n’avais pas le temps/la
> motivation de le faire avancer. Mais voyant qu’il y a un véritable
> intérêt, j’ai bien envie de m’y remettre.
> 
> L’idée donc, est de permettre au public d’investir dans une œuvre, qui
> n’est pas nécessairement déjà sous une licence libre. Les auteurs
> définissent un où plusieurs « jalons ». Dès qu’un montant correspondant
> à un jalon est atteint, l’œuvre bascule sous la licence correspondante.
> 
> De plus pour éviter que des œuvres orphelines ne se retrouvent coincé
> jusqu’à 70 ans après le décès du dernier de ses auteurs, j’avais
> également pensé à mettre en place une option de jalon par délais. Par
> exemple je met un jalon à 1000€ pour faire passer une œuvre sous licence
> art libre, mais si au bout de 5 ans ce jalon n’est pas atteint, alors
> elle bascule de toute manière sous cette licence. 
> 
> Pour le coté fiscal, on pourrait de plus encourager ces dons, en faisant
> des reçus garantie par l’organisme et déductible des impôts en tant que
> mécénat, il me semble.
> 
> Enfin voilou pour mes idées sur le sujet, qu’en pensez-vous ?