Re: [Accessibilite] 2ème rencontre acc essibilité numérique

[François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>]

Bonjour,

Le Wed, 25 Aug 2010 00:13:08 +0200,
Matthieu Faure <ml AT Open-S.com> a écrit :

> Ah tiens, l'April s'est dotée d'un polit-bureau ? :)

Je ne comprends pas ce terme ; ni ce que vous souhaitez y associer
comme idée.

> Je suis certain qu'une association aussi libre que l'April ne saurait 
> refuser l'énergie de nouveaux contributeurs.

Il ne s'agit pas de refuser l'énergie de nouveau contributeurs. Où
ais-je écrit ça ?

Il s'agit de respecter un minimum de choses afin d'éviter des situations
conflictuelles, qui elles coûtent bien plus d'énergie à réparer[*]. Car
je crois qu'il y a méprise : l'April n'est pas une « association
aussi libre », où tout le monde dispose de la licence de tout. En
particulier lorsque qu'il s'agit de parler « au nom de » l'association.
Ceci n'empêche absolument pas la liberté individuelle, chacun peut
parler « en tant que membre de » l'association autant qu'il le souhaite
et comme il lui plaira.

Matthieu, comment réagiriez vous si vous découvriez demain matin que je
parle au nom de Open-S.com ? Peut être pour y profaner des discours
que vous défendez ; ou peut être pas. Prenez vous le risque
aveuglément ? Ou bien exigeriez vous de moi l'infâme politesse de me
présenter au préalable ?

Au sein de l'April il en va de même ; indépendamment du fait qu'elle
défende les licences libres[**]. La liberté ce n'est jamais « faire
n'importe quoi ». En particulier, dans la mesure où nous oeuvrons sur le
terrain politique, nous sommes très tatillons sur notre communication
externe (donc y compris lorsque quelqu'un parle « au nom de »). D'une
part, simplement parce qu'il y a un grand nombres de pièges dans
lesquels il ne faut pas tomber ; et d'autre part, parce que nous avons
des convictions fortes (libre vs opensource, MTP vs DCU, etc.) qui, si
elles étaient trahies (intentionnellement ou pas), amèneraient à un
conflit évident. L'expérience montre qu'il y en a eu, et qu'il y en
aura toujours.

Mais on peut éviter la plupart des problèmes à peu de frais, par exemple
par la cooptation. La politesse qu'on s'impose consiste alors en la
chose suivante : lorsqu'on prends une initiative qui *engage*
l'association auprès de l'extérieur, il faut en informer les gens qui
composent l'association.

Ici je parle pour ce qui concerne l'April (c'est à dire porter la
voix de 5000 membres et 500 personnes morales), mais, à mon humble
avis, il est judicieux de procéder de la même façon au sein de ce
groupe de travail. Car avoir le risque que différentes personnes disent
ou fassent des choses contradictoires à cause du simple fait qu'ils ne
se sont pas concertés, ça serait du gaspillage. Et ça peut nuire
grandement à l'image de « partenaire sérieux » qu'on a tous à coeur de
transmettre pour faire avancer nos problématiques.

Enfin, la concision de mon précédant message donne peut être une
mauvaise impression ; j'en suis désolé : parfois il faut composer avec
le temps dont on dispose. Bien que métropolitain, je ne suis ni pour ni
contre personne (bien au contraire ... je dirais !) quelque soit ses
origines ; je suis en faveur d'un combat politique : la promotion (et
malheureusement la défense) du logiciel libre.

Librement.
François
(Joyeux trésorier de l'April)

[*] L'homme devient il plus libre en se supprimant des règles ? Je
ramasse les copies dans deux heures. :-)

[**] Au passage, vous remarquerez qu'un *grand* nombre de licences
libres et en particulier la licence LAL protège fortement le droit
moral de l'auteur, en obligeant les distributions de versions
modifiées à notifier explicitement qu'il ne s'agit pas de l'oeuvre
original mais de versions modifiées. Là comme ailleurs, la liberté des
uns commence là où s'arrête celle des autres.

-- 
François Poulain <fpoulain AT metrodore.fr>

Aimer assez la sagesse pour vivre selon ses arrêts, une vie de
simplicité, d'indépendance, de générosité et de confiance. C'est
résoudre quelques uns des problèmes de la vie, non seulement en théorie,
mais en pratique. -+- Henry David Thoreau, Walden -+-